Huawei : une usine va ouvrir en France

Des antennes 5G de Huawei, exposées au Mobile World Congress (MWC) 2019.

 

Huawei a annoncé sa volonté d’ouvrir un site de fabrication d’antennes mobiles en France, le premier hors Chine. L’équipementier télécoms chinois compte investir 200 millions d’euros dans la construction de cette usine et promet la création de 500 emplois.

Le site construit en Alsace ?

Le géant chinois Huawei a annoncé la construction très prochaine d’une première usine en Europe et plus précisément en Hexagone. « Huawei créera en France un site de production d’équipements radio. La première phase de cet investissement représente 200 millions d’euros, entre le terrain, les bâtiments et les équipements. A la clef, il y aura la création de 500 emplois directs, selon nos estimations. », a déclaré Liang Hua, le président de Huawei qui a fait spécialement le déplacement à Paris à l’occasion de cette annonce.

Huawei n’a pas encore déterminé quel sera l’emplacement de l’usine, même si les rumeurs parlent d’une implantation en Alsace. « Des experts sont en train de sélectionner les sites. Un groupe de travail spécial a été créé pour cela, indique Liang Hua. Le calendrier dépendra de nos contacts avec les autorités publiques et des conditions des sites. La construction proprement dite peut aller assez vite ».

L’usine produira chaque année une valeur ajoutée de 1 milliard d’euros

Le site en question produira dans un premier temps des équipements radio (des antennes notamment) pour les réseaux mobiles 4G et 5G.  « Sur ce site, nous produirons des modules qui seront intégrés dans nos stations de base. Ce n’est pas un site d’assemblage, explique le président de Huawei. L’usine devra aussi assembler des produits finaux, les tester et charger les logiciels nécessaires ».

Pour ce qui concerne son volume de production, le groupe explique que ce centre aura vocation à servir l’ensemble du marché européen. « Après sa mise en service, l’usine produira chaque année une valeur ajoutée de 1 milliard d’euros. En termes de volume, c’est assez conséquent », juge Liang Hua.

« Il n’y a pas d’offensive de charme »

Le gouvernement se réjouit de l’implantation de cette usine en France. Il estime que « Cela montre que le pays est compétitif et que nos réformes portent leurs fruits. C’est une bonne nouvelle pour l’emploi et pour le territoire ». Toutefois, « Cela n’a rien à voir avec notre politique en matière de sécurité des réseaux, qui ne change pas. Les équipements sont autorisés au cas par cas, selon une liste de critères claire et objective », assure-t-on au cabinet de Bruno Le Maire.

De son côté, Huawei assure qu’« Il n’y a pas d’offensive de charme » derrière son annonce. D’après son président, il est dans l’intérêt du groupe d’avoir un maillage industriel mondial. Il ajoute que la situation géographique de la France, au cœur de l’Europe avec une infrastructure industrielle mature et une main-d’œuvre hautement qualifiée, a considérablement pesé dans le choix du géant de la tech.

Huawei va jouer la carte de la transparence

Conscient de sa position difficile aux Etats Unis et en Europe, Huawei explique que les questions de cybersécurité restent au cœur de ses préoccupations. Pour faire patte blanche, il envisage ouvrir l’usine aux opérateurs télécoms, aux gouvernements et aux organisations professionnelles.  Le groupe promet aussi de la transparence envers Bruxelles.

Avec l’installation de cette usine, Huawei renforce son poids en Europe et plus particulièrement en France. Il emploie déjà 1 000 personnes dans le pays, dont 230 dans ses cinq centres de recherche et développement (R & D).

Bretagne : La Trinitaise placée en redressement judiciaire

Des dindes dans un elevage.

 

La Trinitaise, entreprise bretonne spécialisée dans la découpe de viande de dinde, a été placée mercredi en redressement judiciaire pour six mois par le tribunal de commerce de Rennes. L’entreprise, qui emploie 137 personnes, était plongée dans le rouge économiquement après l’incendie sur l’un de ses sites, celui de Merdrignac, en été dernier.

Un gros coup dur pour l’emploi en Bretagne ? La Trinitaise, entreprise basée à La Trinité-Porhoët (Morbihan) et à Merdrignac (Côtes-d’Armor), spécialisée dans la découpe de dindes, a été placée en redressement judiciaire mercredi par le tribunal administratif de Rennes, a appris l’AFP vendredi 21 février auprès de la société.

Incendie et conjecture économique ont eu raison de la Trinitaise

Dans un communiqué, le groupe Olmix, propriétaire de la Trinitaise, a expliqué qu’en 2019, un incendie « qui a touché le site de Merdrignac et détruit la totalité de la ligne +panés+ a eu un impact considérable sur la rentabilité déjà fragilisée de l’entreprise ». Cela a contraint Olmix « à rechercher un industriel de la viande en capacité de reprendre et développer l’activité dans les conditions les moins douloureuses pour les salariés ».

Selon l’entreprise, « le site qui a brûlé était en cours de rénovation. Elle devait permettre à terme le regroupement des deux sites ». La direction met en avant aussi la conjoncture économique, soulignant que « depuis 2006, le nombre d’acteurs de la volaille de chair en Bretagne a été divisé par deux ».

Le redressement judiciaire, un passage obligé

En dépit de ce marasme, Olmix rassure que l’activité « ne s’arrêtera pas ». Le groupe rassure que « L’enjeu c’est que l’emploi soit préservé ». Pour Alain Buot, maire de La Trinité-Porhoët, « 137 emplois, c’est très important pour notre commune. Le redressement judiciaire est un passage obligé pour assainir la situation ».

Ce que confirme Maxime Coiffet, en charge de la communication du groupe : « Cette décision permet de faire table rase du passé et à cet égard, le groupe Olmix s’assied sur plusieurs millions d’euros de créance mais c’est la condition pour, à travers un nouveau projet, maintenir l’emploi ».

Les repreneurs ont six mois pour convaincre

Des repreneurs ont déjà manifesté leur intérêt pour racheter La Trinitaise. Ils ont six mois pour convaincre le tribunal de commerce de Rennes.

Créée en 1971, La Trinitaise (alors Volvico) a été rachetée par la Société des viandes du Porhoët (Sovipor) en 2004.

Disney+ : Liam Keelan dirigera la division Europe et Afrique du groupe

Logo de Disney +.

 

Selon le magazine Variety, Disney+ a nommé vendredi un ancien de la BBC, Liam Keelan, pour diriger la division « productions originales pour la télévision » du groupe en Europe et en Afrique. Les contenus originaux auront pour vocation à être diffusés sur les différents canaux que Disney possède, à savoir les chaînes Fox, Disney Channel, mais aussi la plateforme Disney+.

« La France est un marché très important pour nous »

Disney+ poursuit son implantation en Europe avec la nomination, vendredi 14 février, de Liam Keelan, ancien directeur éditorial mondial de BBC Worldwide et contrôleur de programmes à BBC Daytime. Selon le magazine Variety, le dirigeant doit prendre la tête de la division « productions originales pour la télévision » du groupe en Europe et en Afrique. Il va spécialement s’occuper de contenus originaux, qui auront pour vocation à être diffusés sur les différents canaux que Disney possède : les chaînes Fox, Disney Channel, mais aussi la plateforme Disney+.

Dans ce cadre, il supervisera une équipe chargée de produire des programmes allant des séries animées aux documentaires, en passant par les séries en live-action, dans différents genres, dans les différents pays de la zone. Cette nomination suggère que Disney+ proposera des programmes européens, voire français. Une possibilité évoquée dès 2018 par Kevin Mayer, le patron de Disney+ à l’international.

Interrogé par Capital, le responsable a confirmé que la plateforme produirait des contenus spécifiques au marché français. « La France est un marché très important pour nous. Ces programmes seront exclusifs pour la France dans un premier temps. Mais s’ils marchent, ils auront vocation à être diffusés sur tous nos territoires », avait-il expliqué.

Disney+ a obligation de produire des contenus français

Cette stratégie répond à une obligation européenne. La nouvelle version de la directive européenne SMA (service de médis audiovisuels), bientôt transposée dans le droit français avec la réforme de l’audiovisuel que prépare le gouvernement, impose en effet aux plateformes en ligne de proposer au moins 30%  de contenus européens dans leur catalogue, et de contribuer au financement de la production audiovisuelle locale.

Disney a déjà respecté cette directive en ce qui concerne la télévision. L’entreprise américaine a produit ou diffusé des séries françaises sur Disney Channel en France. Il s’agit notamment de sitcoms au format court comme « Trop la Classe ! » et « Mère et Fille » ou de séries animées comme « Totally Spies » et l’adaptation de « Tara Duncan ».

Liam Keelan était auparavant directeur éditorial mondial de BBC Worldwide, qu’il a rejoint en 2018. Mais il a dû quitter le groupe en mars dernier suite à une restructuration.

Programme A220 : Airbus veut racheter la part de Bombardier

Un 380 pour All Nippon Airways dans l'atélier de peinture de l'usine Airbus à Hambourg.

 

Airbus pourrait racheter la part de Bombardier (33,6 %) dans le programme A220. Selon des sources industrielles, un accord devrait survenir dès cette semaine, alors que les deux groupes publieront leurs résultats financiers trimestriels le 13 février.

Airbus va probablement racheter à Bombardier sa participation (33,6 %) dans le programme A220, a appris Reuters vendredi 7 février de sources industrielles. En difficulté financièrement, le groupe canadien a annoncé en janvier qu’il « réévaluait » sa participation dans sa coentreprise avec Airbus : SCAC (Société en commandite Airbus Canada).

Le gouvernement québécois détient également 16,4 % de l’A220

L’annonce pourrait intervenir dès ce lundi 10 février et avant la publication des résultats des deux groupes aéronautiques, ont dit les deux sources de Reuters. Airbus et Bombardier doivent présenter leurs résultats financiers jeudi 13 février. Le Wall Street Journal a également rapporté un accord imminent entre les deux avionneurs. Le journal américain ne donne pas d’estimation concernant la valeur de l’accord. En juillet 2018, Bombardier estimait sa part de 33,6 % à 1,76 milliard de dollars américains (1,61 milliard d’euros). Airbus a déjà déboursé un dollar symbolique pour acquérir une participation majoritaire de 50,01% dans le programme.

Le gouvernement québécois détient également 16,4 % de l’A220. Il avait indiqué qu’il ne souhaitait pas réinvestir dans le programme. Si l’accord se concrétise entre Airbus et Bombardier, la participation du Québec pourrait donc être diluée après d’éventuels réinvestissements d’Airbus.

Avec ce rachat, Bombardier quitterait définitivement l’aviation commerciale

Toujours selon le Wall Street Journal, l’accord entre Bombardier et Airbus prévoie que l’avionneur européen prenne à sa charge les investissements de 350 millions de dollars faits par l’entreprise canadienne dans l’A220 en 2019.  L’A220 emploie environ 2700 personnes à Mirabel au Québec.

Pour Bombardier, un éventuel retrait du programme A220 voudra dire que la société quittera définitivement le secteur de l’aviation commerciale. Les investisseurs ont peu réagi à la nouvelle, le titre de l’entreprise terminant vendredi sur une hausse de 0,04 dollar, ou de 2,8%, à 1,47 dollar à la Bourse de Toronto.

Bombardier en difficulté financièrement

Bombardier fait face à d’importantes difficultés de maîtrise des coûts et recherche actuellement des partenaires pour ses activités ferroviaires. Bloomberg rapporte que le groupe songe à regrouper sa division ferroviaire avec la société française Alstom.

La semaine dernière, un autre article du Wall Street Journal affirmait que l’industriel canadien avait engagé des pourparlers pour vendre sa division d’avions d’affaires à la société américaine Textron, qui fabrique entre autres les avions Cessna et se spécialise dans les appareils de petite et de moyenne taille.

Automobile : Tesla vaut déjà plus que PSA, Renault, General Motors, Ford et Fiat Chrysler réunis !

A l'intérieur d'une voiture Tesla.

 

Tesla continue de flamber en Bourse . Lundi, l’action du constructeur automobile s’est envolée de près de 20 % à Wall Street pour atteindre un record à 780 dollars, profitant notamment de la bonne santé de son usine commune avec Panasonic. Sur la base de cette capitalisation boursière, Tesla vaut désormais plus que PSA Peugeot-Citroën, Renault, Fiat Chrysler, General Motors et Ford réunis !

Tesla s’emballe à Wall Street. L’action du constructeur automobile fondé par Elon Musk s’est envolée lundi de près de 20%, pour atteindre un record à 780 dollars. L’entreprise profite notamment de la bonne santé de son usine commune avec Panasonic, où le groupe japonais fabrique des batteries. Le titre du constructeur de véhicules électriques a grimpé, au total, de 86,5% depuis le début de l’année et de 336% depuis juin. Le bond de lundi est la plus forte hausse quotidienne de l’action Tesla depuis mai 2013.

Une valeur de plus de 140 milliards à Wall Street

Panasonic a annoncé que l’usine du Nevada, qu’elle partage avec Tesla et où sont produites des batteries lithium-ion, avait été rentable pour la première fois au quatrième trimestre 2019. Cette nouvelle a fait envoler le titre de Tesla, qui avait déjà largement profité au cours des dernières séances de résultats flamboyants la semaine dernière. Le groupe avait alors dit espérer livrer plus d’un demi-million de voitures en 2020, ce qui représenterait un bond de 36 % en un an.

Avec une valeur de plus de 140 milliards à Wall Street, Tesla se positionne désormais comme la deuxième entreprise la plus chère en Bourse du secteur automobile. Il se place loin derrière Toyota mais devant le poids cumulé des trois principaux constructeurs américains (General Motors, Ford et Fiat Chrysler), ou Volkswagen, le premier constructeur mondial.

« La hausse de Tesla n’en est qu’à ses débuts »

Vendredi, la directrice du cabinet de conseil en investissement ARK Invest a déclaré lors d’une interview à l’agence Bloomberg que l’action de Tesla était « incroyablement sous-évaluée. Si nous voyons juste, la hausse de Tesla n’en est qu’à ses débuts », a prédit Cathie Wood.

« Si nous voyons juste, la hausse de Tesla n’en est qu’à ses débuts », a prédit Cathie Wood. Cependant, après une telle envolée verticale, une correction semble inévitable dans un avenir proche.

Ces cinq dernières semaines, Elon Musk, le patron de Tesla qui détient environ un cinquième du capital du groupe, a vu sa fortune augmenter de… 13,5 milliards de dollars.

Coronavirus : les 200 rapatriés français sur le point d’arriver

Un groupe de medecins dans le couloir d'un hôpital de Mexico.

 

Les quelque 200 rapatriés français de Wuhan en Chine, épicentre de l’épidémie causée par un nouveau coronavirus, doivent fouler le sol français à la mi-journée. A leur arrivée, ils feront l’objet d’un  isolement de 14 jours dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, près de Marseille.

Les 200 rapatriés français rapatriés de Chine sont sur le point d’arriver en France. Leur avion a décollé de Wuhan vendredi matin et doit atterrir à Istres dans l’après-midi, ont déclaré aux passagers des membres de la délégation officielle française, selon des journalistes de l’AFP à bord. Une fois sur le sol français, les Français rapatriés de Wuhan feront l’objet d’un isolement dans un centre de vacances de Carry-le-Rouet, une ville au bord de la Méditerranée.

Un confinement souple

Il ne s’agirait pas d’une quarantaine avec des mesures drastiques. « Le cahier des charges était assez clair, (il fallait) un lieu agréable » et « un endroit où il y avait suffisamment de place », a souligné le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Selon lui, il n’était « pas question de mettre ces personnes dans des lieux de détention ou de soins alors qu’elles ne sont pas malades ». Ils seront placés « par familles dans des chambres distinctes », a précisé le préfet de la région Paca, Pierre Dartout, lors d’une conférence de presse à Marseille. « Ils pourront sortir dehors, dans l’enceinte du centre », en portant des « équipements nécessaires pour se protéger et protéger les autres, par exemple des masques », a-t-il ajouté.

Les rapatriés devront signer « un engagement » à respecter la quarantaine

Pendant leur période d’isolement, les rapatriés vont faire l’objet d’une surveillance médicale pour s’assurer qu’ils ne sont pas contaminés par le virus. Environ 80 réservistes sanitaires, « se relayant par équipes », sont mobilisés au sein du centre, « pour une durée de deux semaines renouvelable une fois », précise un arrêté publié vendredi.

Les rapatriés devront signer « un engagement » à respecter la quarantaine. Par ailleurs, « des gendarmes ont été positionnés pour éviter toute pénétration dans le site », a indiqué le préfet. Puis de souligner qu’il ne s’agit pas d’« entretenir les psychoses » mais bien « rassurer l’ensemble des habitants du secteur ».

Un sixième cas signalé en France

Un second vol, qui rapatrierait quelques dizaines d’autres Français et une centaine d’Européens, devrait arriver plus tard dans la semaine. A ce jour, le coronavirus a fait plus de 210 morts et contaminé plus de 10.000 personnes. En France, un sixième cas a été signalé vendredi. C’est un médecin libéral parisien, qui avait reçu en consultation un patient chinois contaminé au coronavirus nCov-2019.

Nestlé : un partenariat avec Burcon et Merit pour développer des substituts végétaux

Un repas de Nestlé fait de légumes et de feuilles.

 

Nestlé a annoncé vendredi avoir conclu un partenariat avec Burcon et Merit pour le développement et la production de protéines végétales et de substituts laitiers. Le géant suisse de l’alimentaire entend surfer sur la tendance des consommateurs à adopter une alimentation plus raisonnée.

Nestlé a annoncé vendredi un accord de collaboration avec les sociétés canadiennes Burcon et Merit, spécialistes des protéines végétales de haute qualité, afin d’accélérer le développement de viandes végétales et de substituts laitiers. « Ce partenariat permettra à Nestlé d’accélérer davantage le développement » des substituts de viande à base de plantes et d’alternatives aux produits laitiers, a précisé le groupe vaudois dans un communiqué. Nestlé n’a divulgué aucun détail sur cet accord.

Lancé en 2019 à Winnipeg, Merit Functional Foods est spécialisé dans la commercialisation d’ingrédients et de protéines végétales de haute qualité. Burcon Nutrascience Corporation, dont le siège est à Vancouver possède un portefeuille de brevets liés à la composition et à la fabrication de protéines végétales dérivées en particulier de canola, de soja, de chanvre et de tournesol.

Nestlé prend le train en marche

Nestlé, qui a racheté les spécialistes des plats végétariens Sweet Earth et Garden Gourmet, avait dévoilé en septembre 2019 son burger végane, l’« Incredible Burger », uniquement à base de protéines végétales. Mais l’entreprise n’est pas la première à s’investir dans ce secteur. Mi-avril 2019, Coop avait déjà entamé la commercialisation de son « Beyond Burger » sans protéine animale, fabriquée par la jeune pousse américaine Beyond Meat.

Il y a aussi Danone et Unilever qui ont étoffé leur offre de produits végétariens et véganes, avec des acquisitions menées en ce sens au cours des dernières années (The Vegetarian Butcher pour Unilever en 2018, Whitewave et sa marque de yaourt végétal Alpro en 2017 pour Danone). De son côté, le boucher industriel Bell avait quant à lui affirmé en octobre dernier vouloir « devenir un fournisseur européen important » des substituts de viande.

Un marché de 32 millions en Suisse

Selon Jérôme Bonvin, responsable des produits culinaire pour Nestlé suisse, « Le marché des produits substituts à la viande avoisine les 32 millions en Suisse (…) Et sur les trois dernières années, il a cru à un rythme de 18% ». S’il admet que « Nestlé n’est encore qu’un petit acteur » dans ce secteur, il estime que le géant de l’agroalimentaire va à terme en prendre les commandes.

France : Coca-Cola va investir 1 milliard d’euros sur cinq ans

Des bouteilles de Coca Cola entassées.

 

Le groupe américain Coca-Cola et son embouteilleur en France prévoient d’investir ensemble jusqu’à un milliard d’euros sur cinq ans. Cet investissement servira notamment à la construction d’une nouvelle ligne d’embouteillage à Dunkerque et au lancement de nouveaux produits de la firme américaine sur le marché français.

Coca-Cola et son embouteilleur en France comptent investir jusqu’à un milliard d’euros sur cinq ans. L’annonce a été faite par les deux groupes dimanche, à la veille de « Choose France», manifestation consacrée à l’attractivité de la France pour les investissements étrangers. « L’annonce d’aujourd’hui démontre notre engagement continu envers la France en apportant une contribution durable à l’économie et à la société pour les années à venir », a déclaré le PDG du groupe américain, James Quincey, cité dans un communiqué.

Ce plan d’investissement fera l’objet d’une rencontre entre James Quincey et le Président Emmanuel Macron lundi dans le cadre de « Choose France », organisé à Versailles.

Coca-Cola ne détient que 18% de son embouteilleur

Coca-Cola European Partners (CCEP), embouteilleur indépendant dont le groupe américain Coca-Cola ne détient que 18%, va investir 500 millions d’euros pour renforcer encore son réseau de production et de distribution. Après avoir déjà investi 350 millions d’euros depuis 2013 dans ses cinq usines en France, CCEP compte équiper en 2020 le site de Dunkerque (Nord) « d’une ligne d’embouteillage aseptique de pointe ». Ce montant permettra également « d’introduire une plus grande quantité de matériaux recyclés dans les bouteilles ou les canettes et de remplacer le plastique par le carton pour les emballages secondaires », indique CCEP dans un communiqué.

Coca-Cola veut renforcer sa position de leader 

Quant à Coca-Cola Company, la maison-mère américaine, elle va apporter 500 millions d’euros pour « soutenir le développement de ses marques actuelles et introduire de nouveaux produits sur le marché français ». Après le lancement de Fuze Tea et l’acquisition de la marque française de boissons aux fruits Tropico en 2018, Coca-Cola envisage avec ce financement de « renforcer sa position de leader » et d’« accélérer son entrée dans de nouvelles catégories de boissons ». « Ces investissements permettront de soutenir le développement de ses marques dans les médias, par des expériences de marques ou par des partenariats stratégiques, comme le soutien aux Jeux Olympiques de Paris 2024 », explique la marque américaine de soda.

Le groupe Coca-Cola emploie en France plus de 2.800 personnes.

Fusion PSA – FCA : la famille Peugeot veut augmenter sa participation

Logo du groupe PSA.

 

La famille Peugeot, qui détiendra 6,2% du groupe issu du projet de fusion entre PSA et Fiat Chrysler, a l’intention d’exercer dès que possible son option pour acquérir 2,5% supplémentaires, confirme-t-elle dans un entretien publié dimanche par L’Est Républicain.

Les constructeurs français PSA et italo-américain Fiat Chrysler ont annoncé mi-décembre la signature de leur contrat de fusion, pour former le numéro quatre mondial du secteur, avec 8.7 millions de véhicules vendus en 2018. Le trio de tête, en nombre de véhicules vendus, comprend actuellement le groupe allemand Volkswagen, l’alliance franco-japonaise Renault-Nissan-Mitsubishi et le japonais Toyota.

Des clauses prévoyaient cette option

A ce jour, Bpifrance (dans le capital duquel l’Etat français est présent), la famille Peugeot et le Chinois Dongfeng sont actionnaires à hauteur de 12,23% de PSA. Après la fusion à 50/50, leur participation sera réduite de moitié, tout comme celle de l’actionnaire principal de Fiat Chrysler Automobiles (FCA), Exor, la holding de la famille Agnelli-Elkann, qui ne détiendra plus que 14%.

Des clauses prévoient que la famille Peugeot pourra augmenter sa participation dans la nouvelle entité de 2,5% et que BpiFrance pourra céder 2,5%. Et le constructeur français a l’intention d’exercer dès que possible son option pour acquérir ces 2,5% supplémentaires, confirme-t-elle dans un entretien publié dimanche par L’Est Républicain.

L’Etat français n’a pas vocation à rester dans le capital

Jean-Philippe Peugeot, PDG d’Etablissements Peugeot Frères (EPF) a indiqué que l’exercice de cette option est un « objectif majeur » pour le fabricant. « Pour obtenir cette possibilité, la négociation a été complexe. Elle n’était pas gagnée d’avance. Au départ, on parlait d’un standstill, mais on a obtenu une dérogation. Dès qu’on aura la certitude que la fusion ira à son terme, ma famille donnera des signaux favorables », a-t-il précisé.

Le dirigeant juge par ailleurs que l’Etat français n’a pas vocation à rester dans le capital du groupe. « Ma famille le remercie d’avoir été au rendez-vous, en 2013-2014, lorsque PSA était en difficulté, mais il n’a pas vocation, je pense, à être éternellement présent. Il va sans doute rester dans le capital le temps de s’assurer que l’emploi sera durablement préservé », explique-t-il.

Confiant que des usines ne fermeront pas

Jean-Philippe Peugeot estime en revanche peu probable un désengagement total de l’actionnaire chinois Dongfeng, qui a décidé de vendre 30,7 millions de ses actions PSA au constructeur automobile. Sa participation dans le nouvel ensemble tombe ainsi sous les 5%. « Partiellement, peut-être ; totalement, je n’y crois pas du tout », explique-t-il. « Certes, les performances commerciales de PSA en Chine ne sont pas à la hauteur de nos espérances, mais pour Dongfeng, c’est un épiphénomène au regard de la très longue histoire de la Chine », a-t-il analysé.

Le PDG d’Etablissements Peugeot Frères (EPF) met aussi sa confiance en Carlos Tavares, président du directoire de PSA, pour respecter sa promesse de ne pas fermer d’usine. Il s’est dit en outre confiant sur le franchissement de l’obstacle des autorités de la concurrence américaine et européenne parce que « l’État français et l’Europe ont envie que la fusion aboutisse ».

Transport aérien : Qantas, la compagnie la plus sûre en 2020

La compagnie nationale australienne Qantas est la plus sure au monde en 2019.

 

AirlineRatings a publié son nouveau classement des 20 compagnies aériennes les plus sûres au monde. Il est dominé par la compagnie australienne Qantas.

Tap Portugal, première compagnie aérienne européenne la plus sûre en 2020

AirlineRatings vient de publier son habituel classement annuel des 20 compagnies aériennes les plus sûres au monde. Sur la plus haute marche du podium en 2019, se trouve la compagnie nationale australienne Qantas, « toujours à la pointe de l’innovation en matière de sécurité, en lançant de nouveaux avions et qui sont devenues un synonyme d’excellence », note AirlineRatings.

L’Australie est doublement représentée grâce à son autre compagnie star, Virgin Australia. En deuxième place, on retrouve Air New Zealand, qui avait ponctué la fin d’année dernière avec le titre de meilleure compagnie du monde. Les compagnies asiatiques et du Moyen-Orient se partagent la suite du classement. Tap Portugal est la première compagnie aérienne européenne la plus sûre en 2020.

Les 20 compagnies aériennes les plus sûres pour voyager en 2020 sont :

  1. Qantas
    2. Air New Zealand
    3. EVA Air
    4. Etihad
    5.Qatar Airways
    6. Singapore Airlines
    7. Emirates
    8. Alaska Airlines
    9. Cathay Pacific Airways
    10. Virgin Australia
    11. Hawaiian Airlines
    12. Virgin Atlantic Airlines
    13. TAP Portugal
    14. SAS
    15. Royal Jordanian
    16. Swiss
    17. Finnair
    18. Lufthansa
    19. Aer Lingus
    20. KLM

Tout en bas de ce classement des compagnies aériennes les plus sûres au monde, il y a Nepal Airlines qui n’a obtenu qu’une étoile sur les sept possibles. Suivent Nok Air, PNG Air, Blue Wings, Ariana Afghan Airlines, Kam Air, Iraqi Airways, Thai AirAsia et US Bangla Airlines, qui en ont obtenu que deux.

Les meilleures compagnies low-cost

Du côté des low-cost, les 10 compagnies qui se sont distinguées pour leur niveau de sécurité sont : Air Arabia, Flybe, Frontier Airlines, HK Express, IndiGo, JetBlue, Volaris, Vueling, WestJet et Wizz Air (ordre alphabétique). Quant aux deux compagnies européennes à bas coût parmi les plus empruntées, Easyjet et Ryanair, le résultat reste inquiétant. La première n’a obtenu aucune étoile alors que la seconde a obtenu la note de 4/7 en sécurité.

La gestion des incidents par l’équipage, un facteur capital

Lancé en juin 2013, AirlineRatings évalue le niveau de sécurité des vols de 405 compagnies aériennes à l’aide de son système de notation unique à sept étoiles. L’équipe éditoriale est l’une des plus expérimentées au monde avec près de 50 prix internationaux et nationaux. Ils ont également écrit ou coécrit plus de 28 livres de l’industrie ».

Pour évaluer les compagnies, AirlineRatings.com prend en compte les facteurs de sécurité les plus importants, comprenant les audits des organes directeurs de l’aviation ou des associations et ceux des gouvernements, les accidents, les incidents graves et l’âge de la flotte. Selon son éditeur Geoffrey Thomas, le site ne se penche que sur des incidents graves pour faire ses déterminations. « Toutes les compagnies aériennes ont des incidents tous les jours, et beaucoup sont des problèmes de fabrication d’avions, pas des problèmes opérationnels des compagnies aériennes. Et c’est la façon dont l’équipage gère les incidents qui différencie une bonne compagnie aérienne d’une compagnie dangereuse. Ne faire que comptabiliser les incidents est trompeur », a-t-il précisé.

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