Travailler plus pour financer l’effort de guerre : un projet contesté

L’annonce d’un possible appel à « travailler plus » pour financer l’effort de guerre suscite une levée de boucliers. Alors que le gouvernement cherche des solutions pour renforcer les capacités de défense nationale, de nombreux économistes et syndicats estiment que ce n’est pas aux travailleurs de supporter seuls ce fardeau.
Un modèle économique remis en cause

Depuis des décennies, le modèle social français repose sur un prélèvement élevé sur le travail pour financer les dépenses publiques. Cet équilibre, déjà contesté, pourrait être fragilisé par une nouvelle ponction destinée à financer la défense. Certains pointent le risque d’accentuer la pression sur une catégorie restreinte de travailleurs, déjà fortement sollicités.

Une augmentation du temps de travail sans contrepartie directe en salaires pourrait entraîner un effet pervers : une perte de motivation et un exode des talents vers d’autres pays plus attractifs fiscalement et socialement. Un danger non négligeable pour une économie déjà confrontée à un marché du travail sous tension.

Certains experts estiment que la contribution à l’effort de guerre ne devrait pas reposer exclusivement sur les actifs. D’autres pistes, comme une fiscalité ciblée sur les hauts patrimoines ou une rationalisation des dépenses publiques, pourraient permettre de limiter l’impact sur le pouvoir d’achat des travailleurs.

L’exemple européen : un modèle à suivre ?

Une comparaison avec d’autres pays européens montre que la France affiche un taux d’emploi inférieur à de nombreuses nations voisines. Seule la Belgique présente une situation similaire. Or, ces pays, tout en maintenant un temps de travail modéré, réussissent à assurer une base de cotisants plus large, allégeant ainsi la pression fiscale sur chaque individu.

Plutôt que d’allonger la durée du travail des actifs, certains économistes préconisent une stratégie différente : favoriser l’insertion professionnelle des chômeurs, encourager les seniors à rester en activité plus longtemps et faciliter l’accès à l’emploi pour les jeunes. Cette approche permettrait d’augmenter les recettes publiques sans fragiliser les équilibres sociaux.

Plusieurs études soulignent que l’excès de taxation du travail en France pèse sur la compétitivité des entreprises, notamment vis-à-vis de pays comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, où la charge fiscale est plus répartie. Un ajustement structurel pourrait être nécessaire pour éviter de compromettre la croissance économique.

Une bataille budgétaire avant tout

L’appel à un effort supplémentaire intervient dans un contexte où les comptes publics sont déjà mis à rude épreuve. Avec une dette qui frôle les 110 % du PIB et un déficit élevé, la marge de manœuvre budgétaire est limitée. Le financement de la défense pourrait nécessiter une réforme structurelle plutôt qu’une ponction ponctuelle.

Certains experts s’interrogent sur l’opportunité d’un tel effort alors que d’autres besoins prioritaires, comme l’éducation, la santé ou la transition écologique, requièrent également des financements. Une réorientation des dépenses pourrait être préférable à une augmentation de la charge pesant sur les travailleurs.

Si le besoin de renforcer l’appareil militaire est largement reconnu, la manière de le financer fait débat. Pour certains, une politique industrielle ambitieuse et une relocalisation de certaines productions stratégiques pourraient être une solution plus efficace qu’un simple appel au sacrifice des travailleurs.



Fiabilité des appareils électroménagers : la durabilité en question

Les appareils électroménagers tombent plus souvent en panne, selon une étude de 60 millions de consommateurs. En dépit des progrès sur leur longévité, la fiabilité des équipements baisse, soulignant la nécessité de privilégier la réparation plutôt que le remplacement.
Un taux de fiabilité en baisse

L’enquête menée par 60 millions de consommateurs repose sur les retours de 5 000 consommateurs et couvre sept catégories d’appareils. Les résultats de cette étude montrent un recul notable de la fiabilité des appareils électroménagers. En 2025, le taux de fiabilité global des appareils est de 81,6%, contre 84,8% en 2023, ce qui représente une baisse de 3,2%. Cette diminution est particulièrement marquée pour les gros appareils, comme les lave-linge et les réfrigérateurs. Ce taux de fiabilité est calculé en fonction du pourcentage d’appareils n’ayant jamais rencontré de panne après 10 à 12 ans d’utilisation, ce qui en fait une référence importante pour les consommateurs soucieux de la longévité de leurs équipements.

Le rapport révèle de grandes disparités selon les types d’appareils. Les lave-linge se distinguent particulièrement par leur faible fiabilité, avec seulement 74% d’appareils fonctionnant correctement après plusieurs années d’usage. Cette catégorie connaît un taux de panne plus élevé que les autres, en raison des contraintes mécaniques auxquelles ces appareils sont soumis, notamment les variations de température, l’humidité et la pression de l’eau. En revanche, les réfrigérateurs et les fours encastrables obtiennent de meilleurs résultats, avec un taux de fiabilité moyen de 86%. Ces appareils souffrent moins de l’usure et ont des cycles d’utilisation moins agressifs, ce qui explique leur meilleure performance sur le long terme.

Un facteur clé dans la baisse de fiabilité est le vieillissement des appareils, un phénomène qui est lié à un renouvellement plus tardif des équipements. En effet, de nombreux consommateurs conservent leurs appareils plus longtemps avant de les remplacer. Si les appareils vieillissent, ils accumulent les pannes en raison de l’usure normale. Par ailleurs, dans cette étude, la durée de vie des appareils a été étendue à 12 ans pour le gros électroménager, ce qui augmente mécaniquement le nombre de pannes enregistrées. Cette situation montre que, bien que les équipements soient conçus pour durer plus longtemps, la réalité de leur fiabilité est moins rose.

Le marché face à l’obsolescence et à la réparation

L’obsolescence programmée, qui désigne la réduction délibérée de la durée de vie des produits par les fabricants, est un sujet de débat depuis des années. Bien qu’elle soit illégale en France depuis 2015, certains experts pointent des indices qui suggèrent que cette pratique pourrait persister de manière indirecte. En effet, l’étude de 2025 ne permet pas de prouver que cette obsolescence est systématique, mais elle met en évidence une augmentation des pannes liées à un vieillissement plus important des appareils. Cela suggère que les consommateurs, qui conservent leurs équipements plus longtemps, sont confrontés à une multiplication des défaillances techniques, sans pour autant bénéficier d’une meilleure qualité à long terme.

Face à cette situation, la réparation se profile comme une alternative de plus en plus utilisée par les consommateurs. En 2022, la Loi Agec (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) a introduit un « bonus réparation », visant à encourager les Français à réparer plutôt que de jeter leurs appareils électroménagers. Ce bonus, qui varie entre 15 et 60 euros selon l’appareil, permet de réduire le coût des réparations, rendant cette option plus attrayante. Toutefois, cette incitation ne suffit pas toujours à résoudre le problème : l’accès à des réparateurs certifiés et labellisés reste une contrainte importante pour de nombreux consommateurs, et il n’est pas toujours facile de trouver un professionnel qualifié à proximité.

Un autre point majeur abordé par l’étude concerne la mise à disposition des pièces détachées. Depuis 2021, les fabricants sont obligés de garantir la disponibilité des pièces détachées pendant 10 à 15 ans après la vente de l’appareil. Cette mesure vise à lutter contre l’obsolescence programmée et à permettre aux consommateurs de réparer plus facilement leurs appareils. Cependant, l’étude révèle que bien que la majorité des fabricants respectent cette norme, certains ne facilitent pas toujours l’accès aux pièces nécessaires pour les réparations, ce qui complique la durabilité réelle des produits. De plus, des marques qui assurent une meilleure disponibilité des pièces détachées bénéficient souvent d’une meilleure image de marque et de fidélité chez les consommateurs.

Les bonnes surprises : des appareils fiables, malgré tout

Malgré les nombreuses pannes relevées dans certaines catégories, certains appareils se distinguent par leur fiabilité exceptionnelle. Les réfrigérateurs et les fours encastrables occupent la tête du classement, avec des taux de fiabilité de 86% en moyenne. Ces appareils, bien que plus chers que d’autres équipements, offrent une meilleure durabilité sur le long terme. Les réfrigérateurs, en particulier, sont moins soumis à des contraintes mécaniques importantes, ce qui leur permet de mieux résister à l’usure, et ils nécessitent peu de maintenance.

Le robot culinaire Thermomix, qui avait été critiqué pour sa faible fiabilité dans les précédentes études, montre une évolution très positive. En 2023, ce produit avait récolté un taux de fiabilité de seulement 79,8%, mais en 2025, il atteint un impressionnant 91,3%, se hissant à la deuxième place de sa catégorie. Cette amélioration est attribuée à la version TM6, qui semble avoir été mieux conçue et mieux fini que ses prédécesseurs. Les consommateurs, prêts à investir dans un appareil coûteux, se retrouvent aujourd’hui avec un produit beaucoup plus fiable, ce qui est une bonne nouvelle pour la marque et pour ses utilisateurs.

Les robots culinaires, dans leur ensemble, se comportent plutôt bien, avec une fiabilité de 84%. Bien que certains modèles rencontrent davantage de problèmes que d’autres, notamment dans les catégories des aspirateurs et des cafetières, les robots culinaires restent une option fiable et durable pour les foyers. Cette fiabilité, bien qu’elle ne soit pas parfaite, représente un bon compromis entre performance et longévité, d’autant plus que certaines marques de robots culinaires dépassent les 90% de fiabilité.



La Poste : la révolution des livraisons par drone

Depuis janvier 2024, La Poste a inauguré une ligne expérimentale de livraison de colis par drone dans le massif du Vercors, marquant une nouvelle étape dans l’innovation logistique en France. Il s’agit de la troisième expérimentation du groupe après celles du Var et de l’Isère.

Une solution pour les zones isolées

Les drones, utilisés par La Poste, sont capables de transporter des colis en quelques minutes dans des endroits inaccessibles ou éloignés. Le Vercors, avec ses montagnes et ses petites communes, est un terrain idéal pour tester ce dispositif. Corrençon-en-Vercors, un village de l’Isère, a été choisi pour recevoir ces livraisons expérimentales. Pour le moment, les essais concernent des colis factices, permettant notamment de tester les étapes cruciales du chargement et du déchargement.

Cette initiative répond à une demande croissante de rapidité et d’efficacité dans la livraison de colis, en particulier dans les zones rurales. « Voir un drone arriver avec un colis est un spectacle inhabituel ici, mais c’est fascinant de voir jusqu’où la technologie peut nous emmener », déclare un habitant curieux lors des tests.

« Cela pourrait être une vraie amélioration, surtout en hiver où les routes sont parfois impraticables », ajoute un autre riverain. Les camions de livraison, souvent trop encombrants pour les petites routes de montagne, pourraient être réduits grâce à ce système.

Une technologie qui fait ses preuves

Ce projet s’inscrit dans la continuité des deux précédentes expérimentations de La Poste, notamment dans le Var en 2017, où la première ligne de livraison par drone a été mise en place pour connecter les communes isolées. Dans les Alpes, une autre ligne avait déjà vu le jour, reliant des villages d’altitude.

L’enjeu principal pour l’entreprise est de réduire les délais de livraison et d’optimiser la logistique dans des zones souvent difficiles d’accès, comme l’explique un responsable de La Poste : « Le drone est un outil complémentaire aux moyens traditionnels de livraison. Il n’est pas destiné à les remplacer, mais à pallier leurs limites dans certaines conditions. »

L’avantage des drones est leur capacité à survoler des zones accidentées ou mal desservies par la route. Dans le Vercors, cette innovation pourrait aussi répondre à des besoins d’urgence, comme la livraison de médicaments ou d’équipements dans des situations critiques, réduisant ainsi les délais de plusieurs heures à quelques minutes.

Une tendance mondiale : le cas des États-Unis

Cette révolution n’est pas uniquement française. Aux États-Unis, l’utilisation de drones pour la livraison est déjà une réalité depuis plusieurs années. Des entreprises comme Amazon et Google, via son programme Wing, ont testé des services similaires. L’envergure et la réussite de ces projets montrent que le drone n’est plus simplement une technologie d’avenir, mais bien une solution logistique en pleine expansion. Les zones rurales américaines, tout comme les villages isolés en France, bénéficient de ces dispositifs qui allient rapidité et respect de l’environnement.

En 2019, l’entreprise Wing a été la première à obtenir une certification de la Federal Aviation Administration (FAA) pour la livraison par drone aux États-Unis. Depuis, de nombreux essais ont été effectués, notamment dans les zones reculées de Virginie et de Caroline du Nord. 

Ces expériences démontrent que, malgré les obstacles réglementaires et technologiques, les drones peuvent transformer la logistique moderne, apportant des bénéfices concrets aux habitants des zones éloignées.



Truth Social : la bonne affaire de deux ex-associés de Donald Trump

Andy Litinsky et Wes Moss ont cédé leur participation au sein du réseau social détenu par Donald Trump contre un joli pactole d’environ 100 millions de dollars.

C’est une action qui ne va sans doute pas plaire à Donald Trump, au contraire de Andy Litinsky et Wes Moss. Les deux anciens candidats de l’émission de télé-réalité « The Apprentice », qui a contribué à populariser l’ancien président américain, ont vendu leur participation au sein de Truth Social.

Propriété de la société Trump Media, il s’agit du réseau social lancé par le candidat républicain à la présidentielle de novembre, dans la foulée de son premier mandat, marqué par son bannissement des principales plateformes technologiques, dont notamment Facebook et Twitter (rebaptisé depuis X).

L’opération révélée dans un dossier réglementaire publié jeudi 26 septembre, aurait rapportée environ une centaine de millions de dollars aux acteurs, à partir de 14 dollars l’action, selon le New York (NYT).

Un désengagement attendu

La même source indique que la transaction menée à travers une entreprise dénommée United Atlantic Ventures a permis la cession de plus de 7 520 000 actions, soit la quasi-totalité des 5,5% de capital détenu par Andy Litinsky et Wes Moss.

Ce désengagement était longtemps attendu par les observateurs en raison de la relation des deux hommes avec leur ancien partenaire d’affaires, Donald Trump. Ce dernier avait en effet contesté l’attribution des parts de Litinsky et Moss dans Truth Social, peu après son lancement.

L’ancien locataire de la Maison Blanche accusant les deux hommes d’avoir mal développé le réseau social. En vain. Puisque la justice a rejeté l’acte de contestation de 45e président des États-Unis.

Trump résiste pour instant

La cession d’actions n’est donc pas vraiment une surprise au vu du contexte. D’autant que la clause de détention obligatoire empêchant précédemment tous les « grands actionnaires » de céder leurs titres durant six mois après l’entrée en bourse de Truth Media, la société-mère de Truth Social a expiré le depuis le 19 septembre.

De quoi faire désormais braquer les projecteurs sur Donald Trump, principal actionnaire de la plateforme. Alors que beaucoup se demandent ce qu’il entend faire de ses 60% de parts, qu’il ne comptait pas céder ses 115 millions d’actions.

« J’adore ça. Je l’utilise comme un moyen de faire passer mon message », a-t-il affirmé, le 13 septembre dernier à propos de la plateforme devenue sa caisse de résonnance. En attendant, la valeur boursière de cette participation a chuté, passant de plus de 8 milliards à 1,6 milliard ces derniers mois.

Transports : vers le retour de l’écotaxe sur les poids lourds?

L'écotaxe pour les poids lourds revient.

Le nouveau ministre des Transports, François Durovray, se montre ouvert à un retour de l’écotaxe sur les poids lourds. Dans la matinale de TF1, il a laissé entendre que cette mesure pourrait permettre de répondre aux « très grands défis d’investissement » du secteur. Mais les organisations professionnelles s’opposent fermement à cette idée, menaçant même d’entrer en action en cas d’instauration.

Face au déficit public qui se creuse, le nouveau gouvernement réfléchit à plusieurs dispositifs pour mobiliser de l’argent, tout en mettant en avant le besoin de justice social ou environnementale. Bercy, aujourd’hui occupé par Antoine Armand, table sur une hausse des impôts des Français les plus riches et des grandes entreprises pour redresser les finances publiques.

L’écotaxe sur les poids lourds pourrait faire son retour

Du côté du ministère des Transports, on réfléchit au retour de l’écotaxe sur les poids lourds. Cet impôt a été imaginé en 2007 lors du Grenelle de l’Environnement, puis voté à l’unanimité en 2009. Alors qu’il devait entrer en vigueur en 2013, le gouvernement, confronté à la fronde des « Bonnets rouges » déclenchée en Bretagne, avait dû abandonner le projet un an plus tard.

Mais le nouveau ministre des Transports, François Durovray, pourrait revenir là-dessus. Interrogé sur le retour de l’écotaxe mardi, dans la matinale de TF1, il n’a pas répondu directement mais a indiqué qu’il fallait « des recettes » pour répondre aux « très grands défis d’investissement » dans le secteur. Il a notamment évoqué l’entretien des infrastructures de transport routier et ferroviaire, ainsi que la transformation de ces équipements pour réussir la transition écologique.

La TLF vigoureusement opposée à l’écotaxe

Si François Durovray s’est montré prudent, en renvoyant sa décision à la déclaration de politique générale que doit prononcer le Premier ministre Michel Barnier le 1er octobre, les organisations professionnelles sont toutes sorties du bois. Et pour cause. En août 2023, le nouveau ministre des Transports, alors président de la commission Mobilités de l’Assemblée des départements de France, avait déclaré qu’il faudra poser à plat les conditions de mise en œuvre de la taxe poids lourd dans les prochains mois. Maintenant qu’il est aux commandes, rien ne l’empêche de le faire.

L’Union des entreprises de transport et de logistique (TLF), l’organisation professionnelle du secteur, a alerté sur les graves conséquences qu’entraînerait une telle taxe. Dans un communiqué, elle affirme que ce « nouvel impôt viendrait grever la compétitivité du pavillon français et mettre directement en péril de nombreuses TPE-PME » des transports, une filière qui enregistre une « vague de défaillances inédite depuis les années 1990 ».

L’OTRE et la FNTR plus menaçantes

TLF, qui s’oppose aux projets actuels d’écotaxe en Alsace et dans la région Grand Est, dit se mettre « à disposition du ministre des Transports pour lui présenter les défis du transport de marchandises et de la logistique ». L’Union souhaite aussi prendre part aux concertations annoncées par le ministre. De son côté, l’Organisation des Transports Routiers Européens (OTRE) se montre plus virulente. L’organisation invite l’ensemble des régions de France à ne pas laisser passer une telle mesure, qui viendrait nuire à la filière et parasiter les travaux urgents à mener en faveur de la transition énergétique.

Quant à la Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR), elle va plus loin en menaçant d’attaquer en justice l’écotaxe. Le 7 octobre prochain, l’organisation patronale compte d’ailleurs rejoindre une manifestation des acteurs économiques d’Alsace, qui s’opposent à cet impôt dans leur région. Elle estime d’ailleurs que cette mesure ne rapportera pas autant que prévu. En effet, les camions étrangers, qui se détournent pour échapper aux taxes sur les routes de leurs pays, n’auront plus de raison de le faire.

Commerce : le Nouveau Front Populaire veut bloquer les prix

Le Nouveau Front Populaire veut renforcer le pouvoir d'achat des Français.

Vainqueur des législatives anticipées du 7 juillet, le Nouveau Front Populaire (NFP) devrait prendre la tête du gouvernement et de l’Assemblée nationale dans les prochains jours. Une fois aux commandes, il compte mettre en place des mesures d’urgence, comme bloquer les prix des produits de première nécessité pour redonner du pouvoir d’achat aux Français.

Profitant du barrage républicain et de ses nombreux désistements, le Nouveau Front Populaire (NFP) est arrivé dimanche en tête du second tour des élections législatives anticipées. L’union de gauche (composée des Insoumis, des Socialistes, des Ecologistes et des Communistes) a obtenu 178 sièges dans le nouveau Parlement français. Elle devance la coalition présidentielle Ensemble (Renaissance-MoDem-Horizons), deuxième avec 156 sièges, et le Rassemblement National qui a dû se contenter de 142 députés, alors qu’il avait remporté le premier tour.

Pas question de négocier sur le programme du Nouveau Front Populaire

Les cadres du NFP, dont le chef de file de La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, ont d’ores et déjà indiqué qu’ils ne négocieront pas sur leur programme, alors qu’ils n’ont pas la majorité absolue au Parlement pour gouverner seuls (la majorité est fixée à 289 députés). Si l’on doit s’attendre à des débats houleux à l’hémicycle entre les trois grands blocs, l’alliance de gauche dit pouvoir tenir le gouvernail. Dès ses premiers jours au pouvoir, elle compte prendre des mesures d’urgence à coup de décrets pour éviter les oppositions.

Le Nouveau Front Populaire veut bloquer les prix

Le Nouveau Front Populaire prévoit notamment de bloquer les prix des produits de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et les carburants. Pour l’alimentation, en particulier, on ne sait pas encore quels produits seront concernés. Mais dans son programme de 2022, le candidat Jean-Luc Mélenchon a évoqué un panier de cinq fruits et légumes. Il a également cité les biens de consommation comme les pâtes, le maïs et l’habillement.

Une mesure injustifiée en période de déflation ?

Les détracteurs du NFP jugent inutile ce blocage des prix en période de déflation. Ils relèvent que l’inflation a beaucoup ralenti sur ces derniers mois (aux alentours de + 2% actuellement), principalement sur l’alimentaire, où la hausse annuelle s’élevait à seulement + 0,8% en juin (Insee). La gauche répond que globalement les prix de l’alimentation ont augmenté sur un an, de + 1,2 % en avril et de + 1,3 % en mai. Ainsi, les tarifs restent bien plus élevés qu’avant la période de l’inflation.

Le Nouveau Front Populaire veut empêcher les profits excessifs de quelques industriels

Certains analystes avertissent aussi contre un risque de pénurie, avec des achats massifs pour anticiper la fin de la mesure. Selon eux, le blocage des prix aura aussi pour conséquence de stopper les baisses sur les produits concernés et donc de faire perdre potentiellement du pouvoir d’achat aux consommateurs. Le NFP rétorque que cette mesure empêchera surtout les gros industriels de réaliser de nouveaux profits excessifs, après s’être engraissés pendant l’inflation.

Bloquer les prix ou fixer des prix plafonds ?

D’ailleurs, précise l’union de gauche, il ne s’agirait pas vraiment de bloquer les prix, mais plutôt de fixer des prix plafonds à ne pas dépasser. Et ce seuil maximal s’accompagnera d’un prix plancher pour protéger la rémunération des producteurs. Le Nouveau Front Populaire rappelle en outre que ce n’est pas une première en France. Pendant la pandémie, le gouvernement avait déjà gelé les prix, évoquant dans une situation de crise et des circonstances exceptionnelles.

Vers la création d’un nouveau cadre législatif ?

Si la crise sanitaire est passée, le NFP voudrait mettre en avant la notion « d’urgence sociale ». Pour atteindre ses objectifs, à savoir soulager les Français sur le long terme, il devrait retirer la limite de six mois fixée par l’article L 410-2 du Code de commerce dans les situations exceptionnelles. Par ailleurs, les Parlementaires de gauche pourraient créer un nouveau cadre législatif, mais il faudra veiller à ne pas porter atteinte à la liberté d’entreprendre.

SNCF : Jean-Pierre Farandou paie son accord sur les fins de carrière

Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, devra quitter son poste après les JO de Paris 2024. Le gouvernement lui a notifié cette décision mardi, alors qu’il était attendu pour une audition au Sénat. Le dirigeant devait s’expliquer au sujet de l’accord sur les fins de carrière négocié au sein de son entreprise.

Mardi 7 mai, le gouvernement a notifié à Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, qu’il sera remplacé à son poste après les JO de Paris 2024. Ce même jour, le dirigeant a été auditionné au Sénat. Il a dû s’expliquer concernant l’accord sur les fins de carrière adopté par la compagnie ferroviaire et les quatre syndicats représentatifs. L’exécutif n’apprécie pas ce texte, qui contournerait sa réforme des retraites.

L’éviction de Jean-Pierre Farandou liée à l’accord sur les fins de carrière

Officiellement, Jean-Pierre Farandou ne sera pas reconduit à son poste de PDG à cause de son âge de 68 ans en 2025. Mais on le sait, le gouvernement voulait également sa tête. Il ne lui pardonne pas l’adoption de l’accord sur les fins de carrière au moment où il serre les vis à tous les étages pour tenir le budget. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire reprochait au texte d’engager « les équilibres de la réforme des retraites et les équilibres financiers de la SNCF ».

Bruno Le Maire exigeait des explications

Le locataire de Bercy se plaignait aussi de n’avoir pas été averti sur la tenue des négociations. « Je vais convoquer le PDG de la SNCF dans les prochains jours (…) Je suis en droit de demander des comptes », avait-t-il lancé. Mardi devant le Sénat, Jean-Pierre Farandou a défendu le contenu de l’accord signé le 22 avril. Il a parlé d’un dispositif « raisonnable, équilibré et utile ». Le dirigeant a également assuré que le texte « ne contourne pas la loi sur les retraites ». Par ailleurs, il a promis de compenser le coût des mesures sans répercuter sur les prix des billets, et de préserver les marges de l’entreprise publique.

L’accord ne coûtera rien au contribuable selon Jean-Pierre Farandou

Jean-Pierre Farandou a estimé que l’accord coûtera à la SNCF 35 millions d’euros. Ce montant représenterait « 0,3 % de la masse salariale ». Le dirigeant a souligné au passage que le résultat net de son groupe s’élevait à 1,3 milliard d’euros. « Il ne coûtera rien au contribuable », a-t-il insisté. Le PDG a d’ailleurs rejeté les « accusations d’opacité, de manque de transparence et de manque d’information » portées par Bercy. Selon lui, l’exécutif était bien informé car les négociations ont démarré sur demande des pouvoirs publics. Il a aussi communiqué dessus lors d’une interview dans Le Monde, en février.

Deux anciens Premiers ministres pressentis pour le remplacer

Pour remplacer Jean-Pierre Farandou à la tête de la SNCF, le gouvernement penserait à deux anciens locataires de Matignon. Il s’agit de Jean Castex, chef du gouvernement du 3 juillet 2020 au 16 mai 2022, qui travaille aujourd’hui dans la compagnie ferroviaire. Et d’Elisabeth Borne, Premier ministre du 16 mai 2022 au 9 janvier 2024. Elle fut également ministre des Transports du 17 mai 2017 au 16 juillet 2019 et directrice de la stratégie de la SNCF (entre 2002 et 2007).

Jean-Pierre Farandou a redressé les finances de la SNCF

Que ce soit pour l’un ou pour l’autre, la tâche ne sera pas facile. C’est-à-dire qu’il sera difficile de faire mieux que celui qu’on débarque. Jean-Pierre Farandou a redressé les finances du groupe, dans le rouge avant sa prise de fonction en 2019. Les représentants syndicaux l’apprécient également pour son attachement au dialogue social. Mais ils ne pourront rien face à son départ voulu par l’exécutif pour lui faire payer son accord.

La Société Générale annonce des suppressions de postes

Logo de La Société Générale.

La Société Générale a annoncé lundi la suppression de 947 postes, sans départs contraints. Cette coupe historique interviendra dans les services centraux, les fonctions supports et la direction financière. Elle se fait dans le cadre d’un vaste plan de réduction des coûts. Mais les syndicats s’inquiètent de la multiplication des plans sociaux et l’absence d’ambition de la banque.

À trois jours de la présentation de ses résultats annuels, la Société Générale réduit ses effectifs. En effet, elle a annoncé ce lundi aux instances représentatives du personnel la suppression de 947 postes à son siège, soit environ 5 % des employés des deux tours de La Défense. Cette coupe, prévue s’achever au premier semestre 2024, se fera « au travers de mobilités internes, de transitions d’activité ou de départs volontaires », précise le groupe bancaire dans un communiqué.

La Société Générale a 117.500 collaborateurs dans le monde

Dans le détail, 288 emplois seront supprimés dans les services centraux du réseau SG, 185 dans les fonctions supports (back offices, informatique) de la banque de grande clientèle GBSU, 182 dans l’équipe l’informatique, 84 dans la banque d’investissement et le conseil Global Banking & Advisory, 77 dans la direction financière, 58 dans les services RH et 73 dans les services centraux dédiés à l’international. Le groupe emploie 117.500 personnes dans le monde, dont 56.000 en France.

Une suppression dans le cadre d’un vaste plan stratégique

Selon le communiqué de la Société Générale, ces suppressions de postes visent à regrouper et mutualiser certaines activités et fonctions. Aussi, elles ont pour but de supprimer des strates hiérarchiques afin d’alléger les processus de décision et de redimensionner certaines équipes. En outre, les réductions s’inscrivent dans le cadre d’un vaste plan stratégique annoncé en septembre dernier par le nouveau directeur général, Slawomir Krupa, nommé en juin 2023.

La Société Générale vise des économies de coûts à horizon 2026

Ce plan social doit permettre des économies brutes de coûts d’environ 1,7 milliard d’euros à horizon 2026 par rapport à 2022. Une bonne partie de ce montant, au moins 700 millions, devrait provenir des nouveaux projets lancés dans l’ensemble des entités du groupe. L’objectif est de simplifier l’organisation, de rationaliser les systèmes d’information et d’optimiser les processus d’achats. Slawomir Krupa avait prévenu que la réalisation de ce nouveau plan se fera dans la douleur.

3.700 suppressions d’emplois déjà prévues

Le nouveau DG dit n’avoir pas d’autres options pour relancer la banque que de procéder à cette coupe profonde dans les effectifs. La Société Générale sort de quinze ans (2008 et 2023) d’activités moroses et de scandales sous la direction de Frédéric Oudéa, l’époux de l’actuelle ministre de l’Education nationale et des Sports. Il fallait donc faire un peu de « ménage ».

Notons que la banque a déjà annoncé la suppression de 3.700 postes dans le cadre de la fusion des réseaux SG et Crédit du Nord. Cette large réduction des effectifs se fera sur trois ans : en 2023 (30% des réductions fixées), 2024 (50%) et 2025 (20%).

Les syndicats inquiets face aux plans sociaux

Des rumeurs font également état d’éventuelles cessions après la vente de filiales dans six pays africains. La Société Générale chercherait notamment à se débarrasser de sa filiale spécialisée dans le crédit-bail SGEF, de sa fintech Shine et de la SGSS, sa société dédiée à la conservation de titres.

Du côté des syndicats, c’est l’inquiétude qui règne. La CFTC déplore que « l’humain [soit] une fois de plus la variable d’ajustement ». Quant à la SNB CFE CGC, elle regrette l’accent mis « sur la rationalisation et l’optimisation des charges », au dépend du « développement pour générer du produit net bancaire ».

Tickets restaurants : pourquoi les refus se multiplient

Les salariés constatent, ces derniers mois, que les enseignes et les commerces refusent les tickets restaurants, qu’ils soient au format papier ou carte. Cette situation trouve ses origines dans la guerre que se livrent les commerces et les opérateurs.

Inventé dans les années 1960 par Jacques Borel, le titre restaurant a énormément gagné en popularité ces dernières années. En particulier pendant l’épidémie de Covid-19, au cours de laquelle le gouvernement a relevé le plafond d’utilisation quotidienne, tout en étendant son usage au paiement de courses alimentaires dans la grande distribution. Aujourd’hui, plus de 5 millions de salariés utilisent ces chèques repas dans 234.000 établissements et commerces agréés.

Le montant quotidien relevé l’année dernière

Payée en moyenne pour moitié par l’employeur (de manière volontaire) et pour moitié par le salarié, le titre restaurant (ticket restaurant, chèque déjeuner, pass restaurant…) permet au travailleur de payer son repas s’il n’y a pas de cantine ou de restaurant dans son entreprise. Mais également d’acheter chez des commerçants (boulangers, traiteurs…) et grandes enseignes des denrées alimentaires. Depuis le 30 septembre 2022, son montant a été relevé de 19 à 25 euros par jour. Pour les pouvoirs publics, la facture s’élève à environ 1,5 milliard d’euros par an.

Augmentation des refus de titres par les commerces

Depuis quelques mois, les clients constatent que de plus en plus de distributeurs et de commerces refusent les tickets restaurants. C’est le cas des enseignes Aldi et Lidl et de certains magasins Leclerc, qui n’acceptent pas ou plus ce type de paiement. La loi ne les y oblige pas. Les commerces sont donc tout à fait libres de prendre les chèques restaurants comme les refuser, qu’ils soient en version papier ou carte.

Dénonciation des commissions trop élevées

Certains invoquent la faiblesse des marges pour justifier le rejet des tickets restaurants. D’autres pointent une augmentation de la commission des émetteurs, ainsi qu’un remboursement trop souvent long. Bon nombre de restaurateurs et leurs syndicats professionnels protestent contre les frais et commissions de 3 à 5 % que leur imposent les sociétés éditrices de titres restaurants. A savoir Edenred, Swile-Bimpli, Sodexo et Up Coop.

Un éclatement du remboursement

Ces quatre entreprises historiques contrôlent 99 % du marché des tickets restaurants, estimé à 7 milliards d’euros annuels. La hausse des frais s’explique par le fait que les commerçants se font rembourser par ces 4 différents comptes. Alors qu’auparavant, jusqu’au 28 février 2023, ils obtenaient le règlement auprès d’une même structure, la CRT (Centrale de règlement des titres). Celle-ci a fermé depuis.

Vers une dématérialisation des tickets

L’éclatement du remboursement induit également un rallongement du traitement. En moyenne, il faut attendre 15 jours pour avoir son dû, le temps d’empiler les chèques. Or, c’est du temps de perdu dans de la paperasse et surtout un décalage dans la trésorerie. Pour accélérer les démarches, la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire a annoncé une dématérialisation des titres restaurants avant 2026. Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a pour sa part saisi l’Autorité de la concurrence pour un éventuel encadrement du montant des commissions.

Supprimer le droit exclusif de chaque émetteur

Le régulateur a rejeté cette demande, même s’il admet l’existence de défaillances dans le marché. Il craint que la requête de Bercy ne limite le développement des nouveaux entrants et ne fasse encore flamber les frais. L’organisme recommande plutôt la suppression du droit exclusif de chaque émetteur sur l’acceptation de ses titres. Autrement dit, que les quatre opérateurs permettent aux commerçants de remettre leurs titres restaurants en paiement à l’émetteur de leur choix pour remboursement. Il juge également indispensable de rendre obligatoire la dématérialisation des titres.

Apple : des revenus du troisième trimestre boostés par les offres de services

La marque à la pomme peut compter sur sa gamme de services pour contrebalancer les ventes d’iPhone globalement à la baisse dans le cadre de la période d’avril à fin juin.

Alors qu’Apple prépare activement sa prochaine la Keynote – nom donné à la traditionnelle grande conférence d’annonce de nouveaux produits de la marque – prévue en septembre, l’entreprise a dévoilé ses derniers résultats financiers, jeudi 3 août 2023.

Couvrant la période d’avril à juin, ils représentent l’état des finances du groupe lors du troisième trimestre de l’exercice en cours. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que les chiffres apparaissent bien contrastés.

La différence de situation entre les performances financières de l’iPhone, produit phare de la firme de Cupertino, et celles des offres de services en est une illustration.

Revenus record

Aucun détail n’a été annoncé concernant les revenus provenant des services (Apple Store, Apple Music, AppleCare Plus et iCloud notamment), mais les chiffres sont manifestement au vert. En témoigne l’enthousiasme du PDG Tim Cook sur le sujet.

« Nous sommes heureux d’annoncer que nous avons enregistré un record de revenus dans les services au cours du trimestre de juin, grâce à plus d’un milliard d’abonnements payants« , a déclaré le dirigeant dans un communiqué disponible sur le site internet de la société.

Ce résultat se révèle être d’un grand support pour Apple dont le chiffre d’affaires a quelque peu chuté d’une année sur l’autre. 83 milliards de dollars il y a 12 mois, il est en effet passé à 81,8 milliards de dollars actuellement. La conséquence, selon Tim Cook, d’une « industrie des smartphones difficile aux États-Unis ».

Stratégie de secours

Le contexte est d’autant plus préjudiciable pour Apple que les ventes des iPhones marquent un ralentissement, avec 2,4% de revenus en moins au cours du trimestre. La même tendance est notée pour les Mac et les iPad, respectivement vendus à 7,3% et 19,8% en moins.

Alors que l’entreprise californienne travaille depuis quelques années à diversifier ses sources de revenus, la bonne santé financière de ses offres de services marque une certaine réussite dans cette approche.

D’autant plus qu’il reste difficile de prédire jusqu’à l’iPhone continuera à soutenir la croissance du groupe. En attendant un effondrement des ventes sur la durée, les nouveaux modèles – iPhone 15 et compagnie – devraient être dévoilés en septembre prochain à des coûts annoncés comme plus chers que les précédents.

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