SNCF : Jean-Pierre Farandou paie son accord sur les fins de carrière

Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, devra quitter son poste après les JO de Paris 2024. Le gouvernement lui a notifié cette décision mardi, alors qu’il était attendu pour une audition au Sénat. Le dirigeant devait s’expliquer au sujet de l’accord sur les fins de carrière négocié au sein de son entreprise.

Mardi 7 mai, le gouvernement a notifié à Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, qu’il sera remplacé à son poste après les JO de Paris 2024. Ce même jour, le dirigeant a été auditionné au Sénat. Il a dû s’expliquer concernant l’accord sur les fins de carrière adopté par la compagnie ferroviaire et les quatre syndicats représentatifs. L’exécutif n’apprécie pas ce texte, qui contournerait sa réforme des retraites.

L’éviction de Jean-Pierre Farandou liée à l’accord sur les fins de carrière

Officiellement, Jean-Pierre Farandou ne sera pas reconduit à son poste de PDG à cause de son âge de 68 ans en 2025. Mais on le sait, le gouvernement voulait également sa tête. Il ne lui pardonne pas l’adoption de l’accord sur les fins de carrière au moment où il serre les vis à tous les étages pour tenir le budget. Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire reprochait au texte d’engager « les équilibres de la réforme des retraites et les équilibres financiers de la SNCF ».

Bruno Le Maire exigeait des explications

Le locataire de Bercy se plaignait aussi de n’avoir pas été averti sur la tenue des négociations. « Je vais convoquer le PDG de la SNCF dans les prochains jours (…) Je suis en droit de demander des comptes », avait-t-il lancé. Mardi devant le Sénat, Jean-Pierre Farandou a défendu le contenu de l’accord signé le 22 avril. Il a parlé d’un dispositif « raisonnable, équilibré et utile ». Le dirigeant a également assuré que le texte « ne contourne pas la loi sur les retraites ». Par ailleurs, il a promis de compenser le coût des mesures sans répercuter sur les prix des billets, et de préserver les marges de l’entreprise publique.

L’accord ne coûtera rien au contribuable selon Jean-Pierre Farandou

Jean-Pierre Farandou a estimé que l’accord coûtera à la SNCF 35 millions d’euros. Ce montant représenterait « 0,3 % de la masse salariale ». Le dirigeant a souligné au passage que le résultat net de son groupe s’élevait à 1,3 milliard d’euros. « Il ne coûtera rien au contribuable », a-t-il insisté. Le PDG a d’ailleurs rejeté les « accusations d’opacité, de manque de transparence et de manque d’information » portées par Bercy. Selon lui, l’exécutif était bien informé car les négociations ont démarré sur demande des pouvoirs publics. Il a aussi communiqué dessus lors d’une interview dans Le Monde, en février.

Deux anciens Premiers ministres pressentis pour le remplacer

Pour remplacer Jean-Pierre Farandou à la tête de la SNCF, le gouvernement penserait à deux anciens locataires de Matignon. Il s’agit de Jean Castex, chef du gouvernement du 3 juillet 2020 au 16 mai 2022, qui travaille aujourd’hui dans la compagnie ferroviaire. Et d’Elisabeth Borne, Premier ministre du 16 mai 2022 au 9 janvier 2024. Elle fut également ministre des Transports du 17 mai 2017 au 16 juillet 2019 et directrice de la stratégie de la SNCF (entre 2002 et 2007).

Jean-Pierre Farandou a redressé les finances de la SNCF

Que ce soit pour l’un ou pour l’autre, la tâche ne sera pas facile. C’est-à-dire qu’il sera difficile de faire mieux que celui qu’on débarque. Jean-Pierre Farandou a redressé les finances du groupe, dans le rouge avant sa prise de fonction en 2019. Les représentants syndicaux l’apprécient également pour son attachement au dialogue social. Mais ils ne pourront rien face à son départ voulu par l’exécutif pour lui faire payer son accord.

La SNCF doit rendre des comptes

Les dirigeants de la SNCF ont été convoqués, ce lundi 8 janvier 2018, dans la matinée, dans le bureau de la ministre des Transports, afin de rendre des comptes sur les différentes polémiques qui ont touché l’entreprise publique ces derniers mois.

L’incident sans précédent qui a touché la gare Montparnasse, au début du mois de décembre 2017 et paralysé des dizaines de milliers de voyageurs pendant des jours, aura été la grosse goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

Depuis plusieurs années déjà, les usagers ont de quoi se plaindre des services de la SNCF. Parallèlement le transporteur public est de moins en moins rentable et coûte de plus en plus au contribuable.

Ainsi, en dehors des pannes et des retards réguliers, les voyageurs français se plaignent d’une trop grande opacité dans la grille tarifaire de la SNCF.

Parallèlement, le groupe est menacé par les compagnies low cost de bus et d’avions, ainsi que par l’émergence des moyens de transport via le web participatif.

Du coup, les grands patrons de la SNCF se sont fait tirer les oreilles par la ministre du gouvernement d’Edouard Philippe.

 

Les TER redonnent envie

Longtemps boudés par les voyageurs, les trains locaux de la SNCF, les TER, connaissent une hausse de leur fréquentation depuis janvier 2017.

« Cap TER 2020 ». C’est avec ce nom clinquant que les dirigeants de la SNCF ont lancé une opération de grande ampleur, visant à relever le trafic du TER, en chute libre depuis 4 ans.

En effet, après quatre années, où les voyageurs n’étaient plus au rendez-vous , la direction du groupe de transport ferroviaire a décidé de prendre les choses en main.

C’est du côté de l’expérience voyageurs qu’ils ont travaillé et qu’ils ont été récompensés, comme l’a résumé le directeur des TER, Frank Lacroix, en déclarant :

« On a travaillé sur les trains malades, ceux qui avaient régulièrement du retard. Quand c’était à cause d’un problème de matériel roulant, on l’a changé. Un problème d’horaire ? On l’a aménagé. On a mis de la rigueur dans la production : car quand un train a deux minutes de retard, il en met en retard un autre, etc. »

Avec la concurrence du covoiturage, des bus et des vols low cost, la SNCF est dans l’obligation d’optimiser la qualité de ses services pour garder sa clientèle.

Une bonne nouvelle pour tout le monde.

 

SNCF : une grève à 20 millions par jour

La SNCF a annoncé que les actuels mouvements sociaux qui la secouent, et en particulier les grèves, lui coûtent 20 millions d’euros par jour.

Des pertes sèches de 20 millions d’euros par jour pour l’entreprise publique : voilà comment la direction de la SNCF tire la sonnette d’alarme.

Les différentes grèves qui bloquent les transports ces dernières semaines, ont pour motivation la lutte contre le projet de loi travail, ainsi que les négociations sur le temps de travail des cheminots.

Une information confirmée par le Directeur de la société, Guillaume Pepy, qui explique que « le coût du mouvement atteint aujourd’hui près de 300 millions d’euros ».

La SNCF ne remboursera plus les billets échangés

La SNCF a annoncé que les annulation et changements de billets seront désormais facturés entre 5 et 15 euros.

Les utilisateurs sont furieux : désormais il faudra payer pour pouvoir changer son billet de train… Une mesure que la SNCF défend en assurant qu’elle lui permettra d’optimiser son taux de remplissage, mais qui passe mal auprès de l’opinion publique.

Pour échanger ou se faire rembourser son billet moins de 30 jours avant le départ, cela coutera désormais 5 euros, auxquels il faudra ajouter 40% du prix du billet si la demande a lieu la veille ou le jour du départ.

Ces montants ne devront cependant pas excéder 15 euros pour un TGV et 12 euros pour les trains intercités.

 

 

Loi El Khomri : les gréves causent d’importants bouchons

Plusieurs centaines de kilomètres de bouchons ont été déplorés, jeudi 31 mars, en Ile-de-France, en raison de la gréve des transports contre la loi sur le travail portée par la ministre El Khomri.

Le secteur des transports publics était en gréve, ce jeudi 31 mars, afin d’exprimer son désaccord avec le projet de loi dit « El Khomri » sur le travail.

De nombreux franciliens ont donc du prendre leurs voitures pour se déplacer, engorgeant encore plus un trafic déjà dense.

Vers huit heures du matin, ce sont près de 400 kilomètres de bouchons qui ont été recensés par le site Sytadin.