Déclaration de revenus : Une suppression progressive dès 2020

Gérald Darmanin au Parlement en 2018

 

A l’occasion du bilan semestriel du prélèvement à la source, dans les colonnes du JDD, Gérald Darmanin a annoncé une suppression progressive de la déclaration de revenus dès 2020. Une mesure qui concerne 12 millions de foyers. 

Des effets bénéfiques sur les citoyens et sur l’Etat

Six mois après sa mise en place, Gérald Darmanin a fait le bilan du prélèvement à la source dans les colonnes du Journal Du Dimanche (JDD). Selon le ministre de l’Action et des Comptes publics, cette réforme est plutôt bien adoptée par les français. « Non seulement la mise en place du prélèvement à la source a été un succès technique, mais il continue d’apporter ses effets positifs pratiques aux Français, qui peuvent moduler en temps réel leur taux d’imposition » a-t-il déclaré au JDD. En effet, selon les équipes de Bercy, au moins 1,9 million de foyers fiscaux ont relevé un changement de leur situation personnelle ou matérielle depuis le début de l’année. Des changements qui ont, dans la majorité des cas, entraîné une modification de leur taux d’imposition : à la baisse pour 870.000 d’entre eux, à la hausse pour 600.000.

Le prélèvement à la source a également eu un effet bénéfique sur les recettes de l’Etat. Il a permis un meilleur taux de recouvrement de l’impôt. S’il était de l’ordre de 95% avec l’ancien système, il est aujourd’hui de « 98,5% » a indiqué Gérald Darmanin. « Nous avons récupéré des recettes fiscales supérieures à ce que l’on imaginait », s’est-il félicité le ministre de l’Action et des Comptes publics avant d’ajouter que « C’est une très bonne chose pour l’Etat et pour la justice que souhaitent nos concitoyens ».

Une fin totale de la déclaration de revenus d’ici à quatre ans

Comme un effet domino, la réforme du prélèvement à la source va entraîner la suppression progressive de la déclaration de revenus. Ainsi, ceux qui n’ont pas changé cette année leur déclaration pré-remplie des impôts n’auront plus à le faire dès 2020. Cette mesure touchera 12 millions de foyers français. Ils recevront un document d’une page résumant l’ensemble des informations qui les concernent. S’ils n’ont pas de modifications à apporter, ils n’auront aucune démarche à effectuer. Dans le cas contraire, ils devront procéder à une déclaration classique.

Pour les autres contribuables, Gérald Darmanin annonce qu’ils n’auront plus à se soucier de leur déclaration « d’ici trois à quatre ans ». Il estime que la fin totale des déclarations sera une « énorme simplification pour les Français » mais aussi pour « l’administration qui n’aura plus à traiter des millions de déclarations en un temps record ».

Petroma et l’hydrogène naturel : une révolution économique

La découverte d’un vaste gisement d’hydrogène naturel dans la région de Bourakébougou au Mali par l’entreprise Petroma, annonce une véritable révolution économique pour le pays. Le physicien Alain Prinzhofer, à la tête d’une équipe de chercheurs, a en effet publié une étude affirmant que l’exploitation de l’hydrogène naturel, une énergie renouvelable et non polluante, pourrait être largement rentable et pourrait redéfinir notre rapport à l’énergie.

La communauté scientifique, représentée par une équipe de chercheurs ayant dévoilé les résultats de leur étude dans le journal spécialisé International Journal of Hydrogen Energy, est unanime : le bassin de Bourakébougou au Mali, détenu par la société Petroma Inc., est une mine d’ « or blanc ». En effet, la forte présence d’hydrogène naturel dans la région pourrait permettre à Aliou Diallo, PDG de la société en charge de l’extraction et l’exploitation du site industriel, d’insuffler une véritable révolution économique pour le pays, voire même pour la sous-région.

Tout d’abord, les ressources en hydrogène naturel de la région se sont avérées bien plus importantes que prévu. Alain Prinzhofer, en charge de l’étude a d’ailleurs expliqué dans son article que le champ d’hydrogène « comprend au moins cinq réservoirs superposés qui contiennent chacun des quantités importantes d’hydrogène sur une surface estimée qui dépasse largement les huit kilomètres de diamètre ». Soit un potentiel d’exploitation grandement revu à la hausse.

Ensuite, il faut prendre en compte le coût d’exploitation de l’hydrogène naturel, bien plus faible que l’hydrogène industriel. L’équipe scientifique précise que « l’estimation actuelle du prix d’exploitation (de l’hydrogène naturel) est nettement moins cher que l’hydrogène produit en usine, que ce soit à partir d’énergie fossile ou d’électrolyse ». Surtout lorsque l’on sait que le gaz qui émane du gisement comporte 98% d’hydrogène, soit un gisement assez pur pour être exploité.

Pour rappel, Aliou Diallo a lancé une exploitation pilote en 2012 qui se sert d’un groupe électrogène alimenté par l’hydrogène pour fournir Bourakébougou en électricité. Car si l’hydrogène est difficilement transportable, ce n’est pas le cas de l’électricité. Une expérience concluante qui pousse l’homme d’affaires à vouloir non seulement alimenter le reste du pays grâce à l’importante réserve du site, mais également exporter l’énergie au-delà des frontières maliennes, renversant ainsi le monopole énergétique établi en proposant au continent africain une énergie propre et à moindres coûts.

Audiences TV : M6 a dominé la soirée du lundi grâce au «Roi Lion»

Simba, Pumbaa et Timon, trois principaux personnages du Roi Lion

 

Au moins 4,46 millions de téléspectateurs étaient sur M6 ce lundi soir pour assister à la diffusion inédite du « Roi Lion », le dessin animé de Disney sorti en 1994. Tout naturellement ce score a permis à M6 de se hisser en tête des audiences avec 22,3 % de part d’audience (PDA), selon les chiffres de Médiamétrie.

Le Roi Lion, meilleur score depuis trois ans pour un film en prime

Comme on s’y attendait, Le Roi Lion a réuni du beau monde lundi soir sur M6. Au moins 4,46 millions de téléspectateurs étant devant la quatrième chaîne de France pour regarder le célèbre dessin animé de Disney sorti en 1994. M6 s’est logiquement hissé en tête des audiences avec 22,3 % de part d’audience (PDA), selon les chiffres de Médiamétrie cités par Puremédias. Mieux, la part de marché sur les femmes au foyer de moins de 50 ans a même atteint 37,9 %. Ce pourcentage est quasi équivalent à celui de « La Reine des Neiges », diffusée sur M6 le 19 décembre 2016 (6,1 millions, 22,4 % de PDA). Le Roi Lion devient alors le meilleur score depuis trois ans pour un film en prime.

M6 a attendu le bon moment

M6 a clairement profité de la popularité du dessin animé toujours culte, dont l’adaptation « live » sort ce mercredi au cinéma. La chaîne a d’ailleurs indiqué qu’elle a attendu le bon moment pour diffuser Le Roi Lion. « On a gardé le film de côté parce qu’il y avait cette forte actualité dont on avait connaissance depuis quelque temps. On savait que le long-métrage allait sortir donc on a attendu pour être raccord », a expliqué M6 lundi, avant la diffusion. Tout le moins que l’on puisse dire c’est que la chaîne privée a tapé plein dans le mille.

Les audiences des autres chaînes du Top 5

En deuxième position au niveau des audiences, lundi soir, vient TF1. La télévision généraliste a attiré 3,4 millions de téléspectateurs pour 16,8 % puis 19,1 % de PDA avec la rediffusion des deux parties d’un épisode de sa fiction Camping Paradis.

France 2 occupe la troisième place avec la saison 5 de la série Major Crimes, dont les deux premiers épisodes inédits de la soirée ont rassemblé 2,26 millions de téléspectateurs, soit 11,2 % de PDA.

Au quatrième rang, nous avons France 3 qui a rassemblé 1,91 million de téléspectateurs devant Pour une poignée de dollars, le western de 1964 de Sergio Leone avec Clint Eastwood. Citons enfin Arte, qui vient à la cinquième place des audiences grâce à Coup de foudre, de Diane Kurys avec Miou-Miou et Isabelle Huppert. Ce film a réuni 1,23 million de spectateurs lundi soir sur la chaîne.

Biotech : Gilead et Galapagos annoncent une collaboration mondiale de recherche et développement

Un cherheur en travail dans son laboratoire

 

Galapagos et son partenaire américain Gilead ont annoncé ce dimanche avoir conclu une collaboration mondiale de recherche et développement pour une période de 10 ans. Gilead va verser 3,95 milliards de dollars à Galapagos dans un premier temps, à quoi viendra s’ajouter 1,1 milliard de dollars sous forme de participation dans l’entreprise belge, portant le tout à presque 5 milliards de dollars.

« La conclusion de cet accord historique avec notre grand partenaire Gilead fera date »

La biotech américaine Gilead Sciences a indiqué dimanche un vaste accord de collaboration avec son homologue belge Galapagos pour une durée de dix ans, en échange de presque 5 milliards de dollars versés par l’Américain. « La conclusion de cet accord historique avec notre grand partenaire Gilead fera date dans l’année de votre 20e anniversaire », a réagi Onno van de Stolpe, CEO de Galapagos, dans le communiqué. « Nous bénéficierons largement de l’expertise et de l’infrastructure de Gilead, et sommes convaincus que cette collaboration accélérera le développement des candidats médicaments de notre portefeuille », a-t-il ajouté.

Gilead va d’abord verser 3,95 milliards de dollars à Galapagos, puis 1,1 milliard de dollars sous forme de participation dans l’entreprise belge, soit presque 5 milliards de dollars. Gilead passera de 12,3 à 22% dans le capital et aura la possibilité de faire monter ses parts à 29,9%, selon un communiqué commun. Pour contrer toute spéculation, l’accord prévoit également un moratoire de 10 ans dans le but de limiter la faculté de la société américaine de chercher à acquérir Galapagos ou à augmenter sa part au-delà de 29,9 %, sous réserve d’exceptions limitées.

Les autres volets de l’accord

Les deux entreprises ont également amendé leur accord concernant filgotinib, une molécule destinée au traitement de l’arthrite rhumatoïde et à la maladie de Crohn chez les hommes, donnant ainsi un plus grand rôle dans sa commercialisation en Europe à la société belge.

L’accord donne en outre à Gilead des droits sur GLPG1690, une molécule actuellement testée en phase III contre la fibrose pulmonaire idiopathique. En cas d’autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis, Gilead devra verser 325 millions de dollars à Galapagos.

La biotech américaine a enfin une option sur les droits aux Etats-Unis sur la molécule GLPG1972 contre l’arthrose, une fois achevée la phase de tests 2b, en échange du versement de 250 millions de dollars.

Si la molécule est efficace, l’entreprise américaine pourrait verser 200 millions supplémentaires auxquels puis jusqu’à 550 millions de dollars en fonction des progrès en termes d’autorisation et des résultats des ventes.

Concernant les futurs produits, Galapagos aura une large autonomie pour la recherche et le développement et les financera jusqu’à l’issue de la phase II des essais cliniques. Gilead versera ensuite 150 millions de dollars par produit s’il exerce son option de licencier la ou les molécules. Dans ce cas, les deux entreprises poursuivront le développement en partageant les coûts.

Microsoft : Ouverture de son tout premier Store européen à Londres

Façade du Store de Microsoft à Londres

 

Microsoft inaugure, ce 11 juillet, à Londres son tout premier store européen. D’une surface d’un peu plus de 2.000 m² sur trois étages, ce magasin est le deuxième plus grand point de vente de la firme américaine après celui situé sur la 5ème Avenue de New-York.

Microsoft fête ce jeudi, sur Oxford Street à Londres, l’inauguration de sa toute première boutique européenne. Elle est située précisément à une minute à pied et à une centaine de mètres de l’Apple Store de Regent Street, ouvert depuis une quinzaine d’années. L’activité de la boutique se développe sur 2 000 m2 et trois étages : un pour le grand public au sens large, un autre dédié au jeu et un troisième consacré à l’entreprise.

Un rez-de-chaussée grand public

Il y a d’abord le rez-de-chaussée, conçu comme le hall d’accueil. Là se trouvent un grand mur vidéo tapissé de tablettes Surface, une McLaren à bord duquel il est possible de faire une course très immersive de Forza Motorsport 7, et l’HoloLens, le casque de réalité augmentée de Microsoft, que les visiteurs peuvent découvrir et essayer.

Un premier étage pour les gamers

Au premier étage, auquel on accède par l’ascenseur ou un escalier en colimaçon, est amenagé un salon de jeu où l’on peut découvrir plusieurs jeux et consoles Xbox. Des fauteuils de jeu du Gaming Lounge, des ordinateurs portables et des gadgets high-tech sont également proposés à cet étage.

Le deuxième niveau réservé aux grands comptes

Le deuxième étage ou troisième niveau est davantage destiné aux professionnels. Il sera mis à leur disposition des salles de conférence et un amphithéâtre pour des formations et des présentations de groupe. Même les employés d’Apple, situé à quelques mètres de là, sont les bienvenus s’ils ont une question sur Office pour Mac ou iOS. D’après Microsoft, cet espace a été conçu comme « un lieu de soutien, de formation et de développement de transformation numérique ». La marque à la fenêtre précise en outre que « Cette ouverture [du magasin londonien] représente une autre étape dans notre parcours pour rencontrer nos clients – des consommateurs aux entreprises – où qu’ils soient et approfondir notre relation avec eux. ».

Aucun nouveau store prévu en Europe pour le moment

D’une surface de plus de 2 000 mètres carrés, le London Store de Microsoft emploiera 150 personnes dans un premier temps. La firme de Redmond compte déjà en Grande-Bretagne quelques 5 000 collaborateurs. Elle dispose de 82 points de vente, situés principalement aux Etats-Unis, au Canada, à Puerto Rico et en Australie. A titre de comparaison, Apple en possède plus de 500 boutiques à travers 20 pays.

Pour l’instant, Microsoft n’a prévu aucune nouvelle ouverture en Europe.

 

Deutsche Bank : Suppression annoncée de 18 000 emplois et une perte de 2,8 milliards £ au 2e trimestre

Siège de Deutsche Bank à Franckfort

 

Deutsche Bank ne va pas bien, et c’est un euphémisme. La première banque allemande a annoncé, dimanche 7 juillet, la suppression de 18 000 emplois pour sortir de l’impasse. Elle prévoit par ailleurs une perte de 2,8 milliards d’euros sur son chiffre d’affaires annuel.

Les effectifs ramenés à environ 74 000 personnes 

Deutsche Bank traverse une période très difficile. Pour se remettre sur pied, le fleuron de la finance allemande a réfléchi à un plan de restructuration, le plus important de son histoire. La banque va supprimer 18 000 emplois d’ici 2022. « La restructuration va entraîner une réduction du nombre de postes équivalents temps plein de 18 000 d’ici 2022, pour ramener les effectifs à environ 74 000 personnes », a indiqué Deutsche Bank dans un communiqué, publié à l’issue d’une réunion de son conseil de surveillance. Le groupe a expliqué que ce vaste plan visait à réduire ses coûts de 6 milliards d’euros et retrouver ainsi la rentabilité. L’an dernier déjà le groupe avait supprimé 6 000 postes.

Dans l’immédiat, le plan de restructuration va entraîner des charges de 3 milliards d’euros dès le deuxième trimestre de l’exercice en cours et une perte nette de 2,8 milliards d’euros, a anticipé l’institution. Sur l’année, Deutsche Bank devrait à nouveau tomber dans le rouge après avoir dégagé un faible bénéfice en 2018, à la suite de trois années consécutives de perte.

Le plan de la dernière chance

Ce plan apparaît comme celui de la dernière chance pour la banque, un peu plus de deux mois après l’échec de négociations en vue d’une fusion avec sa concurrente Commerzbank, également en difficulté. Ce projet aux allures de plan de sauvetage est fortement soutenu par le gouvernement allemand, qui ne veut surtout pas voir ce maillon essentiel au financement de l’économie nationale tomber dans l’escarcelle d’un concurrent étranger, avec une OPA. Pour le ministre allemand de l’économie, Peter Altmeier, cité par le quotidien Bild, « Deutsche Bank joue en première division et doit poser les jalons nécessaires à ce qu’il en reste ainsi ». Il a dit parfaitement comprendre les suppressions d’emplois à Deutsch Bank.

Création d’une « bad bank »

La banque allemande va progressivement délaisser le secteur de la banque d’investissement qui n’est plus tout à fait rentable. Le patron de cette division, le Sud-Africain Garth Ritchie, a déjà été  remercié.

Le directoire de l’institution bancaire va être en outre resserré, avec trois départs au total, dont celui de la Française Sylvie Mathérat, passée chez Deutsche Bank en fin 2015. Elle était chargée des dossiers de régulation et contrôles internes. Enfin, Deutsche Bank a annoncé la création d’une structure de défaisance, une « bad bank », pour y loger 74 milliards d’actifs jugés risqués, parmi lesquels les dérivés d’échéance longue et les produits financiers très spéculatifs.

Conforama : 32 magasins bientôt fermés et 1900 postes supprimés

Logo de Conforama

 

Conforama, propriété du groupe sud-africain Steinhoff depuis 2012, va bientôt fermer 32 de ses magasins et supprimer 1900 postes. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un plan de « transformation profonde et nécessaire », a indiqué l’enseigne cette semaine.

Un comité central d’entreprise se tiendra le jeudi 11 juillet

Conforama ne va pas bien. L’enseigne a décidé de s’alléger un peu pour mieux redécoller. Pour cela, elle prévoit la fermeture prochaine de 32 magasins Conforama et de 10 magasins Maison Dépôt, selon son communiqué. Au moins 1900 postes seront également supprimés. Ces mesures répondent à un « projet d’évolution de l’organisation de ses activités en France », qui lui-même découle de la « nécessité pour Conforama de réduire ses pertes et revenir à l’équilibre ».

Un comité central d’entreprise (CCE) devait se tenir le mardi matin, en vue de détailler un plan de restructuration. Mais les participants ont brillé par leur absence. Une autre CCE a donc été programmé pour le jeudi 11 juillet prochain, a indiqué une source syndicale.

« Un retour à l’équilibre dans les deux ans »

La direction de l’entreprise a expliqué les raisons de ces fermetures de magasins et de cette réduction du personnel dans un communiqué. Elle relève d’abord que « depuis 2013, Conforama en France a cumulé des pertes qui s’élèvent à près de 500 millions d’euros ». Ensuite l’enseigne n’a pas su s’adapter efficacement aux « mutations profondes du secteur de la distribution et plus particulièrement celui de la distribution spécialisée ». Enfin Conforama fait face à une concurrence exacerbée et des modes de consommation qui évoluent rapidement.

Conséquence logique : des pertes immenses et des difficultés financières, auxquelles s’ajoutent celles de Steinhoff, le détenteur de l’entreprise. La direction explique qu’il fallait donc prendre « des mesures fortes et rapides afin d’assurer la pérennité de Conforama et de sauvegarder le plus d’emplois possible sur le long terme ». Ce plan de transformation devrait permettre à Conforama de connaître « un retour à l’équilibre dans les deux ans ». En 2018, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires hors taxes de 3,4 milliards d’euros.

Les employés critiquent les investissements de la direction

Face à ce projet qui menace leurs emplois et leur avenir, les salariés sont complètement abattus. Certains accusent la direction d’avoir vendangé les profits de l’entreprise dans des investissements improductifs. Par exemple, le groupe est l’un des sponsors de la Ligue 1 de football, à laquelle il verse huit millions d’euros par an. Mais il devrait céder ce titre à la plate-forme de livraison de repas à domicile Uber Eats à partir de la saison 2020-2021. Ces financements « dans le foot là il aurait mieux fallu [les] faire dans la modernisation des produits et des magasins », grogne un employé.

Streaming musical : Apple Music annonce avoir franchi la barre des 60 millions d’abonnés

Affiche d'Apple Music à son lancement en 2016

 

De passage à Paris jeudi dernier, un responsable d’Apple a annoncé qu’Apple Music avait franchi la barre des 60 millions d’abonnés. Cette prouesse, réalisée seulement en quatre ans, fait du service du streaming musical un géant du secteur. Il reste toutefois encore loin des 100 millions de Spotify.

Dix millions d’abonnés supplémentaires depuis avril

Lors d’une interview accordée à Numerama ce jeudi, à l’occasion de son passage à Paris, Eddy Cue, responsable d’Apple Music, a indiqué le service de streaming avait franchi la barre des 60 millions d’abonnés, après seulement quatre ans d’existence. Spotify, le grand rival, reste toutefois le premier service de streaming musical de la planète, avec 100 millions d’abonnés répartis aux quatre coins du globe. Malgré tout, ce chiffre est déjà assez satisfaisant puisqu’en avril Apple Music avait enregistré 50 millions d’abonnés, soit 10 millions de plus en deux mois. Il faut souligner que la marque à la pomme communique sur ses chiffres tous les 10 millions d’abonnés. C’était en avril dernier. C’est une progression d’autant plus remarquable qu’Apple Music ne propose pas d’offre gratuite et existe seulement depuis quatre ans.

Avec Apple Music, la marque à la pomme a mieux que l’iTunes

Fort de ce bilan plutôt flatteur, la firme de Cupertino envisage de faire mieux encore. « J’apprécie beaucoup Apple Music dans son état actuel et sa prochaine version prouve que le service peut toujours être perfectionné », estime Eddy Cue. Le responsable d’Apple a notamment évoqué les nouveautés réjouissantes comme le mode Karaoké de la version iOS13 de Music, avec les paroles affichées en grand. Aussi Apple destine son service de streaming musical à être l’une des applications qui prendra la relève d’iTunes, sa bibliothèque numérique gratuite. « Nous avons quelque chose de mieux maintenant et cela ne sert à rien de regarder en arrière », a-t-il déclaré. Il a en outre rassuré les utilisateurs qui s’inquiètent d’une perte de leurs données après la migration des activités d’un service à l’autre. Il a confirmé que les achats et playlists iTunes seront transférés dans leur totalité sur la nouvelle application.

Jony Ive a quitté Apple

A la question de Numerama de savoir si les abonnés sont nombreux en dehors des appareils Apple, Eddy Cue a répondu qu’il ne souhaitait pas communiquer les chiffres concernant le point.

L’annonce d’Eddy Cue est intervenue alors que Jony Ive quittait Apple après avoir largement contribué au design de l’iPhone, de l’iMac, mais également de l’iPod.

Filière betterave : Saint-Louis sucre annonce 50 millions d’euros d’investissement à Etrepagny et Roye

Des inatallations de l'usine Saint louis Sucre d'Eppeville

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Après avoir annoncé l’arrêt de la production de sucre de betterave dans ses usines de Cagny et d’Eppeville, Saint-Louis Sucre investit 50 millions d’euros dans les deux sucreries qui lui restent en France, Etrépagny et Roye. La filiale du groupe allemand Südzucker veut renforcer la performance de ces deux sites afin de faire face à un marché concurrentiel et des cours mondiaux bas.

Un investissement qui s’étalera sur trois ans

Le groupe Saint-Louis sucre, filiale française du sucrier allemand Südzucker, a annoncé jeudi son intention d’investir 50 millions d’euros, sur trois ans, dans les deux sucreries qu’il conserve dans l’Hexagone, c’est-à-dire Etrépagny (Eure) et Roye (Somme). Chacune de ces usines emploie 100 salariés permanents et une soixantaine de salariés pendant la campagne betteravière.

Saint-Louis Sucre précise que cet investissement vise à renforcer la performance des deux sucreries : « Nous allons renforcer la performance énergétique de nos deux usines d’Etrepagny et Roye avec des systèmes de récupération de calories pour réduire notre consommation de gaz », a indiqué François Verhaeghe, directeur industriel de Saint Louis Sucre dans un communiqué. « Nous allons en parallèle améliorer la fiabilité de nos installations industrielles », a-t-il ajouté.

Le plan social prévoit des licenciements

Le groupe précise que les sucreries d’Etrépagny (Eure) et de Roye (Somme) seront conservées comme sites de stockage. Toutefois la conclusion d’un accord sur le plan social prévoit 70 licenciements économiques à Cagny et 51 à Marseille où il y a un site de conditionnement auquel est adossée l’usine de Roye. Ce site de conditionnement, construit il y a dix ans, produit 150 000 palettes par an et emploie 120 salariés.

Par cet investissement, Saint-Louis Sucre «entend demeurer un acteur industriel majeur en France», selon les termes du communiqué. Le groupe rappelle par ailleurs avoir investi dans ces deux sites «plus de 200 millions d’euros ces 10 dernières années».

Une restructuration nécessaire

Saint-Louis sucre, qui a jusqu’à présent fermé la porte au projet de reprise présenté par les betteraviers pour les deux sucreries de Cagny et Eppeville, espère maintenant faire face à la concurrence. Le dirigeant du groupe sucrier explique que « Le marché européen qui est le plus libéralisé du monde est directement concurrencé par les producteurs de canne à sucre du Brésil, d’Inde et de Thaïlande qui sont soutenus par leurs états respectifs ». Aussi, les prix ont chuté, ces derniers mois. C’est pourquoi il fallait renforcer la performance des sites d’Etrépagny et de Roye et prendre la décision d’arrêter la production des usines de Cagny et Eppeville.

 

Bourse : L’euro stable face au dollar après avoir perdu du terrain mardi

Une caissière manipulant des billets d'euro à Nuremberg en Allemagne

 

Mercredi midi sur le marché des changes, l’euro se stabilisait de 0,06% à 1,1361 dollar, après avoir perdu du terrain la veille suite à des commentaires de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed). La livre baissait face au dollar, à 1,2676 dollar pour une livre, et se tassait face à l’euro à 89,62 pence pour un euro.

La FED sonde les taux d’intérêts

L’euro se stabilisait mercredi midi face au dollar. Il se remettait timidement des commentaires de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed). Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), la monnaie européenne s’échangeait à 1,1360 dollar au lieu de 1,1367 mardi soir. Derek Halpenny, analyste pour MUFG, explique que « Le dollar s’est quelque peu repris (mardi), malgré certaines données économiques décevantes aux Etats-Unis, principalement du fait des précautions du président de la Fed Jerome Powell qui n’a pas cautionné explicitement les prévisions du marché ». L’institution américaine, qui ne veut pas exagérer sa réaction sur certains facteurs du marché, se planche tout de même sur une éventuelle baisse des taux d’intérêt face aux incertitudes liées à la guerre commerciale et au ralentissement de la croissance économique.

« Comment les relations sino-américaines vont-elles évoluer ? »

Pour l’instant tout le monde attend ce que va donner le sommet d’Osaka (Japon) qui se tiendra les vendredi et samedi prochains. Au cours de ce rendez-vous, les Présidents Trump et Xi Jinping devraient se rencontrer. De leurs discussions, dépendra largement le comportement du marché. C’est pourquoi les analyses appréhendent : « Comment les relations sino-américaines vont-elles évoluer ? Avec quelles conséquences sur l’économie mondiale ? Une économie mondiale, dont on scrute les pulsations : est-elle vraiment en train de ralentir ? Si oui, avec quelle ampleur ? Dans ce cas, que vont faire les banques centrales et d’abord la Fed, qui réunira son comité de politique monétaire le 31 juillet (en n’oubliant pas le Conseil des gouverneurs de la BCE, le 25 du même mois) ? ».

Les autres devises

Vers 09H00 GMT ce mercredi, la devise britannique baissait face au dollar, à 1,2676 dollar pour une livre, et se stabilisait face à l’euro à 89,62 pence pour un euro.

Le yen cédait face au billet vert, à 107,44 yens pour un dollar contre 107,20 yens mardi soir, et se dépréciait également face à l’euro, à 122,06 yens pour un euro contre 121,84 yens la veille.

La monnaie chinoise perdait à nouveau face au dollar : elle valait 6,8826 yuans pour un dollar contre 6,8798 mardi à 15H30 GMT.

L’once d’or valait 1.410,54 dollars contre 1.423,45 dollars la veille au soir.

Le bitcoin progressait à nouveau et valait 12.603,36 dollars, contre 11.366,24 dollars mardi soir, selon des chiffres compilés par Bloomberg.

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