France : une chronologie des médias qui irrite Canal+

Le groupe craint de perdre sa place historique dans le paysage cinématographique français au profit des plateformes de streaming. En cause, la future chronologie des médias décidée par le gouvernement à travers une nouvelle réforme.

À Canal+, l’inquiétude monte, le ton aussi. Dans le collimateur du groupe de Vincent Bolloré figure le nouveau « SMAD » (services de médias audiovisuels à la demande), décret actualisé du gouvernement inspiré d’une directive européenne destinant à ouvrir la porte du cinéma français à Netflix, Amazon et les autres géants du streaming. Ces derniers sont notamment appelés à travers ce texte à financer à hauteur de 20 à 25% de leur chiffre d’affaires réalisé en France l’industrie du septième art tricolore. Cela représente pour une plateforme comme Netflix, leader mondial de la vidéo à la demande, un investissement annuel de 150 à 200 millions d’euros. En contrepartie, les acteurs du streaming bénéficieraient d’un assouplissement de la chronologie des médias, du nom de la disposition réglementant l’exploitation des œuvres cinématographiques dans le paysage audiovisuel français.

Fronde de Canal+

C’est à ce niveau que le bât blesse. En effet l’assouplissement de cette règle tel que prévu par le décret SMAD voudrait que les géants du streaming soient autorisés à diffuser sur leur plateforme un contenu un an à peine après sa sortie en salle. Soit un délai trois fois moins plus rapide que celui fixé à 36 mois actuellement.

Mais il n’en est pas question pour Canal+. Par la voix de son patron, le groupe s’est insurgé contre cette directive toujours en discussion entre les différents acteurs. À en croire Maxime Saada interrogé par Le Figaro le 26 mai dernier, ce serait une erreur de la part de l’État d’aligner les plateformes de streaming sur les mêmes délais d’exploitation des productions cinématographiques que son groupe. Le quinquagénaire président du directoire de Canal+ rappelle que son groupe demeure le premier contributeur du cinéma en France. Une raison suffisante selon lui pour le protéger de l’appétence de Netflix et ses homologues en pleine percée sur le marché français. D’autant que, ajoute Maxime Saada, Canal+ a consenti 160 millions d’euros d’investissement dans le septième art français en 2020 pendant que les géants du streaming profitaient allègrement du contexte épidémique pour gagner en abonnés.

Preuve de sa détermination à conserver sa position d’acteur historique du cinéma français, Canal+ menace de se désengager si les dispositions actuelles du SMAD sont maintenues.

Naissance d’une cryptomonnaie anti-Elon Musk

Les créateurs de StopElon ont un objectif ultime : évincer le milliardaire américain de Tesla, afin de faire cesser ce qu’ils qualifient de manipulations du cours des portefeuilles virtuels de sa part.

Dans le domaine des cryptomonnaies, il y a ceux qui agitent le marché et les autres qui en subissent les conséquences. Hélas, les agissements des premiers ne font pas toujours les affaires des seconds. C’est le cas entre Elon Musk et certaines devises comme le bitcoin ou le dogecoin. Fort de son influence sur le web, le patron de Tesla fait fréquemment valser à sa guise le cours des monnaies virtuelles, au grand dam de cette communauté qui goûte de moins en moins de tels agissements. Certains ont ainsi décidé de passer à l’offensive afin de réduire l’influence du milliardaire américain sur le marché des cryptomonnaies.

Une nouvelle monnaie virtuelle vient d’être créée à cet effet. Baptisée du nom évocateur de StopElon, elle a une mission bien précise : acquérir suffisamment de valeurs pour faire tomber Elon Musk de Tesla, l’entreprise de production automobile électrique dirigée par le natif Prétoria. StopElon créée le 15 mai dernier pèse aujourd’hui 60 millions de dollars, bénéficiant d’un accueil favorable du marché. Les créateurs en veulent au patron de Tesla qu’ils qualifient tour à tour de « manipulateur » et de « milliardaire narcissique ».

Le bitcoin et le dogecoin au plus mal

Ils en veulent notamment à Elon Musk pour sa responsabilité dans la dégringolade du bitcoin et du dogecoin, deux monnaies virtuelles autrefois hissées au firmament par l’intéressé. Le quinquagénaire a effet annoncé il y a quelques jours à la surprise générale que son entreprise Tesla, n’accepterait plus de transaction en bitcoin. Motif : le minage excessivement polluant de cette reine des cryptomonnaies. Le dogecoin a lui été tout bonnement qualifié d’escroquerie de sa part. Dans les deux cas la conséquence a été immédiate pour les deux monnaies dont la valeur ne cesse depuis de chuter.

La volte-face d’Elon Musk est d’autant plus intrigante qu’il intervient quelques mois seulement après ses précédentes prises de position en faveur de ces mêmes monnaies. Un retournement de veste dont il est coutumier et qui n’agrée manifestement pas les géniteurs de StopElon.

Un shitcoin de plus ?

Reste désormais à savoir si ces derniers pourront parvenir à leur mission. Car le web a vu fleurir ces dernières années des cryptomonnaies de ce genre. Souvent désignées par « shitcoin » en anglais, ces monnaies virtuelles ont pour particularité de profiter du contexte pour enrichir leur créateur.

Europe 1 dans le brouillard

Arnaud Lagardère vient de perdre son statut de commandite de la firme éponyme. Au grand dam des salariés de la chaîne de radio qui redoutent l’hypothèse de voir Vincent Bolloré déjà actionnaire du groupe à travers Vivendi, en prendre le contrôle.

Harassé depuis plusieurs mois et sous pression constante de ses principaux actionnaires en l’occurrence Vivendi, Arnaud Lagardère a finalement décidé d’abandonner son statut de commandite le 28 avril dernier. Le précieux verrou qui préservait le groupe Lagardère d’une potentielle OPA hostile saute. Débarrassé de sa cuirasse, le roi se retrouve donc nu et désormais à la merci du moindre prédateur. À commencer par l’un de ses principaux actionnaires, Vincent Bolloré, patron de Vivendi qui a longtemps joué des bras pour fragiliser l’héritier de Lagardère.

En effet, l’impitoyable d’affaires rôde depuis plusieurs mois autour de la branche médias du groupe qui comprend notamment Europe 1, le JDD et Paris Match. Sa volonté d’adjoindre une radio à sa désormais populaire et populiste chaîne de télévision Cnews ne fait l’ombre d’aucun doute. Mais Arnaud Lagardère y a toujours résisté. Jusqu’à ces dernières semaines où la donne a changé. Perclus de dettes, Lagardère fils se voit contraint de renoncer à sa commandite contre 10 millions d’actions valorisées à 230 millions d’euros.

Europe 1 en sursis

Cette manne financière devrait l’aider à éponger un tant soit peu ses créances. Mais le prix à payer pourrait se révéler très élevé. Car délesté de sa commandite, Arnaud Lagardère n’est plus indéboulonnable à la tête de l’entreprise familiale. Et même si l’intéressé a pu obtenir après d’intenses négociations avec ses actionnaires, le droit de demeurer à la tête de l’empire jusqu’en 2026, rien ne dit que les choses vont se dérouler ainsi. D’autant plus avec un Vincent Bolloré toujours avide de la moindre opportunité pour agrandir son influence dans les parages.

La perspective de voir le groupe Lagardère tombé dans l’escarcelle de Bolloré inquiète grandement les salariés d’Europe 1. Ces derniers qui ne sont pas dupes des méthodes de l’industriel breton ont fait part de leur réserve à la hiérarchie lors d’une réunion le 11 mai dernier. Mais les patrons minimisent la menace Bolloré, préférant mettre avant l’avantage que cela pourrait représenter pour la chaîne de radio de collaborer avec un groupe de l’influence de Canal+. Par ailleurs, les plus sceptiques ont été invités à partir dans le cadre d’un plan de départ volontaire.

Sur le papier donc, Arnaud Lagardère demeure patron de son groupe. Jusqu’à quand ?

L’Ether atteint pour la première fois les 3 000 $ tandis que la domination du Bitcoin recule

Dans la nuit du dimanche au lundi 3 mai (heure française), la crypto monnaie Ethereum plus communément appelée l’Ether a franchi pour la première fois le seuil des 3 000 $ de valeur sur son cours. Cette crypto monnaie, co-fondée par le programmeur russo-canadien Vitalik Buterin servant dans un premier temps d’alternative au Bitcoin, devient aujourd’hui son principal concurrent sur le marché des monnaies décentralisées.

L’Ethereum, fondé en juillet 2015, atteint, bientôt six ans plus tard, près de 300 milliards de capitalisation boursière. L’Ether est un protocole d’échanges totalement décentralisés permettant la formation de contrats intelligents. Ces contrats sont informatiques et remplissent seuls la rédaction des clauses contractuelles sans intervention humaine. Ces contrats intelligents sont alors valorisés par un montant d’Ether et se revendent. C’est donc au début du mois de mai que l’Ether est parvenu à se classer au deuxième rang du marché des crypto-monnaies derrière le Bitcoin. Celui-ci est encore loin devant mais a perdu récemment une part de son écrasante domination sur le marché.

En effet, cet évènement renforce la tendance actuelle d’un certain tassement du marché des cryptos-monnaies pendant ce mois d’avril après le nouveau record du Bitcoin atteignant un cours supérieur à 60 000 € pour la première fois.

Selon la plateforme Coinbase Global Inc. aux États-Unis, le mois d’avril enregistre une augmentation significative du nombre d’investisseurs sur le marché des crypto-monnaies. Et ce, malgré les risques qu’il représente en raison de la volatilité des cours.

Une augmentation laissant miroiter un autre gagnant sur le marché des cryptos

Ce passage au seuil des 3 000 $ pour le cours de l’Ether laisse à penser que le Bitcoin n’est dorénavant plus le seul vrai gagnant du marché des cryptos-monnaies. Cette augmentation suit une tendance actuelle qui montre que plusieurs cryptos se développent de plus en plus sur le marché et font parler d’elles. Nous pouvons citer l’exemple amusant du Dogecoin. Cette monnaie, partant d’une blague et ne valant strictement rien en premier lieu, a vu en avril, sa valeur marchande multipliée par deux en une semaine, atteignant ainsi les 40 milliards de capitalisation boursière.

Cette montée significative de plusieurs crypto-monnaies en ce début d’année 2021 a fait alors baisser la part du Bitcoin sur le marché total des cryptos. La monnaie virtuelle, passant de 70% en début d’année à 46% de parts de marché. Au même moment, l’Ether lui, arrive à capitaliser 15% de la valeur totale du marché.

L’Ethereum occupe donc aujourd’hui le devant de la scène faisant pour un temps de l’ombre au géant qu’est le Bitcoin. Une concurrence grandissante qui n’a pas fini de faire parler d’elle. Selon l’Evercore ISI, l’Ether pourrait continuer son ascension jusqu’aux 3 900$ prochainement.

 

Naturalia (groupe Casino) intègre 15 magasins du réseau Salej / bio & sens

Naturalia, enseigne du groupe Casino, vient d’annoncer le rachat de 15 magasins du réseau Salej/Bio&Sens, spécialiste de la bio. Cette reprise s’accompagne de l’intégration des 160 salariés des magasins. Elle permettra à Naturalia de poursuivre son maillage dans le sud, notamment en Occitanie, et dans l’est de la France.

Naturalia a annoncé fin avril l’acquisition de 15 magasins du réseau Salej/Bio&Sens, notamment présent dans le sud et dans l’est de la France et l’intégration de ses 160 salariés. Les points de vente sont situés plus exactement dans le Vaucluse, l’Hérault, la Moselle, le Drôme, en Alpes-de-Haute-Provence, en Meurthe-et-Moselle, en Haute-Garonne et dans le Lot. Grâce à ce rachat, l’enseigne bio du groupe Casino souhaite étendre ses positions au-delà de l’Île-de-France et se renforcer sur le péri-urbain. Cette extension a débuté depuis quelques années avec le développement de la franchise, l’ouverture de succursales intégrées et le rachat de magasins.

Miser sur le développement de l’enseigne Naturalia avec les franchisés

« Cette intégration démontre notre attachement au développement d’un réseau de magasins spécialisés biologiques de grande qualité, par la consolidation et le développement des réseaux historiquement implantés. Nous sommes heureux de pouvoir intégrer ces nouveaux points de ventes à l’ancrage local fort » souligne Allon Zeitoun, directeur général de Naturalia. Une intégration qui témoigne de « l’attractivité de Naturalia, qui permet aux franchisés et indépendants de conserver leur liberté tout en leur offrant les moyens plus performants de notre secteur », ajoute le dirigeant. D’après lui, d’autres indépendants souhaiteraient rejoindre la filiale du groupe de Jean-Charles Naouri, que ce soit par l’ouverture de nouveaux magasins ou par l’intégration de magasins existants à Naturalia.

Une progression continue du bio au sein du groupe Casino

Naturalia pourra ainsi continuer de progresser au sein du groupe Casino qui comprend notamment les enseignes Géant, Franprix, Monoprix et Vival. Le spécialiste français du bio a fait part de 395 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020. Ce qui représente une croissance de 22,4% sur un an. Après en avoir ouvert 13 l’année dernière, Naturalia compte désormais plus de 225 magasins en comptant ceux nouvellement rachetés du réseau Salej/Bio&Sens.

L’opération réalisée par Naturalia permet au groupe Casino de poursuivre sa progression dans le secteur du bio, tant par les enseignes dédiées comme Naturalia ou encore Franprix Noé créée en 2017, que par les initiatives portées par ses enseignes pour favoriser des modes de consommation et de production plus respectueux de l’environnement. C’est par exemple le cas avec « TOUS CULTIV’ACTEURS » de Monoprix, ou la démarche « Agriplus » de Casino.

 

Cnews bientôt première chaîne d’info en France ?

Le duel à distance que se livrent BFMTV et la chaîne du groupe Bolloré pourrait bien tourner très bientôt à l’avantage de cette dernière. Rien ne semble en mesure d’ébranler la dynamique portée par ses principales têtes d’affiche, dont Éric Zemmour notamment.

Cnews et BFMTV viennent de passer une drôle de semaine. Les deux principales chaînes d’information se sont livrées à un combat acharné afin de grappiller le maximum de part d’audience. Et à l’heure du bilan, les comptes semblent davantage favorables au média appartenant à Vincent Bolloré. Cnews a en effet considérablement réduit son retard sur sa grande rivale ces derniers jours. BFMTV reste en tête grâce à une avance de 0,1 point de part d’audience seulement. Mais pour combien de temps ? La question n’a été autant d’une telle acuité depuis la naissance de la télévision dirigée par Serge Nedjar il y a quatre ans. Et pour cause, la chaîne d’information suscite l’adhésion massive de l’opinion. À tel point qu’elle a aujourd’hui multiplié par 2,3 sa part d’audience en deux ans, selon TV Magazine.

Des têtes de gondole polémistes

Les données publiées le week-end dernier témoignent d’un pic d’audience en faveur de Cnews le soir principalement. C’est en effet à cette période de la journée que se déroulent nombre de ses émissions portées par certains personnages qui à l’évidence retiennent l’attention du public. Il s’agit entre autres de Punchline animée par Laurence Ferrari, L’Heure des livres d’Anne Fulda, L’Heure des Pros 2 de Pascal Praud et Face à l’info dont les principales têtes d’affiche sont Christine Kelly et Éric Zemmour. Ce duo en l’occurrence apparaît aujourd’hui comme la locomotive de Cnews grâce à ses audiences quotidiennes frôlant le million de téléspectateurs.

Ascension à marche forcée

Et pourtant, Face à l’info n’attire pas que des téléspectateurs ravis devant leur télévision. La journaliste Christine Kelly et son collègue Éric Zemmour font l’objet de nombreuses critiques parfois même au-delà de la France pour leurs interventions à l’antenne. Le second ayant été condamné à de multiples reprises pour appel à la haine raciale par la justice. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) épinglait pas plus tard qu’en mars dernier, l’émission pour des propos tenus par le même Zemmour à l’antenne envers les mineurs étrangers. Une sanction pécuniaire de 200 000 euros avait été infligée par le gendarme de l’audiovisuel, au grand dam de la chaîne qui revendique sa liberté d’expression. Son patron Serge Nedjar s’est récemment défendu de toute dérive raciste ou xénophobe, se posant en média ouvert à tous et à tous les sujets.

Danone s’active pour dégoter son nouveau patron

La firme agroalimentaire travaille actuellement sur le choix de son prochain directeur général après le départ mi-mars, d’Emmanuel Faber. La situation pourrait se décanter très vite.

Danone souhaite manifestement commencer le nouveau chapitre de son histoire aussi rapidement qu’elle a fermé celui concernant son ancien directeur général. Un peu plus d’un mois après le départ forcé de ce dernier, les tractations vont bon train afin de lui trouver un successeur. Elles seraient même à un stade très avancé, selon les informations du journal Le Monde.

Quatre finalistes en course

À en croire le journal du soir sur son site internet, le cabinet sollicité pour permettre à l’entreprise de dénicher l’oiseau rare, aurait dans un premier temps, travaillé sur une liste de douze candidatures. Un tableau finalement réduit à quatre postulants aux profils divers et variés.

Au nombre de ces personnalités figure Nathalie Roos. Après neuf ans passés à L’Oréal, l’ancienne cadre chez Mars vient de quitter le groupe au sein duquel elle était depuis 2016, patronne de la Division Produits Professionnels. L’autre femme en lice pour le poste est Hanneke Faber, 50 ans, en charge depuis 2019 de la division alimentaire du groupe Unilever.

Le Luxembourgeois Max Koeune serait également intéressé. Âgé de 49 ans, cet ancien de Danone est depuis 2017 à la tête du géant alimentaire canadien McCain Foods. Entreprise qu’il a intégrée en 2012.

Le dernier nom évoqué est celui d’Antoine de Saint-Affrique, directeur général de Barry Callebaut depuis six ans et jusqu’au 1er septembre prochain. Le quinquagénaire également passé par Unilever ayant annoncé son départ de la firme spécialisée dans le cacao, cette semaine.

Bientôt la fumée blanche

De cette liste devrait se dégager très rapidement deux noms, à en croire Reuters qui cite des sources proches de Danone. Le Monde laisse entrevoir l’hypothèse de l’annonce du nouveau directeur général, le 29 avril prochain en marge de l’assemblée générale de l’entreprise. Trop juste, rétorque l’agence de presse britannique, qui parie davantage sur le mois de mai.

Dans tous les cas, le prochain patron de Danone aura la lourde charge de raffermir les liens entre les responsables de l’entreprise. Il ou elle devra surtout incarner une rupture avec Emmanuel Faber dont les méthodes jugées cavalières et pas assez rentables ont fini par lasser plus d’un an. Malgré son volontarisme et un bilan somme toute reluisant à la tête de l’entreprise, il a été évincé sous la pression de deux fonds d’investissement.

Le magazine Valeurs actuelles frappé au portefeuille

L’hebdomadaire français d’extrême-droite est engagé dans une bataille judiciaire avec Taboola, une des régies publicitaires intervenant sur son site internet. Objectif : récupérer une part importante des recettes dont il se retrouve aujourd’hui priver.

Valeurs actuelles est dans de sales draps. Déjà en proie à une raréfaction des entrées financières due à la campagne déclenchée contre lui par l’organisation d’activistes Sleeping Giants France, l’hebdomadaire doit désormais faire l’impasse sur un tiers de ses recettes publicitaires. Et pour cause, Taboola, sa principale mamelle nourricière a décidé de se retirer. La régie en ligne accuse notamment le journal de promouvoir la haine et la discrimination raciale.

Dans la ligne de mire de l’entreprise israélienne, un article paru dans les colonnes du magazine en août 2020 et dont le personnage principal est Danièle Obono, députée française d’origine gabonaise, membre de la France insoumise. On y voit la quadragénaire représentée chaîne au coup, telle une esclave. Le titre : « Danièle Obono, au temps de l’esclavage ! Notre roman de l’été » était lui aussi sans équivoque. Et le tollé qui s’en est suivi a traversé toute la classe politique française et bien au-delà. À tel point que le magazine avait fini par se répandre quelques jours plus tard en excuses, mais en se gardant de quelque visée raciste que ce soit.

Bras de fer judiciaire

Cela n’a semble-t-il pas convaincu Taboola. La régie publicitaire a ainsi décidé en septembre dernier de rompre le contrat qui le lie à l’hebdomadaire un an seulement après sa signature, l’accusant de promouvoir la haine. Ce qui contrevient à l’engagement des deux parties. C’est un coup dur pour le magazine d’extrême-droite qui estime qu’une telle décision le prive d’une part conséquente de ses recettes publicitaires, dont la totalité des revenus générés par son site internet.

Devant la justice, Valeurs actuelles indique que la revue en ligne ne respecte pas les clauses contractuelles, car sa résiliation unilatérale du contrat se fonde sur un contenu publié sur sa version papier et non sur le web. Argumentaire également contesté par Taboola. La firme met en exergue un autre point du contrat interdisant aux parties contractantes de se porter atteinte l’une à l’autre. Or l’article sur Danièle Obono viole ce terme, estime-t-elle.

Après une première décision défavorable, la régie finit par obtenir gain de cause le 7 avril dernier. La Cour d’appel invalidant l’argument de la liberté de la presse dont se targue le magazine pour justifier sa publication.

La décision judiciaire sur le fond du dossier est attendue.

Huawei garde le sourire

Le constructeur de téléphone a passé une année 2020 globalement satisfaisante au plan économique. Une prouesse d’autant plus remarquable que l’entreprise chinoise est prise entre deux feux : l’animosité américaine et la crise du Coronavirus.

Huawei s’en sort mieux qu’on pouvait le craindre économiquement. Le constructeur chinois résiste bien au double défi que lui impose les sanctions américaines et la crise du Covid. C’est du moins le constat qui se dégage des derniers chiffres publiés par l’entreprise le 31 mars 2021. Pour le compte de l’année écoulée, le groupe a réalisé 111 milliards d’euros de chiffres d’affaires, soit une hausse de 3,8% par rapport à l’exercice précédent. Les résultats annuels eux s’établissent à 8,1 milliards pour une hausse de 3,2%.

Pour en arriver à ces chiffres, le groupe chinois privé de Play Store par Google et également entravé dans ses approvisionnements en puces électroniques a misé sur la fourniture de services comme le cloud aux entreprises. Il a aussi mis en avant ses autres appareils électroniques, dont les ordinateurs portables, très prisés chez lui en Chine où la 5G est en net avancement. La diversification des produits en dehors des smartphones, aura été déterminante pour Huawei l’année écoulée. Car la vente de ses smartphones a beaucoup régressé à travers le monde depuis que l’entreprise s’est séparée de Honor, sa sous-marque spécialisée dans le développement des téléphones portables à prix réduit, en novembre 2020 sous la pression des États-Unis.

Les sanctions américaines en question

Washington autrefois incarnée par l’administration Trump mène en effet une guerre sans merci à la firme chinoise depuis deux ans pour des accusations d’espionnage. La proximité des responsables de Huawei avec le régime communiste de Pékin n’est pas du goût de l’Oncle Sam qui ne lésine pas sur les moyens pour réduire le groupe à néant.

C’est ainsi que le constructeur de smartphone fut éjecté du magasin d’applications d’Android, Play Store, de l’Américain Google. Une situation que Huawei tente de résoudre en mettant en place d’autres alternatives. À commencer par la création de son propre système d’exploitation. Nommée Harmony OS, elle est censée constituer une alternative au célèbre Android. Son magasin d’applications, Huawei Mobile Services (HMS), compte à ce jour 120 000 plateformes téléchargeables. L’idée est, à en croire les responsables du groupe chinois, de pouvoir rivaliser à terme avec les deux mastodontes du domaine que sont : Apple Store (pour Apple) et Play Store (pour Google).

Vendre des téléphones sans chargeur au Brésil peut coûter cher

L’agence brésilienne de protection des consommateurs vient d’infliger une amende record de plus d’un million d’euros à Apple. En cause, sa nouvelle génération de téléphones vendus sans chargeur.

Aussi paradoxale que cela puisse paraître, Apple vient d’être frappée au portefeuille pour ses bonnes intentions dans le cadre de la protection de l’environnement. La marque à la pomme s’est vue infliger une amende d’environ 1,6 million d’euros par Procon-SP, organisme de défense des droits des consommateurs au Brésil. En cause, des iPhone vendus sans chargeur. Ce qui à en croire les responsables de Procon-SP, contrevient aux lois brésiliennes.

Et pourtant, cela part d’une décision bienveillante envers l’environnement. Comme l’a fait remarquer Apple en octobre 2020, les emballages des téléphones de la firme réputés grands participent à la destruction de la nature. Afin de pallier cela, l’entreprise californienne avait pris la décision de ne plus commercialiser ses téléphones avec chargeur. Dans la boîte des modèles de smartphones tels que : l’iPhone 12, la 11, mais aussi la XR ou la SE, figurent dorénavant seulement les écouteurs filaires uniquement en France, car exigé par la loi, et un connecteur lightning. Les utilisateurs qui le désirent étant tout bonnement invités à se servir de leur ancien adaptateur secteur ou d’en acquérir un autre séparément du nouveau téléphone et à prix réduit dans les boutiques d’Apple.

Le précédent avec Smartphone

Le Brésil avait averti la marque à la pomme dès l’annonce de cette politique visant à réduire son empreinte écologique, de possible sanction en cas de commercialisation sur son territoire de téléphones sans chargeur. D’autant plus que la tendance lancée par Apple avait été suivie par certains de ses concurrents, dont le Chinois Xiaomi et le Sud-Coréen Samsung, entre autres. Ce dernier notamment avait attiré l’attention Procon-SP il y a quelques mois pour son modèle Galaxy S21 également vendu au Brésil sans chargeur. Les tractations qui s’en étaient suivies avaient abouti à un accord avec les autorités. Samsung s’étant engagé à fournir des chargeurs aux consommateurs, sans frais supplémentaires.

Apple n’a pour l’heure, pas commenté la décision des autorités judiciaires brésiliennes. Mais la firme américaine peut faire appel de ce jugement. Et même s’il existe une jurisprudence favorable à Apple, il est fort probable que le constructeur de téléphone essaie de régler ce différend à l’amiable, au regard de ce que représente pour lui le marché brésilien.

1 14 15 16 17 18 26