Espagne : le tourisme peut redémarrer dès juillet

Deux jeunes femmes se promenant sur une station balnéaire des Iles canaries, en Espagne.

 

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré le samedi 23 mai que le tourisme peut redémarrer dès le mois de juillet avec la réouverture des frontières. Il espère ainsi sauver un secteur qui représente plus de 12 % de son PIB et 13 % de ses emplois directs. 

« Nous avons surmonté la grande vague de la pandémie »

Ces dernières semaines, le coronavirus a nettement reculé en Europe pour se déporter vers l’Amérique du Sud. Ce qui rassure les gouvernements et les pousse à lancer des plans de déconfinement. « Le plus dur est passé », a assuré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, lors d’une conférence de presse samedi. Nous avons surmonté la grande vague de la pandémie » qui a fait plus de 28.000 morts dans le pays. « Je vous annonce qu’à partir du mois de juillet, l’entrée de touristes étrangers en Espagne reprendra en conditions de sécurité », a annoncé Pedro Sanchez. Pour rappel, le pays vit sous confinement depuis le 14 mars dernier, et ses frontières sont toujours fermées.

L’Espagne a entamé son déconfinement progressif, mais différencié selon les territoires. Madrid et Barcelone, villes jusqu’ici exclues de cette mesure, pourront rouvrir terrasses de bars, hôtels et musées à partir de lundi 25 mai, rejoignant ainsi le reste du pays après deux semaines d’attente.

Le tourisme va-t-il rééditer l’exploit de la crise sanitaire de 2008 ?

Le gouvernement espagnol a décidé de faire redémarrer le tourisme pour sauver un secteur essentiel pour son économie, mais en grande difficulté. Membre du sélect club des cinq principales puissances touristiques du monde (avec la France, la Chine, les Etats-Unis et l’Italie), deuxième pays le plus visité l’an dernier avec 83,7 millions de visiteurs étrangers qui ont dépensé la bagatelle de 92 milliards d’euros, l’Espagne croise les doigts. Le tourisme est sa poule aux œufs d’or. Chaque année, il assure plus de 12 % de son PIB et 13 % de ses emplois directs. D’ailleurs, l’activité touristique a permis à l’Espagne de se redresser après la crise de 2008, lorsque le pays se retrouva au bord de la banqueroute. Alors pourquoi ne ferait-elle pas autant pour cette crise sanitaire du coronavirus ?

Un « plan choc » pour sauver le tourisme espagnol

Cela ne sera pas facile. Le secteur touristique a déjà perdu 18 milliards d’euros lors de la semaine de Pâques et les prédictions sont très mauvaises pour les semaines et mois à venir. Les entrepreneurs du tourisme prévoient pour cette année des pertes cumulées de l’ordre de 125 milliards d’euros et une chute de l’activité de plus de 80 %. Les régions les plus touchées sont : la Catalogne, l’Andalousie, Madrid, les Canaries et Majorque.

José Luis Zoreda, vice-président d’Exceltur – fédération des grandes entreprises du secteur touristique espagnol – a réclamé au gouvernement un « plan choc ». Il estime que même si les Espagnols optaient massivement cet été pour un tourisme national, « cela permettrait à peine de compenser le désastre ».

Lors de sa conférence de presse du samedi 23 mai, le Premier ministre espagnol a également annoncé la reprise des grandes compétitions sportives et professionnelles, et en particulier la Liga de football, à partir de la semaine du 8 juin.

Automobile : Bruno Le Maire annonce un plan de soutien sous 15 jours

Le volant d'une voiture Peugeot.

 

Après avoir rencontré le vendredi 15 mai les constructeurs automobiles, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a promis ce lundi 18 mai un plan de soutien au secteur sous 15 jours. Mais il s’agira d’un « soutien pour des véhicules verts », a-t-il prévenu.

« Il faut que l’on fasse de cette crise un levier pour accélérer la transition écologique »

« Je vais voir aujourd’hui [vendredi 15 mai] tous les constructeurs automobiles et tous les représentants de la filière et je vais leur dire que nous sommes prêts à soutenir la demande des Français pour la voiture », avait déclaré le ministre de l’Economie et des Finances sur l’antenne de Cnews le 15 mai. Ce lundi 18 mai, il a annoncé sur France Info qu’il présenterait « sous 15 jours » un plan de soutien au secteur automobile, qui favorisera « l’achat de véhicules propres », et un autre pour l’aéronautique avant le 1er juillet.

« Ce sera un soutien aux voitures qui émettent le moins de CO2, aux voitures vertes, aux véhicules électriques, a averti Bruno Le Maire. C’est évidemment la condition de notre soutien, parce que l’industrie automobile doit réussir sa transition vers l’automobile autonome et vers l’automobile électrique ». Selon lui, « Il faut que l’on fasse de cette crise un levier pour accélérer la transition écologique et pour encourager les Français à acheter des véhicules qui sont encore aujourd’hui trop chers pour eux ».

Bruno Le Maire souhaite la relocalisation de certaines activités en France

Bruno Le Maire avait annoncé dès la fin mars la nécessité de mesures particulières de soutien au secteur automobile qui a enregistré un effondrement de ses ventes aux mois de mars et d’avril avec la fermeture des concessions. Le marché automobile français a ainsi chuté de près de 89 % en avril. Le ministre de l’Economie avait mentionné une autre condition au soutien de l’Etat français au secteur automobile : la relocalisation de certaines activités en France. « L’industrie automobile française a trop délocalisé » et « doit pouvoir relocaliser certaines productions », avait-il souhaité.

Un plan sectoriel de soutien au secteur aéronautique prévu

Bruno Le Maire a, par ailleurs, indiqué qu’il annoncerait « avant le 1er juillet, un plan sectoriel de soutien au secteur aéronautique et les centaines de milliers d’emplois qui vont derrière dans la région de Toulouse et ailleurs ».

Abricots : la production française devrait chuter de 30 % en 2020

Une récole d'abricots en Magny-en-Vexin, France.

 

La production française d’abricots devrait chuter de 30 % en 2020, selon le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, qui a arrêté ses données au 1er mai. La floraison et la nouaison ont été affectées par un hiver exceptionnellement doux puis par des gelées printanières, notamment en Vallée du Rhône et en Provence.

La production la plus faible depuis 12 ans

D’après le service statistiques du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, qui a arrêté ses données au 1er mai, la production française d’abricots reculerait de 30 % par rapport à la récolte de 2019 et à la moyenne des récoltes de 2015 à 2019. Il s’agirait de la production la plus faible depuis 12 ans, après la récolte de 2008, frappée par un gel sévère. Le ministère s’attend donc à 94 500 tonnes d’abricots pour la campagne 2019-2020. « L’hiver exceptionnellement doux de 2019-2020 a entraîné des anomalies dans la floraison et la nouaison. Le gel printanier qui a suivi a touché le couloir rhodanien et la Provence », explique le service statistiques du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

En Languedoc et Roussillon, la production serait inférieure de 34 % à celle de 2019. Conséquence d’un hiver très doux, qui a entrainé des anomalies dans la dormance, limitant la capacité de floraison. Dans la vallée de la Garonne, les pluies ont fait chuter ¾ des fleurs. En Paca, la production diminuerait sur un an. Les gelées ont durement frappé les vergers du Vaucluse pendant la nouaison. En Vallée du Rhône, le potentiel de production s’établit en dessous de celui de 2019 (- 24 %). Dans la Drôme et l’Ardèche, plusieurs gelées noires ont affecté les vergers, particulièrement les variétés précoces. La chute des fruits est importante par endroits.

Une baisse de la production de 37 % en Europe

La production d’abricots ne baissera pas qu’en France. Elle reculerait en Europe de 37 % sur un an (401 883 tonnes) et 28 % par rapport à la moyenne 2014-2018. Il faut remonter à 2003 et à 1998 pour trouver des récoltes plus faibles, avec respectivement 390 000 tonnes et 365 000 tonnes. En Italie, une demi-récolte est prévue par rapport au niveau moyen. Ce pays produirait ainsi 136 101 tonnes (-56 %), la Grèce 78 500 tonnes (-13 %) et l’Espagne 93 740 tonnes (-15 %).

« Les zones de production méridionales ou méditerranéennes ont connu un hiver exceptionnellement doux, avec peu d’heures de froid et des températures très élevées en décembre et en février avec des maximales parfois supérieures à 25 degrés. Ce climat hivernal n’a pas permis de satisfaire les heures de froid nécessaires à la dormance de certaines variétés d’où une floraison peu abondante, erratique, hétérogène et un déficit de production », constate Europech’, qui propose tous les ans les prévisions de récolte européenne pêche/nectarine et abricot.

Coronavirus : Edouard Philippe a détaillé son plan de déconfinement

Une rue de Paris, capitale de la France.

 

Le Premier ministre Edouard Philippe a détaillé ce jeudi la manière dont la France va progressivement entamer son déconfinement à compter de lundi 11 mai 2020. Il a notamment indiqué que certains régions resteront « rouges » et que la circulation de la population restera limitée dans ces zones-là.

« La levée progressive du confinement peut être engagée. », a déclaré ce jeudi Édouard Philippe au cours d’une conférence de presse avec d’autres ministres de son gouvernement, dont celui de la Santé, Olivier Véran. « Nous allons débuter lundi prochain un processus très progressif, au minimum sur plusieurs semaines, qui va permettre au pays de sortir doucement, mais sûrement du confinement », a dit le Premier ministre. Il a fait savoir que tous les commerces rouvriront à partir du 11 mai (librairies, coiffeurs, etc.) sauf les lieux de convivialité (cafés et restaurants). Le télétravail devra être aussi maintenu partout au maximum, et surtout en Île-de-France. Quant aux rassemblements, ils devront se limiter à 10 personnes jusqu’au 2 juin.

Quatre régions restent en « rouge »

Le plan de déconfinement développé par le gouvernement varie toutefois en fonction des zones géographiques. « Certains départements ont des résultats moins bons qu’espérés », a souligné Édouard Philippe. Ainsi, quatre régions restent en « rouge », à savoir l’Île-de-France, le Grand Est, les Hauts-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté. Mayotte s’ajoute à cette liste, en raison d’un « nombre de cas qui est faible, mais en augmentation ». Pour ces zones rouges, la circulation sera limitée et il n’y aura pas d’ouverture des collèges, de parcs et de jardins.

Par contre, la circulation pourra être élevée dans les zones vertes : «  S’ils se maintiennent en vert durant les 3 prochaines semaines, nous pourrons envisager une nouvelle étape du déconfinement », avec notamment une réouverture des cafés, bars et restaurants, précise Edouard Philippe. En zone verte, les parcs pourront rouvrir à partir du 11 mai, ainsi que les jardins et les centres commerciaux.

Une attestation de déplacement prévue pour les salariés

Dans les transports en commun, Elisabeth Borne a annoncé des règles très strictes pour « éviter qu’ils ne se transforment en vecteur de diffusion de l’épidémie », surtout en Île-de-France. « Nous invitons les habitants de l’Île-de-France à limiter leurs déplacements au strict nécessaire », a-t-elle martelé. Pour maîtriser le flux d’usagers et éviter les déplacements de loisirs, les entreprises franciliennes devront fournir une attestation de déplacement aux salariés qui ne peuvent pas télétravailler. Par ailleurs, le port du masque sera obligatoire, sous peine de recevoir une amende de 135 euros. Le gouvernement mobilisera 20 000 policiers et gendarmes pour contrôler et verbaliser dans ces transports en commun.

Un million d’élèves reprendront le chemin de l’école dès lundi

Pour sa part, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer assure que « 87 à 90 % des communes ont préparé la rentrée pour la semaine prochaine ». Il concède toutefois qu’il n’y aurait qu’un million d’élèves qui reviendront à l’école d’ici le 11 mai, avec 130 000 professeurs. Parmi les autres mesures inscrites dans le plan de déconfinement figurent la possibilité pour les plages et lacs de rouvrir sur demande des maires, s’ils peuvent « présenter des preuves d’aménagements suffisants pour le respect de la distanciation sociale », et le prolongement de la fermeture des frontières.

Enfin, le secrétaire d’État au Numérique Cédric O a parlé de l’application StopCovid. Il espère qu’elle entrera en phase de béta-test la semaine du 11 mai, pour qu’il puisse y avoir un vote au Parlement. En cas d’adoption, il y aura une mise en place en juin de cet outil numérique de contact tracing, dont les caractéristiques restent encore floues à ce jour.

Amazon : des caméras thermiques déployées dans des entrepôts contre le coronavirus

Entrepôt de collects et retours d'Amazon à South Street, à Philadelphie (Etats Unis).

 

Amazon.com tente d’accélérer le dépistage dans ses entrepôts afin de rassurer ses salariés et améliorer les conditions sanitaires dans lesquelles ils travaillent. C’est pourquoi, il a installé des caméras thermiques dans des entrepôts pour dépister les travailleurs à la recherche de signes du nouveau coronavirus.

Amazon s’inquiète pour la santé et la sécurité de ses employés

Des sources internes et des posts sur les réseaux sociaux indiquent qu’Amazon utilise actuellement des caméras thermiques dans six entrepôts aux Etats-Unis, dans les zones de Los Angeles et de Seattle, pour accélérer le dépistage des travailleurs fiévreux susceptibles d’être infectés par le coronavirus. La fièvre étant l’un des symptômes les plus courants de la covid-19, avec la fatigue et la toux sèche, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) .

Le géant du e-commerce a confirmé que certains sites ont été équipés, à l’instar de ce qui se fait dans les aéroports asiatiques depuis l’épidémie de SRAS en 2003. Ces appareils peuvent coûter entre 5 000 et 20 000 dollars. « Nous avons mis en place des contrôles de température quotidiens dans nos sites d’exploitation comme mesure préventive supplémentaire pour soutenir la santé et la sécurité de nos employés qui continuent de fournir un service essentiel dans nos communautés », a déclaré Amazon. « Nous mettons actuellement en œuvre l’utilisation de caméras thermiques pour le contrôle de la température afin de créer une expérience plus rationalisée sur certains de nos sites », ajoute le groupe de Jeff Bezos.

Un employé mort du coronavirus en début de mois

Les caméras thermiques mesurent la quantité de chaleur dégagée par les employés par rapport à leur environnement. Ils nécessitent moins de temps et de contact que les thermomètres frontaux, adoptés auparavant par Amazon, ont déclaré les travailleurs.

Amazon a signalé, ces derniers jours, des cas de coronavirus parmi le personnel de plus de 50 de ses entrepôts américains. Un travailleur d’une installation en Californie est même décédé après avoir contracté covid-19 . L’entreprise allègue que l’employé a attrapé la maladie pendant ses vacances et n’a pas été en contact avec ses collègues depuis le 6 mars. Mais certains salariés, s’inquiétant pour leur sécurité, ont tout de même quitté leur travail. Les syndicats et les élus ont appelé Amazon à fermer les bâtiments.

Un débrayage virtuel des employés prévu le 24 avril

En France, Amazon a fermé temporairement six de ses centres de distribution, après qu’un tribunal a constaté que les conditions de sécurité étaient mauvaises dans ses entrepôts. Pour se rattraper, le géant du commerce en ligne a annoncé la distribution de maques à ses salariés, tout en effectuant des contrôles de température avec un thermomètre frontal.

Malgré cela, les employés d’Amazon préparent un débrayage virtuel le 24 avril dans le but de protester contre le licenciement récent de deux employés qui se sont prononcés contre les conditions dans les entrepôts de l’entreprise et le manque de protection pour les travailleurs en première ligne.

Walt Disney : le nouveau CEO, Bob Chapek, rejoint le conseil d’administration

Disneyland Park, Anaheim, Etats Unis.

 

Walt Disney a annoncé, mercredi 15 avril, la nomination de son directeur général (CEO) Bob Chapek comme nouveau membre de son conseil d’administration. L’ex président de Disney Parks a été désigné CEO du géant des médias et du divertissement fin février 2020.

Lorsque Walt Disney a nommé Bob Chapek au poste de directeur général du groupe en février dernier (Bob Iger devenant Président Exécutif), la compagnie a également révélé qu’il serait nommé au conseil d’administration à une date ultérieure. Ce qui a été fait ce mercredi 15 avril 2020. Bob II a officiellement rejoint le Conseil d’administration de la firme aux grandes oreilles.

Une annonce surprise

Selon un dossier déposé auprès de la SEC (l’organisme fédéral américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers), Bob Chapek ne devrait être nommé à aucun comité du conseil d’administration pour le moment. Cette annonce survient juste après que le New York Times ait révélé que Bob Iger, qui devait s’occuper de toutes les affaires artistiques de Walt Disney Company jusqu’en 2021, a finalement repris son rôle précédent pour faire face à la crise économique liée à la pandémie du Covid-19. Interrogé sur ce changement, Bob Iger a déclaré au New York Times : « Une crise de cette ampleur et son impact sur Disney entraîneraient nécessairement mon aide active à Bob [Chapek] et à la société, c’est d’autant plus vrai que j’ai dirigé l’entreprise durant près de 15 ans ! ».

« Bob Chapek a fait preuve de leadership »

Susan Arnold, directrice principale indépendante du conseil d’administration de Disney, et Robert Iger estiment que « Bob Chapek a fait preuve d’un leadership remarquable face à des défis sans précédent qui étaient inimaginables lorsqu’il est devenu CEO il y a seulement sept semaines ». Ils rappellent par ailleurs l’avoir « vu traverser cette situation très complexe avec détermination et compassion ».

Il a supervisé l’ouverture des parcs à thème

Chapek a fait son entrée à Walt Disney en 1993. De 2011 à 2015, il a été président de l’ancien Disney Consumer Products et président de la distribution de Walt Disney Studios, ainsi que de Walt Disney Studios Home Entertainment. Plus récemment, il a occupé les fonctions de président de Disney Parks. Dans ce rôle, l’homme d’affaires américain a supervisé l’ouverture du parc à thème et complexe hôtelier de Disney en Chine continentale, Shanghai Disney Resort, et les mises à niveau dans les six complexes hôteliers de Disney aux États-Unis, en Europe et en Asie.

Apple TV+ : quelques contenus proposés gratuitement pendant le confinement

Logo Apple TV+.

 

À l’instar de nombreuses plateformes de streaming et des géants du divertissement, Apple a décidé d’offrir gracieusement l’accès à certains contenus hébergés sur son Apple TV+. Déjà en ligne aux Etats Unis, ces contenus seront disponibles en Europe à partir du 11 avril.

Les meilleurs crus conservés derrière le mur payant

En cette période difficile, plusieurs plateformes de streaming et autres géants du divertissement proposent une partie de leurs services gratuitement afin de soutenir et divertir les personnes confinées chez elles à cause du coronavirus. Après avoir offert des millions de masques et développé des protections faciales, Apple a décidé de donner libre accès à plusieurs de ses programmes Apple TV+.

Un film est proposé gratuitement : The Elephant Queen. Quatre séries sont à voir : Little America, Servant, For All Mankind et Dickinson. Et pour les enfants, il y a Snoopy in Space, Helpsters et Ghostwriter. Apple a également rendu disponible les programmes HBO et Epix.

La liste semble très restreinte mais, comme il s’agit d’offres gratuites, l’on ne peut pas se plaindre. Apple TV+ préfère garder ses meilleurs crus derrière le mur payant, dont The Morning Show ou encore Mythic Quest : Raven’s Banquet.

Disponible dans la section « Free for Everyone »

Pour profiter de ces programmes gratuits, il faut simplement lancer l’application Apple TV depuis un appareil compatible (tablette, ordinateur, télévision et smartphone), puis se connecter avec un identifiant Apple. Mais il n’est pas nécessaire de s’abonner à Apple TV + lui-même. Les propriétaires de smartphones Android ou de PC Windows ne pourront malheureusement pas profiter de l’offre. Cependant, l’application Apple TV est accessible sur les smart TV Samsung et LG, ainsi que depuis les appareils Roku et Amazon Fire TV.

Notons que les contenus gratuits se retrouvent dans la section « Free for Everyone » (« Gratuit pour tout le monde ») de l’application Apple TV.

Une période d’essai en plus

Ce cadeau d’Apple s’ajoute aux promotions existantes. Par exemple, tout le monde peut obtenir un essai gratuit de sept jours d’Apple TV +. Cette période d’essai s’étend à un an avec l’achat de tout nouvel iPhone, iPad, iPod touch, Mac ou Apple TV. En outre, Apple TV + est inclus gratuitement avec l’abonnement Apple Music Student à 4,99 $ / mois.

L’offre gratuite d’Apple TV + sera disponible en Europe à partir du 11 avril 2020 et pour une durée limitée.

Coronavirus : un plan de départs volontaires en cours à Boeing

Un Boeing 777X sur le tarmac.

 

Dans un contexte difficile pour le secteur de l’aviation, le PDG de Boeing Dave Calhoun a annoncé jeudi, via une lettre adressée aux employés, la mise en place d’un plan de départs volontaires. L’avionneur américain promet toutefois de respecter ses engagements auprès de ses clients.

Dans un courrier adressé à ses salariés, jeudi 2 avril 2020, Dave Calhoun, le directeur général de Boeing, a annoncé la mise en place d’un plan de départs volontaire afin de faire face à l’impact de la pandémie de coronavirus et préserver l’essentiel pour préparer la reprise. « Nous prenons des mesures – y compris ce plan de départs volontaires – sur la base de nos connaissances à ce jour. Ces mesures vont nous mener jusqu’à la reprise à condition que nous ne soyons pas confrontés à d’autres défis », écrit Dave Calhoun à tous les employés du groupe.

«  Nous devons faire tout notre possible pour garder notre équipe intacte »

Boeing n’a donné aucun détail sur son plan de départs volontaires, mais a précisé que les employés qui choisiraient de partir pourraient bénéficier « d’une indemnité et d’avantages sociaux ». Il s’agit par exemple d’une couverture santé, un service très important aux Etats-Unis, où il n’y a pas de couverture santé universelle, comme en Europe.

Le géant américain de l’aéronautique précise qu’il dévoilera plus de détails sur les modalités de la mesure dans les prochaines semaines. Il promet surtout de respecter ses engagements auprès de ses clients que ce soit dans le domaine de l’aviation civile, de la défense ou de l’espace. Cela doit passer par le maintien de « la stabilité de notre chaîne d’approvisionnement afin que nous soyons prêts à redémarrer lorsque la pandémie sera terminée », indique le PDG.

40 à 70% des lignes intérieures à l’arrêt aux Etats Unis 

Selon Dave Calhoun, Boeing doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger l’avenir de son activité au moment où le secteur aéronautique est à l’arrêt en raison de l’épidémie de coronavirus. En effet, la plupart des vols transatlantiques des compagnies américaines ont été suspendus, tandis qu’entre 40 à 70% de leurs lignes intérieures sont à l’arrêt. Par ailleurs, l’apparition du Covid-19 et les mesures de confinement pourraient faire chuter de 20 % à 50 % les revenus du secteur aérien mondial, d’après le cabinet de conseil BCG.

Les compagnies aériennes américaines réclament un plan de sauvetage public

Or Boeing se trouvait déjà dans une situation très délicate, car confronté depuis plusieurs mois à la crise du 737 MAX. « Selon nos estimations, le groupe a du cash garanti jusqu’au mois de juin 2021 avec ses prêts actuels. Mais la baisse du trafic, couplée à la baisse de production des long-courriers et à la crise du 737 MAX le rapprochent du point de détresse financière », avertit Philippe Plouvier, directeur associé au BCG et expert aéronautique.

Face à cette éventuelle faillite, Boeing et les compagnies aériennes américaines réclament un sauvetage public inédit. American Airlines notamment compte demander au gouvernement une aide de 12 milliards de dollars afin d’affronter la crise.

Coronavirus : masques, tests, confinement…le point de la conférence de presse d’Edouard Philipe et Olivier Véran

Le premier ministre Edouard Philippe lors d'une conférence le vendredi 27 mars 2019.

 

Le premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la Santé Olivier Véran ont tenu une conférence de presse samedi pour faire le point sur la stratégie de lutte contre le coronavirus. A cette occasion, le chef du gouvernement et son ministre de la Santé ont multiplié les annonces, parmi lesquelles la commande d’un milliard de masques.

« Le combat ne fait que commencer »

Samedi, au lendemain de l’annonce de la prolongation du confinement jusqu’au 15 avril, le Premier ministre Édouard Philippe a tenu une conférence de presse sur l’épidémie, avec à ses côtés notamment le ministre de la Santé Olivier Véran et le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.

Dès l’entame de son allocution, le chef du gouvernement a prévenu que « Les 15 premiers jours d’avril seront encore plus difficiles que les 15 jours qui viennent de s’écouler ». Par conséquent, le combat « ne faisait que commencer ». Ensuite, il est revenu sur les critiques de l’opposition, estimant qu’au « moment venu, nous tirerons ensemble les leçons de la crise ». Puis de clarifier les choses : Je ne suis pas de ceux qui se défaussent face à leurs responsabilités (…) Je ne laisserai personne dire qu’il y a eu du retard sur la prise de décision s’agissant du confinement ». Car « Nous avons décidé le confinement quand il est devenu nécessaire. Il y avait alors moins de 8000 cas et moins de 200 morts sur le territoire national », s’est-il défendu.

Un milliard de masques commandés à la Chine

Prenant la parole, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé l’augmentation prochaine du nombre de lits en réanimation à « 14.500 », contre 5.000 initialement, pour faire face à l’afflux de malades. Il a également relevé que la France a commandé « plus d’un milliard » de masques notamment à la Chine et que la France a besoin de 40 millions de masques par semaine.

D’après Olivier Véran, la France produit 8 millions de masques par semaine. Ainsi, « Nos réserves ne sont pas infinies », a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre de la Santé a précisé que la production de tests allait monter en régime avec 50.000 tests classiques par jour d’ici fin avril, auxquels s’ajouteront « plus de 100.000 » tests rapides par jour « au mois de juin ». Parallèlement, la France a passé une commande pour 5 millions de tests rapides.

Un isolement individuel dans les Ehpad

Enfin, Olivier Véran a affirmé qu’il allait demander « aux établissements de type Ehpad d’aller vers un isolement individuel » pour chacun de leurs pensionnaires afin de mieux les protéger contre le Covid-19. « Le plan bleu nous a permis de prendre des mesures difficiles humainement », avec « l’interdiction des visites, l’éloignement des familles, l’identification partout où c’était possible au sein des Ehpad de secteurs dédiés aux malades atteint du coronavirus », a-t-il ajouté.

Coronavirus : les agriculteurs face au manque de main d’œuvre

Des fraises prêtes pour la récolte.

 

Alors que les récoltes de fruits et légumes débutent, les agriculteurs craignent une pénurie de main d’œuvre. La fermeture des frontières barre la route aux saisonniers venus d’Europe du sud et d’Afrique du nord. La FNSEA, principal syndical agricole, demande donc des mesures d’exception pour éviter la perte des récoltes.

Le manque de main d’œuvre, une « aberration dans le moment présent » 

Le printemps pointe le bout de son nez. Avec lui, s’annoncent les premières récoltes de fruits et légumes (fraises, tomates, asperges,…). Mais l’inquiétude gagne de plus en plus les exploitants agricoles à cause de la fermeture des frontières. Une mesure qui barre la route aux saisonniers venus d’Espagne et du Maroc. « Les agriculteurs employeurs sont extrêmement préoccupés par la fermeture des frontières. Nous craignons que le besoin de main d’œuvre sur les exploitations agricoles ne soit pas satisfait et que des productions soient perdues. Ce serait une aberration dans le moment présent » souligne la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).

Selon Jérôme Despey, le président de la Chambre d’agriculture de l’Hérault (également secrétaire général de la FNSEA), le secteur compte « une quarantaine d’entreprises agricoles, en dehors des coopératives, qui vont avoir besoin de 300 saisonniers pour mars-avril, essentiellement pour la cueillette fraises qui démarre ».

Ce que propose la FNSEA

Estimant que les exploitants agricoles ne peuvent pas compter sur les étudiants en vacances de Pôle Emploi, la FNSEA étudie d’autres possibilités. Elle mise plutôt sur « les stagiaires de la formation professionnelle qui ne sont aujourd’hui plus en stage et la création d’une plate-forme de mise en relation pour lancer un appel à recrutement. », indique Jérôme Despey.

Pour remédier à une pénurie de saisonniers, la FNSEA réclame aussi « des assouplissements temporaires pour assurer la gestion de main d’œuvre et des adaptations en matière de durée du travail, notamment la durée maximale ».

En outre, le syndicat agricole souhaite la défiscalisation des heures supplémentaires, le recours à des salariés placés actuellement en chômage partiel pour venir en renfort des entreprises en forte activité.

La logistique, un autre gros souci  

Par ailleurs, Jérôme Despey pointe du doigt des problèmes de logistique (transport, emballage, etc.) au sein de la filière. « Par exemple, des producteurs laitiers utilisent des moules à fromages fabriqués à Villefranche-sur-Saône et n’ont pas de solution de transport pour les récupérer », détaille le président de la chambre d’agriculture. Pour résoudre cette autre difficulté, la FNSEA est entrée en contact avec la Fédération nationale des transports. Une réunion portant sur cette problématique doit avoir lieu prochainement avec les autorités.

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