La Poste : la révolution des livraisons par drone

Depuis janvier 2024, La Poste a inauguré une ligne expérimentale de livraison de colis par drone dans le massif du Vercors, marquant une nouvelle étape dans l’innovation logistique en France. Il s’agit de la troisième expérimentation du groupe après celles du Var et de l’Isère.

Une solution pour les zones isolées

Les drones, utilisés par La Poste, sont capables de transporter des colis en quelques minutes dans des endroits inaccessibles ou éloignés. Le Vercors, avec ses montagnes et ses petites communes, est un terrain idéal pour tester ce dispositif. Corrençon-en-Vercors, un village de l’Isère, a été choisi pour recevoir ces livraisons expérimentales. Pour le moment, les essais concernent des colis factices, permettant notamment de tester les étapes cruciales du chargement et du déchargement.

Cette initiative répond à une demande croissante de rapidité et d’efficacité dans la livraison de colis, en particulier dans les zones rurales. « Voir un drone arriver avec un colis est un spectacle inhabituel ici, mais c’est fascinant de voir jusqu’où la technologie peut nous emmener », déclare un habitant curieux lors des tests.

« Cela pourrait être une vraie amélioration, surtout en hiver où les routes sont parfois impraticables », ajoute un autre riverain. Les camions de livraison, souvent trop encombrants pour les petites routes de montagne, pourraient être réduits grâce à ce système.

Une technologie qui fait ses preuves

Ce projet s’inscrit dans la continuité des deux précédentes expérimentations de La Poste, notamment dans le Var en 2017, où la première ligne de livraison par drone a été mise en place pour connecter les communes isolées. Dans les Alpes, une autre ligne avait déjà vu le jour, reliant des villages d’altitude.

L’enjeu principal pour l’entreprise est de réduire les délais de livraison et d’optimiser la logistique dans des zones souvent difficiles d’accès, comme l’explique un responsable de La Poste : « Le drone est un outil complémentaire aux moyens traditionnels de livraison. Il n’est pas destiné à les remplacer, mais à pallier leurs limites dans certaines conditions. »

L’avantage des drones est leur capacité à survoler des zones accidentées ou mal desservies par la route. Dans le Vercors, cette innovation pourrait aussi répondre à des besoins d’urgence, comme la livraison de médicaments ou d’équipements dans des situations critiques, réduisant ainsi les délais de plusieurs heures à quelques minutes.

Une tendance mondiale : le cas des États-Unis

Cette révolution n’est pas uniquement française. Aux États-Unis, l’utilisation de drones pour la livraison est déjà une réalité depuis plusieurs années. Des entreprises comme Amazon et Google, via son programme Wing, ont testé des services similaires. L’envergure et la réussite de ces projets montrent que le drone n’est plus simplement une technologie d’avenir, mais bien une solution logistique en pleine expansion. Les zones rurales américaines, tout comme les villages isolés en France, bénéficient de ces dispositifs qui allient rapidité et respect de l’environnement.

En 2019, l’entreprise Wing a été la première à obtenir une certification de la Federal Aviation Administration (FAA) pour la livraison par drone aux États-Unis. Depuis, de nombreux essais ont été effectués, notamment dans les zones reculées de Virginie et de Caroline du Nord. 

Ces expériences démontrent que, malgré les obstacles réglementaires et technologiques, les drones peuvent transformer la logistique moderne, apportant des bénéfices concrets aux habitants des zones éloignées.



Le grand pari d’Apple

L’iPhone 16, censé révolutionner le marché avec l’intelligence artificielle intégrée, arrive pourtant dans un premier temps sans cette technologie. Les consommateurs seront-ils au rendez-vous ?

À l’heure où les premières unités d’iPhone 16 arrivent dans les magasins un peu partout dans le monde, une question subsiste : ce nouveau modèle smartphone suscitera-t-il l’engouement du public tant espéré par Apple ? Car oui, le géant de Cupertino est dans une situation pour le moins cocasse.

C’est-à-dire : vendre un produit en mettant en avant une fonctionnalité qui n’est pas encore disponible. Cela concerne en l’occurrence l’Apple Intelligence, la plate-forme d’intelligence artificielle (IA) développée par le constructeur d’iPhone avec comme promesse de se positionner sur ce secteur en plein boom.

En effet, l’IA tant vantée brille pour l’instant par son absence sur les nouveaux appareils déclinés comme d’habitude en quatre modèles, dont le 16, le 16 Plus, le 16 Pro et enfin le 16 Pro Max. Pour des prix allant de 799 à 1199 dollars.

Quand l’attente se fait désirer

Cela en vaut-il la chandelle alors que la première version d’Apple Intelligence n’arrivera que dans plusieurs mois ? La question est d’autant plus pertinente que la nouvelle gamme d’iPhones ne présente qu’une évolution somme toute modeste par rapport à la génération précédente.

La vraie innovation étant le nouveau bouton « Camera Control » tactile destiné à faciliter la prise de photos et de vidéos. Apple se retrouve donc dans une position pour le moins délicate où l’engouement généralement autour de ses nouveaux smartphones, risque cette fois de faire pschitt.

« Bon nombre des personnes que je connais qui achètent le nouvel iPhone tous les ans, quoi qu’il arrive, ne l’achètent pas cette année. La raison pour laquelle ils ont trouvé l’iPhone 13 Pro suffisamment intéressant pour le mettre à niveau, mais pas cette année, reste peu claire », indique sur compte X, le journaliste Mark Gurman, réputé très au fait de l’actualité autour d’Apple.

Le pouvoir de la foi en la pomme

Cela renseigne suffisamment sur la situation actuelle du concepteur de la marque à la pomme. Étonnamment, Wall Street reste confiant, malgré ce faux départ.

Selon le site d’information Bloomberg, les analystes prédisent une croissance de 8% pour le trimestre de décembre, la meilleure performance de l’entreprise depuis fin 2021.

Il faut croire que dans le monde de la finance, l’espoir fait vivre… et par ailleurs investir. Surtout lorsqu’il s’agit d’une marque aussi prestigieuse qu’Apple.

Le défi de la monétisation de l’IA

Les financements du développement de l’intelligence artificielle n’ont cessé de croître de manière exponentielle ces dernières années, sans garantie de retour sur investissements.

Comment surfer sur la vague d’engouement du public, dont les entreprises, pour l’intelligence artificielle (IA) et ainsi y trouver son compte ? La question qui concerne les acteurs de ce secteur innovant peut sembler dénuée de sens. Et pourtant, elle tient d’une réelle préoccupation.

Car malgré la myriade d’investissements réalisés jusqu’ici dans l’IA, rien ne suggère pour l’heure que cela va s’avérer payant. Les nombreuses sociétés impliquées dans ce type de course à l’armement du 21e siècle, entrevoient la rentabilité comme un horizon bien lointain.

Cela concerne à la fois le leader du secteur de l’IA, OpenAI, créateur de ChatGPT ; que Microsoft, son principal bailleur de fonds. Il en est de même d’autres géants de la tech tels que Google, Meta (ex-Facebook) ou encore Amazon pour ne citer que ceux-là.

Une course toujours plus intense

Pour autant, les investissements ne devraient pas tarir. À en croire de nombreux observateurs de l’industrie, l’achat au prix fort (des dizaines de milliers de dollars l’unité) des puces électroniques nécessaires à la conception des modèles d’IA générative entre autres, devraient se poursuivre.

Selon le Wall Street Journal (WSJ), Meta prévoit ainsi d’en acquérir jusqu’à 600 000 d’ici la fin de l’année ; quand Elon Musk mise sur un stock de 300 000 pour société d’IA, xAi, d’ici le prochain été.

L’acquisition des centres de données indispensables pour entreposer les machines à forte demande de puissance énergétique devrait aussi continuer. À cela s’ajoute la prolifération des chasseurs de têtes à la recherche de spécialistes en intelligence artificielle, contre des rémunérations à six chiffres voire plus.

Un pari plus qu’autre chose

Tout cela se fait alors que les revenus issus de l’IA ne totalisent que quelques dizaines de milliards de dollars cette année, à en croire des analystes cités par le WSJ. C’est bien loin du seuil de 600 milliards de dollars de chiffre d’affaires estimés par un associé du fonds de capital-risque Sequoia Capital, pour soutenir les investissements.

« Le risque de sous-investir est nettement plus important que celui de surinvestir », justifiait récemment Sundar Pichai, directeur général d’Alphabet, la société mère de Google, lors d’une conférence téléphonique avec des investisseurs, dans des propos rapportés par le Wall Street Journal.

Quant à Mark Zuckerberg, patron de Meta, il plaide la patience dans le cadre d’une rentabilité espérée dans « plusieurs années ». Reste à savoir si le pari en vaut la chandelle.

Carbon Robotics : le désherbage laser, une alternative aux herbicides ?

Le Laserweeder de Carbon Robotics en action.

La start-up américaine Carbon Robotics a conçu une nouvelle machine qui fait disparaître les mauvaises herbes en un rayon de laser. Justement baptisé Laserweeder, cette mécanique élimine jusqu’à 200 000 adventices par heure. Elle se présente comme une alternative aux herbicides encore couramment répandus dans tous les exploitations agricoles.

Aujourd’hui encore, les agriculteurs passent beaucoup de temps à désherber leurs exploitations avec diverses machines. En plus d’être fastidieuse, cette tache requiert l’usage de pesticides, des substances problématiques pour l’homme et pour l’environnement. Pour résoudre l’équation que pose le désherbage chaque saison, la start-up américaine Carbon Robotics, spécialisée dans la robotique agricole, a conçu une nouvelle machine capable de faire disparaître les mauvaises herbes en un rayon de laser.

Laserweeder peut s’accrocher à l’arrière de nombreux tracteurs

Cet outil intelligent a reçu le nom de Laserweeder. Conçu en 2023 à partir d’un premier modèle lancé deux ans plus tôt, il est en mesure d’éliminer jusqu’à 200 000 mauvaises herbes par heure. Il permet ainsi de nettoyer environ sept hectares par jour. Entièrement autonome, le robot est aussi beaucoup plus puissant et plus pratique, puisqu’il peut s’accrocher à l’arrière de nombreux tracteurs.

Carbon Robotics a combiné plusieurs technologies

La mécanique repose sur une combinaison de plusieurs outils. Principalement de 30 lasers CO2 dotés chacun d’une puissance de 150W, de 12 caméras haute-résolution, de LED à haute intensité, de capteurs LIDAR et de 24 GPU Nvidia. Elle utilise également des modèles d’apprentissage automatique. En situation, l’intelligence artificielle de l’ordinateur intégré identifie d’abord les plantes indésirables à partir d’une base de données. Celle-ci comprend des images de 25 millions de plantes étiquetées et plus de 30 000 modèles de cultures et de mauvaises herbes.

La machine de Carbon Robotics flambe avec une précision de l’ordre du millimètre

Une fois les végétaux indésirables identifiés en temps réel par l’IA intégrée et les cartes NVIDIA, les lasers de la machine leur appliquent l’énergie lumineuse, les tuant instantanément. Ces lasers font feu avec une précision de l’ordre du millimètre, à raison d’un tir toutes les 50 millisecondes. Le robot peut traiter 4,7 millions d’images haute résolution par heure et éradiquer 5 000 mauvaises herbes par minute.

Des données traitées en temps réel via le cloud

De son côté, l’opérateur a la possibilité de surveiller et contrôler les performances du système. Cela grâce aux paramètres des technologies intégrés dans un système piloté par une interface utilisateur, via un iPad. Par ailleurs, le dispositif peut capturer des mesures en temps réel sur les cultures et les mauvaises plantes pour les envoyer vers le cloud. Il offre ainsi aux agriculteurs des informations visuelles précieuses sur leurs exploitations agricoles à tout moment, où qu’ils se trouvent.

Laserweeder, une alternative aux herbicides

Carbon Robotics assure que sa technologie n’affecte pas la qualité et le goût des récoltes traitées. Mais certaines personnes s’inquiètent des dégâts des lasers sur les insectes et les micro-organismes dans le sol. Sans répondre à cette préoccupation, la startup américaine indique seulement que sa solution constitue une alternative au laborieux désherbage mécanique traditionnel ainsi qu’aux herbicides encore couramment répandus dans tous les plantations.

La machine coûte 1 365 000€ 

Le Laserweeder réduirait aussi la forte pression des adventices, les restrictions grandissantes sur les désherbants ou encore les coûts de main-d’œuvre sans cesse croissant. Si elle offre des avantages certains, la machine a malheureusement un prix rédhibitoire. En effet, il faut débourser 1 365 000€ pour l’avoir, livraison, assistance, et formation y compris. Les exploitations de petite et moyenne taille peuvent toutefois faire des achats groupés pour amortir les coûts.

Carbon Robotics a déjà vendu 50 exemplaires

Selon Carbon Robotics, la machine offre un retour sur investissement dans les trois ans suivant son acquisition. L’entreprise américaine en a déjà déployé plus de 50 en Amérique du Nord. Depuis peu, elle livre aussi des unités en Australie et en Europe (Angleterre, Allemagne, Espagne). L’outil devrait bientôt être commercialisé en France, où les agriculteurs font face à d’énormes défis en matière de gestion des mauvaises herbes. Il fera certainement le bonheur des producteurs de mâche, de carotte et d’oignon, notamment.

Informatique : Atos trouvera finalement son salut chez ses créanciers

Après le désistement de Onepoint la semaine dernière, Atos trouvera finalement son salut chez les créanciers obligataires et les banques. Ces derniers ont conclu dimanche un accord de principe pour reprendre et sauver le groupe informatique français, en difficulté depuis plusieurs mois.

Avec Atos, à chaque semaine son rebondissement, comme avec un feuilleton brésilien. Ce dimanche, les créanciers obligataires et les banques d’Atos sont parvenus à un accord pour reprendre et sauver eux-mêmes le groupe informatique en grandes difficultés financières.

L’Etat français veut sauvegarder les activités stratégiques d’Atos

Autrefois fleuron de l’informatique française, Atos traîne une dette colossale de 4 milliards d’euros depuis plusieurs mois. Pour se sauver des ennuis, le groupe avait annoncé des négociations avec Airbus en janvier dernier pour la cession éventuelle de son activité Big Data & Security. Mais les discussions n’ont pas abouti. Face aux risques de vente à un acteur étranger, le gouvernement français avait lui aussi promis de faire son possible pour garantir la protection des segments stratégiques.

L’offre du conglomérat Onepoint avait été validée par Atos

En mai, Atos avait estimé ses besoins de liquidités à plus de 3 milliard d’euros. Cet argent devrait lui servir à maintenir son activité et éponger une grosse partie de sa dette brute. Début juin, l’entreprise avait reçu deux offres de restructuration intéressantes. L’une de la part du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, et l’autre du conglomérat Onepoint. Finalement, la société avait choisi Onepoint, qui prévoyait effacer la dette à hauteur de 3,2 milliards d’euros, en plus d’un apport de 1,8 milliard d’euros, dont 350 millions d’argent frais.

Mais Onepoint s’est désisté au dernier moment

Contre toute attente, le consortium de David Layani a renoncé la semaine dernière à reprendre le groupe d’informatique. Selon un communiqué publié le 25 juin, Onepoint dit avoir constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord. Cette défection surprise a remis dans le jeu Daniel Kretinsky. L’homme d’affaires tchèque espérait alors s’entendre avec les détenteurs d’obligations. Hélas !

Les créanciers obligataires et banques ont donné des garanties à Atos

Le comité représentatif des créanciers obligataires (SteerCo) et les banques ont plutôt déposé une proposition globale de restructuration financière pour satisfaire la demande de liquidité à court et moyen terme d’Atos. Un accord formel devrait être signé dans les prochains jours à une majorité de créanciers afin de pouvoir finaliser la restructuration financière à la fin du mois de juillet. Les actionnaires auraient donné toutes les garanties d’une reprise en bonne et due forme.

Une sortie de crise financière d’ici à 2026 ?

L’accord attendu entre Atos et les créanciers implique une augmentation de capital de 233 millions d’euros, un apport de 1,5 à 1,675 milliard d’euros et une réduction de la dette de 3,1 milliards d’euros. Avec cette proposition, l’entreprise espère mettre en œuvre les opérations de restructuration au cours du second semestre 2024 en vue d’une réalisation effective d’ici la fin de l’année ou au cours du premier trimestre 2025. Confiance, elle table sur une sortie de la crise d’ici 2026.

Nvidia fait fructifier son empire de l’intelligence artificielle

Avec un bond de 7%, le leader mondial des puces graphiques a vu sa capitalisation boursière détrôner celle de l’ensemble des 40 plus grandes entreprises françaises et européennes réunies, mardi 28 mai 2024.

Un aphorisme ultrapopulaire veut qu’une seule hirondelle ne fasse pas le printemps. Mais il ne s’applique manifestement pas à Nvidia. Le géant américain des processeurs graphiques a une nouvelle fois offert, mardi 28 mai 2024, la preuve de son attrait unique sur le marché boursier.

Sa capitalisation a en effet atteint un chiffre record de 1.139,01 dollars ce jour-là, fruit d’un bond d’une hausse de 6,98%. Soit une valeur cumulant désormais au-delà de 2.800 milliards. Yahoo Finance l’estime même à 2.802 milliards, quand Marketwatch évoque le faramineux chiffre de 2.850 milliards de dollars.

Si cela reste encore un peu loin de la capitalisation boursière d’Apple – estimée à 2.913 milliards de dollars –, cette donnée dépasse celle du CAC 40, le principal indice de la Bourse de Paris. Il représente notamment les 40 plus grandes entreprises françaises et européennes par capitalisation boursière ainsi que par volume d’échanges d’actions.

Un atout précieux

Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’expansion vertigineuse de l’entreprise basée à Santa Clara dans la banlieue californienne. Sa valeur boursière a en effet connu un gain spectaculaire de 130% depuis le début de l’année et une multiplication par 10 depuis fin 2022.

Cela se reflète, logiquement, à travers la croissance de son activité, notamment avec des revenus trimestriels de l’année en cours bondissant de 262% sur un an. Soit un total de 26 milliards de dollars. C’est la rançon du savoir-faire de l’entreprise fondée par l’ingénieur américain né à Taïwan, Jen-Hsun Huang.

Une expertise centrée sur les processeurs graphiques et dopée par l’explosion de l’intelligence artificielle. Le fonctionnement de cette technologie est tributaire des petites puces connues sous l’acronyme GPU (pour Graphics Processing Unit), dont Nvidia se révèle aujourd’hui être le maitre.

Quelle trajectoire ?

La dernière flambée boursière du titre de Nvidia résulterait d’ailleurs, selon divers analystes, de l’attrait desdites puces. L’homme d’affaires américain et patron de X (ex-Twitter), Elon Musk, aurait en effet décidé d’en acquérir plusieurs afin d’alimenter son prochain supercalculateur nécessaire au développement de son chatbot conversationnel baptisé Grok.

Nvidia jouit à l’évidence, d’une conjoncture favorable relativement à l’IA. Reste à savoir jusqu’à quand cette situation de vache grasse pourra-t-elle continuer. La multinationale réussira-t-elle à voler la vedette aux mastodontes tels que Microsoft et Apple ?

Semi-conducteurs : Riber veut grandir par la diversification

Riber, petit équipementier français de semi-conducteurs, veut changer de dimension. Pour cela, il va accélérer sa diversification avec une ouverture dans la photonique sur silicium et le calcul quantique. Cette nouvelle ambition est incarnée par le projet Rosie qui vise à faire entrer sa technologie d’épitaxie dans les grandes usines de puces comme celles d’Intel et de STMicroelectronics.

Riber, petit équipementier français de puces, veut changer d’échelle. Jusqu’ici cantonné à des applications de niche, le groupe ambitionne désormais d’étendre sa technologie d’épitaxie à des marchés à grands volumes. Il compte y arriver en s’attaquant à des domaines en plein essor comme la photonique sur silicium et le calcul quantique.

Riber respire la santé financière

Riber se sent d’attaque d’autant qu’il a enregistré un bon bilan en 2023. En effet, l’équipementier français, qui emploie 120 personnes (dont environ 110 en France), fait part d’un chiffre d’affaires de 39,3 millions d’euros sur le dernier exercice. Soit une hausse de 41% par rapport à l’année précédente. Son bénéfice net s’élève à 3,4 millions d’euros, contre 200.000 euros en 2022.

La PME veut retrouver la stabilité dans sa gouvernance

Ces bons résultats interviennent après deux ans d’instabilité de sa gouvernance. Christian Dupont a remplacé Michel Picault à la présidence du directoire, avant de céder à son tour la place à Annie Geoffroy en septembre 2023. Désormais, Riber veut un peu de stabilité pour réussir sa diversification, censée lui permettre de changer d’échelle.

Riber, un spécialiste des machines d’épitaxie à jet moléculaire

Fondée en 1964, la PME était à l’origine un spécialiste des machines d’épitaxie à jet moléculaire (MBE pour Molecular Beam Epitaxy). Ce procédé technologique consiste à déposer sur une surface électronique une fine couche de matériau semi-conducteur, qui servira de support à la construction de composants. Il se fait essentiellement par projection sous vide d’atomes. La technique permet de fabriquer des composants photoniques et radiofréquences à hautes performances pour divers domaines. Parmi lesquels les radars, les télécoms, la santé, la défense et le spatial.

Riber veut capter d’autres opportunités

Ce marché de niche a progressé de 18% en 2023 pour atteindre 61 millions de dollars. Riber en est l’un des leaders avec l’américain Veeco. Mais l’équipementier français veut capter d’autres opportunités. Il souhaite précisément imposer sa technologie d’épitaxie dans la fabrication des composants en silicium sur plaquettes de 300 mm de diamètre. Ce substrat facilite l’intégration des puces avec d’autres composants et réduit les coûts de fabrication.

Un changement de dimension voulu par le projet Rosie

L’ouverture dans la photonique sur silicium ou le calcul quantique doit permettre à Riber d’entrer dans les usines de grands fabricants comme Intel et STMicroelectronics. Cette nouvelle ambition est portée par le projet Rosie, lancé en 2022. Ce programme doté d’un budget de 3 millions d’euros sur trois ans vise le développement d’une machine de déposition MBE de titanate de baryum (BTO) sur un substrat silicium de 300 mm.

Apple domine le marché des smartphones

La marque à la pomme a vendu plus de téléphones portables que n’importe quel autre de ses concurrents en 2023, dont notamment Samsung, leader incontesté.

Apple est depuis fin 2023, le premier vendeur de smartphones au monde. C’est ce qu’indiquent les données du cabinet Canalys, spécialiste du secteur de la tech, dévoilées mardi 16 janvier 2024.

Elles évoquent notamment 234,6 millions d’appareils écoulés par le fabricant d’iPhone au cours de l’année écoulée. Soit huit millions d’unités de plus que Samsung, en tête de liste depuis 2010. C’est en effet la première fois de l’histoire qu’Apple se retrouve propulsé en haut de ce classement.

Cela renseigne autant sur la constante domination de la firme sud-coréenne que l’incroyable incapacité de la société américaine à se hisser à un tel niveau malgré sa grande activité dans l’écosystème de la tech.

Une fin d’année tonitruante

Les trois places restantes du top cinq sont occupées par des groupes chinois, dont notamment Xiaomi, Oppo et Transsion, auteurs de 145,9 millions, 103,1 millions et 94,9 millions de smartphones vendus respectivement sur la période considérée.

Tous profitent, selon Canalys, du bond mondial des livraisons de smartphones quatrième trimestre de l’année écoulée. Soit une augmentation 8% en glissement annuel pour atteindre un total de 320 millions d’appareils livrés.

Apple s’en tire le mieux cependant, avec une part de 24% des expéditions. L’entreprise fondée par Steve Jobs a ainsi su tirer avantage de son dernier modèle – l’iPhone 15 –, lancé habituellement en septembre.

« Le marché évolue positivement, porté par une demande plus dynamique pendant la période des fêtes de fin d’année« , a déclaré Toby Zhu, analyste senior chez Canalys.

Un nouveau défi

Reste pour Apple à maintenir la cadence alors que sa marge de manœuvre tend à se rétrécir en Chine, considérée comme son plus grand marché en dehors des États-Unis. Le pays a notamment interdit l’utilisation du smartphone dans nombre de ses administrations.

De quoi mettre les acteurs nationaux en bonne position. Huawei notamment a vu sa part de marché augmenter, portée par son dernier modèle doté d’une puce faite maison. Un pied de nez de la firme de Shenzhen vis-à-vis des sanctions américaines ô combien entravantes.

« Apple doit se tourner vers de nouvelles opportunités de croissance sur les marchés et compter sur la solidité de son écosystème pour redynamiser son activité iPhone« , fait savoir Amber Liu, responsable de la recherche chez Canalys.

Apple, une marque iconique

Depuis sa création en 1976 par Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne dans un garage de Los Altos en Californie, Apple a émergé comme l’une des entreprises les plus innovantes et influentes du monde. Avec un engagement constant envers la conception esthétique, la convivialité et l’innovation technologique, le groupe a conquis le cœur de millions de consommateurs à travers le globe.

De ses débuts avec l’Apple I, la première création des deux Steve, jusqu’à aujourd’hui avec l’iPhone, l’iPad, et les ordinateurs Mac, Apple s’est toujours démarquée par son engagement envers l’innovation. Chaque nouveau produit ou mise à jour logicielle apporte quelque chose de nouveau et souvent révolutionnaire sur le marché.

Un aspect incontournable de l’identité d’Apple est son design distinctif. Les produits Apple sont souvent considérés comme des objets d’art, alliant élégance et simplicité. Le design épuré des produits Apple a joué un rôle crucial dans leur succès, créant une esthétique reconnaissable instantanément.

Apple a également réussi à créer un écosystème intégré et cohérent entre ses différents produits. Les utilisateurs d’iPhone, d’iPad, de Mac et d’autres appareils Apple bénéficient d’une expérience fluide et homogène, ce qui renforce la fidélité des clients à la marque.

L’introduction de l’App Store en 2008 a été une étape décisive dans l’évolution du groupe. Cela a ouvert la porte à une multitude d’applications développées par des tiers, transformant la façon dont nous interagissons avec nos appareils. L’App Store a également créé une nouvelle économie pour les développeurs et a contribué à faire d’Apple un acteur majeur dans l’industrie des logiciels.

Malgré son immense succès, la marque à la pomme a également fait face à des critiques et à des défis au fil des ans. Des préoccupations liées à la vie privée, des questions environnementales, et des débats sur le prix élevé de ses produits ont été soulevés. Cependant, la société a souvent répondu à ces préoccupations par des initiatives et des engagements en faveur du développement durable et de la responsabilité sociale.

 

Netflix House, le nouveau concept immersif du géant du streaming

La firme californienne va concevoir des centres destinés aux abonnés, de sorte à les plonger dans différents univers de ses séries et autres émissions disponibles sur sa plateforme.

Vous aimeriez vous retrouver dans l’univers du crime de la ville de Gotham, le nom éponyme de la célèbre série DC Comics autrefois disponible en cinq saisons sur Netflix ? Pas de problème, le groupe de streaming y travaille.

Il envisage en effet d’ouvrir d’ici 2025, de nouveaux centres destinés à faire s’immerger ses abonnés dans le monde de leurs séries préférées, selon une information révélée par Bloomberg, le 12 octobre dernier.

Le concept baptisé « Netflix House » devrait également permettre aux usagers de participer à d’autres activités, dont la restauration et le shopping, toutes centrées sur les contenus les plus populaires de la plateforme de vidéo à la demande.

Les États-Unis comme base inaugurale

Aucun lieu n’a encore été identifié, mais les premiers centres devraient ouvrir sur le sol américain, à en croire une personne proche du dossier citée par Bloomberg. La même source annonce que les installations du Netflix House seront rotatives et accessibles sur réservations.

Il s’agit pour le groupe basé à Palo Alto, d’un autre moyen de mettre en avant ses contenus à succès. Quoi de mieux que d’en prolonger l’engouement auprès des abonnés à travers des expériences réelles et aussi proches que possible des séries télévisées.

« Nous avons vu à quel point les fans aiment s’immerger dans le monde de nos films et émissions de télévision, et nous avons beaucoup réfléchi à la façon dont nous pourrions faire passer cela au niveau supérieur« , a fait savoir Josh Simon, vice-président des produits de consommation de Netflix, dans un entretien à Bloomberg.

Stratégie de globalisation

Il fait notamment référence aux expériences de l’entreprise en la matière. Netflix House n’est que le dernier exemple à venir du déploiement de la stratégie de globalisation entreprise par la firme californienne depuis peu.

Cela inclut « The Queen’s Ball » inspire de la série « Bridgerton » centrée sur le monde compétitif de la haute société londonienne de l’ère de la Régence durant la saison sociale ; la boutique éphémère dévoilée en octobre 2022 au centre commercial Grove de Los Angeles.

L’entreprise se refuse d’évoquer des motivations financières pour ces projets d’immersion du public, ils n’en sont pas moins une source de revenus supplémentaires dans un contexte de tarissement du marché du streaming.

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