Les stations de ski craignent une saison hivernale à vide

Les professionnels du ski parient sur l’ouverture de leurs activités avant les vacances d’hiver – le 6 février – afin de limiter les pertes déjà énormes occasionnées depuis le début de la crise du coronavirus.

Plus question de rester plus longtemps fermées. Après les restrictions du 7 janvier dernier, la reprise devient urgente. Pour les acteurs du ski, le spectre d’une saison hivernale sans activités n’est pas envisageable

. Le secteur est financièrement à l’agonie et les compensations de l’État n’y changent pas grand-chose. Au risque de sombrer davantage dans la crise économique favorisée par la pandémie, les professionnels de la neige implorent le gouvernement d’autoriser l’ouverture des stations, ne serait-ce que partiellement, une semaine avant les vacances d’hiver prévues pour le 6 février. Cela est d’autant plus vital que cette période représente traditionnellement au moins 30% des revenus. Une bouffée d’oxygène pour un secteur déjà privé de revenus à Noël avec des pertes de l’ordre du milliard d’euros.

Le gouvernement attendu mercredi 20 janvier pour faire le point sur les dernières mesures anti-coronavirus refuse pour l’heure de dévoiler ses cartes, laissant les professionnels du ski dans l’angoisse. Le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire a notamment indiqué lundi que l’État n’entend pas aggraver la situation sanitaire à l’heure où le nouveau variant du Covid-19 a déjà fait son incursion en France. Il n’y a pourtant aucune raison de s’inquiéter d’un cluster à la montagne, selon plusieurs acteurs. La neige et l’ouverture des massifs seraient moins propices à une vague de contamination, à en croire ces derniers.

Réinventer le ski

Cette situation délétère a fini de convaincre certains d’une nécessité de changement de modèle économique pour la montagne, trop dépendante du ski alpin. Les remontées mécaniques sont en effet devenues au fil des âges, incontournables dans les stations de sports d’hiver. Néanmoins, des pistes de solution destinées à mettre la saison estivale davantage à profit, sont de plus en plus explorées. Car avant la crise sanitaire, le changement climatique avait déjà rendu aléatoire la survie de ce secteur dont dépendent des dizaines de milliers d’emplois. Il faut désormais aller vers la diversification, au risque de disparaitre. Le VTT, le trail, la luge sont entre autres alternatives expérimentées, même si les revenus qui en proviennent restent encore très peu conséquents. Comment faire donc plus de chiffres d’affaires à la montagne sans ski ? Tout le casse-tête de milliers de professionnels.

L’augmentation du commerce en ligne depuis le début du confinement

La crise sanitaire a clairement favorisé le commerce en ligne et a accéléré les ventes. Ce secteur n’a donc pas été touché par la pandémie, mais a continué à se développer

Ces derniers temps et notamment pendant le confinement, le commerce en ligne a été sollicité plus qu’avant car ce mode de business permet d’effectuer des achats plus librement grâce au shopping en ligne. Amazon, un des géants du e-commerce a déclaré avoir eu une augmentation de 40% de son chiffre d’affaires depuis le confinement. Cdiscount a également connu presque la même augmentation qu’Amazon depuis mai 2020.

2,6 millions de Français ont acheté pour la première fois un vêtement en ligne. Le e-commerce constituait 1% de la consommation totale des français avant la crise sanitaire et se doublera d’ici fin 2020. «Il représentera probablement entre 13 et 14% des ventes de produits en 2020, contre 10% l’an dernier », selon Marc Lolivier, directeur général de la Fevad.

Fnac Darty, qui s’est trouvé contraint de fermer ces 880 magasins en France, a converti son activité depuis le 19 mars en pure online, tout en garantissant la sécurité de ses employés dans les entrepôts. Les commandes en ligne sur le site de la Fnac ont également connu une forte croissance depuis le début du confinement. Ainsi, Décathlon qui a pu vendre plus de 2,5 millions d’articles malgré la fermeture de 325 magasins en France. De plus, comme les salles de sport étaient fermées, les enseignes Décathlon ont pu bénéficier de la vente des produits de sport tels que les produits de fitness dont les tapis et le matériel nécessaire ainsi que des tables de ping-pong.

 

 

 

 

Pays-de-la-Loire : entre 15 et 20% des petites entreprises menacées de fermeture à cause du confinement

Dans une boulangerie.

 

L’U2P, première organisation patronale française, craint une « vague de fermetures » en 2021 en Pays-de-la-Loire. Sa nouvelle présidente dans cette région estime qu’entre 15 % et 20 % des petites entreprises risquent de fermer pour l’année à venir.

« Les aides ne pourront pas se substituer éternellement à la réalité économique »

En Pays-de-la-Loire, le confinement va faire très mal aux petites entreprises. Selon l’U2P, le syndicat patronal des TPE-PME dans le secteur de l’artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales, entre 15 % et 20 % de ces petites entreprises sont « en instance de fermetures pour l’année à venir ». « On n’échappera pas à une vague de fermetures en 2021 », prévient Fanny Reyre-Menard, la toute nouvelle présidente de l’U2P en Pays-de-la-Loire, qui représente plus de 125.000 entreprises et 180.000 salariés.

« Jusque-là, les aides et le chômage partiel ont permis d’éviter un grand nombre de défaillances. Mais ces aides ne pourront pas se substituer éternellement à la réalité économique. D’après les retours que nous avons, ça risque de se compliquer ces prochains mois », ajoute-elle. Mais, « On va, en tout cas, tout mettre en œuvre pour éviter cela. Et peut-être que la reprise sera plus rapide que prévu. », rassure la responsable syndicale.

Jusqu’à 30% de pertes pour les petites entreprises

Fanny Reyre-Menard constate que certaines activités ont pu tirer leur épingle du jeu. Malheureusement, la baisse des chiffres d’affaires en 2020 s’établit à « au moins 20 % » dans l’artisanat et le commerce. Pis, « ces données cachent des écarts extrêmement importants entre des entreprises qui ont eu une chute d’activité drastique et d’autres non. La capacité des entreprises à encaisser ces difficultés au niveau de leur trésorerie est également très variable », souligne-t-elle.

Même des commerces considérés « essentiels », comme les traiteurs et boulangeries, ont souffert d’un manque clients dû au télétravail ou aux annulations en cascade dans l’événementiel, rapporte l’U2P. Le syndicat patronal évoque des pertes de -30 % chez les charcutiers-traiteurs et -25 % chez les boulangers.

Une énorme pression pour rattraper le maximum en un mois

Ainsi, le moral des patrons de petites entreprises est atteint. « Il y a beaucoup de souffrance, de la colère, de l’épuisement. Le deuxième confinement a été extrêmement difficile à vivre. Il faut que tout le monde prenne ça en considération : les pouvoirs publics, les clients », confie Fanny Reyre-Menard. Dans un tel contexte, « on est très heureux de reprendre le travail. Mais on a aussi une énorme pression parce qu’on se met en tête d’essayer de rattraper le maximum en un mois. Il faudra qu’on soit tous indulgents », conclut-elle.

Fonds de solidarité : les fleuristes rassurés par son élargissement, mais restent prudents

Une femme avec des fleurs en main.

 

Bruno Le Maire a annoncé jeudi l’élargissement du Fonds de solidarité à de nouvelles activités, fortement touchées par les restrictions sanitaires. Parmi les nouveaux bénéficiaires, les fleuristes, qui se disent rassurés. Mais ils restent prudents concernant notamment l’évolution des pertes d’emplois.

A l’occasion d’une conférence de presse commune avec le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, le jeudi 8 octobre, Bruno Le Maire a annoncé l’élargissement du Fonds de solidarité à de nouvelles activités, fortement touchées par les restrictions sanitaires. Réservé depuis juillet aux secteurs du tourisme, de l’événementiel, de la culture et du sport, ce fonds s’ouvrira également aux entreprises de moins de 50 salariés (contre 20 auparavant) et celles qui enregistrent 70 % de chiffre d’affaires en moins (contre 80 % jusqu’ici).

Selon le ministre de l’Economie, « Les entrepreneurs concernés peuvent bénéficier de ce fonds sur une base déclaratoire, avec la plus grande simplicité en se rendant sur le site impots.gouv.fr ». Il s’agit notamment des photographes, des blanchisseries-teintureries, des métiers des arts de la table et des fleuristes. Ces derniers ont souffert de l’arrêt des cérémonies et autres évènements.

Plus de mariages, de fêtes de famille, de séminaires…

Les mesures du ministre de l’Économie « vont dans le bon sens », souligne sur franceinfo Mickaël Mercier, le président de Val’Hor, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage. « Prendre en compte le fait que les fleuristes puissent rentrer dans le dispositif d’aide aux entreprises travaillant dans l’événementiel, c’est effectivement se rendre compte qu’il y a un vrai souci pour tout le secteur des fleuristes », ajoute-t-il. Il rappelle à juste titre qu’il n’y a pas eu « de mariages, il n’y a pas de fêtes de famille ou très peu, il n’y a pas eu de salons, de séminaires, les grands hôtels sont fermés » depuis des mois. Mickaël Mercier évalue le manque à gagner à « 20% du chiffre d’affaires ».

3 600 emplois déjà perdus dans la fleuristerie

L’interprofession a mené une grande étude avec un cabinet d’audit au niveau national pour l’ensemble du secteur. Elle révèle qu’il y a eu environ 3 600 emplois perdus depuis le début de la crise sanitaire. Et ce chiffre pourrait grimper car de nombreux fleuristes pensent à fermer boutique avant la fin d’année. « Il faut être en alerte », lance donc Mickaël Mercier. L’interprofession va suivre l’évolution des pertes d’emploi de près « avec l’étude des bilans des entreprises. Mais c’est un secteur fragile, qui travaille un produit vivant et qu’il faut absolument aider », a-t-il informé.

Vache folle : le Japon lève les dernières restrictions sur les exportations de viande de bœuf française

Des vaches dans un elévage en France.

 

Le Japon a levé vendredi les dernières restrictions sanitaires qui pesaient sur l’exportation de viande de bœuf française sur son territoire, a annoncé le gouvernement français. Cette décision intervient près de 20 ans après la crise de la vache folle qui avait motivé cet embargo.

L’embargo instauré par le Japon à plusieurs pays européens au début des années 2000 en raison de la maladie dite de la vache folle (encéphalopathie spongiforme bovine) vient d’être totalement levé. « Le Japon a officiellement levé ce jour l’ensemble des restrictions sanitaires qui pesaient encore sur l’exportation de la viande de bœuf française vers ce pays », saluent les ministères français des Affaires étrangères et de l’Agriculture dans un communiqué. « Un dernier cycle de négociations vient d’aboutir à la levée complète de l’embargo japonais », ajoutent-ils.

Un adoucissement de l’embargo en vigueur depuis 2013

Tokyo avait banni en 1996 les importations de bœuf britannique en raison de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), avant d’étendre l’interdiction à l’ensemble de l’Union européenne au début des années 2000. Il avait ensuite rouvert progressivement son marché à plusieurs pays, la France étant autorisée depuis 2013 à exporter des viandes bovines issues d’animaux de moins de 30 mois.

Dans une note d’avril 2019, l’ambassade de France au Japon relevait que l’archipel avait importé pour moins de deux millions d’euros de viande bovine française en 2018, dans un marché « largement dominé par l’Australie et les Etats-Unis ». L’Hexagone reste néanmoins le sixième exportateur avec des gains potentiels importants pour les producteurs français.

La filière bénéficiera de l’accord de partenariat économique entre l’UE et le Japon

La levée totale des restrictions « offre de nouvelles perspectives commerciales à la filière bovine française. Elle peut désormais exporter au Japon de la viande sans limite d’âge, y compris des viandes hachées », précisent les ministères français des Affaires étrangères et de l’Agriculture dans un communiqué.

Les ministères soulignent en outre que « les débouchés de la filière bovine française au Japon bénéficieront également des avancées de l’accord de partenariat économique » entre l’UE et le Japon, entré en vigueur en février 2019. « Les droits de douane pour la viande bovine française et européenne importée au Japon ont déjà été significativement diminués, et cette diminution est amenée à se poursuivre dans les prochaines années », font-ils valoir.

AliExpress : la livraison en 3 jours désormais possible

AliExpress, la plateforme d'e-commerce d'Alibaba, va réduire ses délais de livraison en France à trois jours sur les catégories les plus sollicités par les consommateurs.

 

AliExpress, la plateforme d’e-commerce d’Alibaba, va réduire ses délais de livraison en France à trois jours sur les catégories les plus sollicités par les consommateurs. Pour ce faire, le site marchand mobilise son réseau logistique Cainiao et renforce ses partenariats avec Relais Colis et la Poste.

AliExpress, la plateforme d’e-commerce du groupe Alibaba, a annoncé jeudi porter ses délais de livraison à trois jours en France. Pour y arriver, le site marchand va s’appuyer sur Cainiao, le réseau logistique chinois. « La réception des colis par les acheteurs français est alors facilitée et accélérée. En développant un réseau de partenaires sur l’ensemble du territoire français, AliExpress assure aux consommateurs une livraison dans les trois jours suivant leurs commandes sur une gamme variée de produits proposés sur la plateforme », précise l’e-commerçant dans un communiqué.

La mise en place du dispositif répond à une demande des consommateurs de l’Hexagone qui se plaignaient des délais de livraison trop longs, en comparaison avec ceux des concurrents américain et français Amazon et Cdiscount. Et ce, en dépit de l’existence d’un centre logistique du groupe à Liège, en Belgique.

Dans un premier temps, AliExpress choisit de se concentrer sur les catégories de produits les plus populaires sur le marché français. La livraison en trois jours se fera donc sur plusieurs produits high-tech, la décoration, la maison, le jardin, la mode, la beauté, le sport et les loisirs. C’est notamment le cas de l’aspirateur sans fil Xiaomi, un des tops ventes auprès des consommateurs français sur AliExpress. Il est désormais disponible dans un délai de livraison de trois jours.

Bientôt l’ensemble des produits et des catégories concerné

Afin de parvenir à livrer en trois jours, AliExpress renforce également ses partenariats locaux, avec La Poste ou Relais Colis par exemple, et continue de travailler sur son réseau en France. Sur le long terme, AliExpress souhaite améliorer sa logistique auprès des consommateurs français sur l’ensemble des produits et des catégories proposés sur sa plateforme. « Nous continuons de déployer nos efforts pour proposer de plus en plus de produits en livraison rapide », a souligné Cheer Zhang, Directrice du service consommateurs et marchés internationaux.

Un projet de construction d’un entrepôt dans les cartons ?

Le groupe explore par ailleurs d’autres moyens de coopération avec des acteurs logistiques locaux, notamment pour la livraison de gros colis et la livraison de marchandises lourdes dans le but de rendre meilleur ses services auprès des consommateurs français. En outre, selon des informations de nos confrères de Sud-Ouest datées de fin mai, un projet de construction d’un entrepôt de 71.000m2 serait à l’étude. Alibaba n’a pas confirmé cette rumeur.

Amazon : des caméras thermiques déployées dans des entrepôts contre le coronavirus

Entrepôt de collects et retours d'Amazon à South Street, à Philadelphie (Etats Unis).

 

Amazon.com tente d’accélérer le dépistage dans ses entrepôts afin de rassurer ses salariés et améliorer les conditions sanitaires dans lesquelles ils travaillent. C’est pourquoi, il a installé des caméras thermiques dans des entrepôts pour dépister les travailleurs à la recherche de signes du nouveau coronavirus.

Amazon s’inquiète pour la santé et la sécurité de ses employés

Des sources internes et des posts sur les réseaux sociaux indiquent qu’Amazon utilise actuellement des caméras thermiques dans six entrepôts aux Etats-Unis, dans les zones de Los Angeles et de Seattle, pour accélérer le dépistage des travailleurs fiévreux susceptibles d’être infectés par le coronavirus. La fièvre étant l’un des symptômes les plus courants de la covid-19, avec la fatigue et la toux sèche, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) .

Le géant du e-commerce a confirmé que certains sites ont été équipés, à l’instar de ce qui se fait dans les aéroports asiatiques depuis l’épidémie de SRAS en 2003. Ces appareils peuvent coûter entre 5 000 et 20 000 dollars. « Nous avons mis en place des contrôles de température quotidiens dans nos sites d’exploitation comme mesure préventive supplémentaire pour soutenir la santé et la sécurité de nos employés qui continuent de fournir un service essentiel dans nos communautés », a déclaré Amazon. « Nous mettons actuellement en œuvre l’utilisation de caméras thermiques pour le contrôle de la température afin de créer une expérience plus rationalisée sur certains de nos sites », ajoute le groupe de Jeff Bezos.

Un employé mort du coronavirus en début de mois

Les caméras thermiques mesurent la quantité de chaleur dégagée par les employés par rapport à leur environnement. Ils nécessitent moins de temps et de contact que les thermomètres frontaux, adoptés auparavant par Amazon, ont déclaré les travailleurs.

Amazon a signalé, ces derniers jours, des cas de coronavirus parmi le personnel de plus de 50 de ses entrepôts américains. Un travailleur d’une installation en Californie est même décédé après avoir contracté covid-19 . L’entreprise allègue que l’employé a attrapé la maladie pendant ses vacances et n’a pas été en contact avec ses collègues depuis le 6 mars. Mais certains salariés, s’inquiétant pour leur sécurité, ont tout de même quitté leur travail. Les syndicats et les élus ont appelé Amazon à fermer les bâtiments.

Un débrayage virtuel des employés prévu le 24 avril

En France, Amazon a fermé temporairement six de ses centres de distribution, après qu’un tribunal a constaté que les conditions de sécurité étaient mauvaises dans ses entrepôts. Pour se rattraper, le géant du commerce en ligne a annoncé la distribution de maques à ses salariés, tout en effectuant des contrôles de température avec un thermomètre frontal.

Malgré cela, les employés d’Amazon préparent un débrayage virtuel le 24 avril dans le but de protester contre le licenciement récent de deux employés qui se sont prononcés contre les conditions dans les entrepôts de l’entreprise et le manque de protection pour les travailleurs en première ligne.

Boissons énergisantes : PepsiCo s’offre Rockstar

Des canettes de sodas Pepsi.

 

Le géant des sodas et des snacks PepsiCo a annoncé mercredi avoir trouvé un accord pour acquérir le spécialiste des boissons énergisantes Rockstar. Coût de l’opération : 3,85 milliards de dollars. Le groupe américain entend ainsi affronter l’autrichien Red Bull qui domine ce marché et se démarquer de son éternel concurrent Coca-Cola.

« Nous pensons prendre une part de marché significative de ce segment »

PepsiCo a annoncé mercredi dans un communiqué qu’il va débourser 3,85 milliards de dollars pour devenir propriétaire de Rockstar. Fondée en 2001 et basée à las Vegas, cette société produit une trentaine de boissons prisées par les stars et les sportifs de haut de niveau, particulièrement les fans de sports extrêmes. Elle est le numéro 3 mondial de ce segment. Selon Euromonitor International, Rockstar détient 8,9 % du marché, assez loin de Monster, détenu en partie par Coca-Cola (50 %) et de l’autrichien Redbull (26,1 %).

Avec cette acquisition, PepsiCo entend affronter le leader de ce marché, l’autrichien Red Bull (52%), mais aussi se démarquer de son rival historique Coca-Cola pour dominer l’industrie des boissons non-alcoolisées aux Etats Unis. « Au fil du temps, nous pensons prendre une part de marché significative de ce segment en forte croissance et très rentable, et créer de nouveaux partenariats dans le domaine des boissons énergétiques », a déclaré dans un communiqué le PDG de PepsiCo, Ramon Laguarta.

PepsiCo poursuit sa stratégie de diversification

PepsiCo, propriétaire des marques de jus de fruits Mountain Dew Kickstart, les boissons GameFuel et AMP, était déjà en affaire avec Rockstar dont il possède une licence pour distribuer les produits en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada et Mexique) depuis 2009. Mais cet accord de distribution limitait le développement de ses propres marques. En intégrant Rockstar, le géant américain des sodas prendra le contrôle total de la distribution de son portefeuille et pourra vendre d’autres marques.

L’acquisition de Rockstar par PepsiCo est la première grosse opération réalisée depuis que Ramon Laguarta a pris les manettes du groupe, en 2018, en remplacement d’Indra Nooyi. Le groupe poursuit ainsi sa stratégie de diversification, alors que les ventes de sodas sucrés baissent aux Etats-Unis, du fait de leur association aux maladies comme le diabète et à l’obésité. Toutes les marques lancent, ces derniers mois, des versions sans sucre de leurs recettes et se positionnent sur des segments plus porteurs, comme l’eau en bouteille, l’eau pétillante, les jus de fruit ou encore le café.

Un marché en forte croissance depuis plusieurs années

L’an dernier, selon Euromonitor, les ventes de boissons énergisantes ont progressé de 10,5 % dans le monde, à 43 milliards de dollars (dont 14 milliards aux Etats-Unis). En France, les ventes de boissons énergisantes ont représenté 223 millions d’euros en 2018 et ont connu une croissance annuelle de 5% entre 2013 et 2018. Les analystes misent sur une croissance prévisionnelle de 8% jusqu’à 2025.

France : Coca-Cola va investir 1 milliard d’euros sur cinq ans

Des bouteilles de Coca Cola entassées.

 

Le groupe américain Coca-Cola et son embouteilleur en France prévoient d’investir ensemble jusqu’à un milliard d’euros sur cinq ans. Cet investissement servira notamment à la construction d’une nouvelle ligne d’embouteillage à Dunkerque et au lancement de nouveaux produits de la firme américaine sur le marché français.

Coca-Cola et son embouteilleur en France comptent investir jusqu’à un milliard d’euros sur cinq ans. L’annonce a été faite par les deux groupes dimanche, à la veille de « Choose France», manifestation consacrée à l’attractivité de la France pour les investissements étrangers. « L’annonce d’aujourd’hui démontre notre engagement continu envers la France en apportant une contribution durable à l’économie et à la société pour les années à venir », a déclaré le PDG du groupe américain, James Quincey, cité dans un communiqué.

Ce plan d’investissement fera l’objet d’une rencontre entre James Quincey et le Président Emmanuel Macron lundi dans le cadre de « Choose France », organisé à Versailles.

Coca-Cola ne détient que 18% de son embouteilleur

Coca-Cola European Partners (CCEP), embouteilleur indépendant dont le groupe américain Coca-Cola ne détient que 18%, va investir 500 millions d’euros pour renforcer encore son réseau de production et de distribution. Après avoir déjà investi 350 millions d’euros depuis 2013 dans ses cinq usines en France, CCEP compte équiper en 2020 le site de Dunkerque (Nord) « d’une ligne d’embouteillage aseptique de pointe ». Ce montant permettra également « d’introduire une plus grande quantité de matériaux recyclés dans les bouteilles ou les canettes et de remplacer le plastique par le carton pour les emballages secondaires », indique CCEP dans un communiqué.

Coca-Cola veut renforcer sa position de leader 

Quant à Coca-Cola Company, la maison-mère américaine, elle va apporter 500 millions d’euros pour « soutenir le développement de ses marques actuelles et introduire de nouveaux produits sur le marché français ». Après le lancement de Fuze Tea et l’acquisition de la marque française de boissons aux fruits Tropico en 2018, Coca-Cola envisage avec ce financement de « renforcer sa position de leader » et d’« accélérer son entrée dans de nouvelles catégories de boissons ». « Ces investissements permettront de soutenir le développement de ses marques dans les médias, par des expériences de marques ou par des partenariats stratégiques, comme le soutien aux Jeux Olympiques de Paris 2024 », explique la marque américaine de soda.

Le groupe Coca-Cola emploie en France plus de 2.800 personnes.

Hong Kong : pour son entrée en Bourse, Alibaba vise 12,5 milliards d’euros

Logo du groupe Alibaba, leader du commerce en ligne en Chine

 

Alibaba a annoncé ce vendredi qu’il allait faire son entrée à la Bourse de Hong kong, avec une offre de titres qui pourrait lui rapporter jusqu’à 12,5 milliards d’euros. Le géant chinois du commerce électronique est déjà coté à Wall Street où il s’est introduit en 2014, pour 25 milliards de dollars, soit un record mondial absolu pour une introduction en Bourse.

Le géant chinois du e-commerce, du cloud, du divertissement, du paiement en ligne Alibaba se lance en Bourse à Hong-Kong, cinq ans après son introduction record sur le Nasdaq, où le groupe avait levé 25 milliards de dollars. Cette fois, l’entreprise fondée en 1999 par le milliardaire Jack Ma espère récolter plus de 12 milliards d’euros sur les marchés pour accélérer son développement mondiale. dans un communiqué, Alibaba a en effet indiqué qu’il offrirait jusqu’à 575 millions d’actions aux investisseurs au prix unitaire maximum de 188 dollars de Hongkong, soit un total de 13,8 milliards de dollars US ou 12,5 milliards d’euros.

« Pour une jeune entreprise qui n’a que 20 ans, c’est un nouveau départ »

Ce montant est légèrement inférieur aux dernières estimations. Le quotidien de Hongkong South China Morning Post, qui appartient à Alibaba, annonçait mercredi que le groupe prévoyait de lever jusqu’à 15 milliards de dollars US, ce qui en aurait fait la plus grosse introduction en Bourse dans l’ex-colonie britannique depuis 2010. Quoiqu’il en soit, « Pour une jeune entreprise qui n’a que 20 ans, c’est un nouveau départ », s’est félicité le PDG du groupe, Daniel Zhang, dans une lettre aux investisseurs. Il a aussi tenu à adresser un signe de confiance à Hong Kong, après cinq mois de violentes manifestations contre le régime communiste de Pékin. « En cette période de changements, nous continuons à croire que l’avenir de Hong Kong reste resplendissant. Nous espérons contribuer, à notre manière, à l’avenir de Hong Kong », a-t-il déclaré.

L’introduction d’Alibaba à la Bourse de Hong Kong devrait donc ravir Pékin qui souhaite voir davantage de grandes entreprises chinoises cotées en Asie.

Un milliard de consommateurs en Chine d’ici à 2025

L’argent récolté lors de l’entrée en Bourse à Hong-Kong servira à déployer le groupe au niveau mondial, avec l’objectif d’atteindre un milliard de consommateurs en Chine d’ici à 2025, soit les deux tiers de la population globale de 1,4 milliard d’habitants, et 2 milliards de consommateurs dans le monde d’ici à 2036.

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