La Fnac au coeur du Prix Goncourt des Lycéens

Une jeune femme écrivant dans un cahier.

 

Le Prix Goncourt des Lycéens a été remis cette année à Sabyl Ghoussoub pour son roman « Beyrouth-sur-Seine », paru aux éditions Stock. Cette récompense littéraire française est une initiative de la Fnac et du ministère de l’Education nationale.

Le Prix Goncourt des Lycéens 2022 a été attribué, le jeudi 24 novembre à Rennes, à Sabyl Ghoussoub pour son roman « Beyrouth-sur-Seine », paru aux éditions Stock. Cette œuvre était en concurrence avec 14 autres livres, tous issus de la sélection de l’Académie Goncourt. Les ouvrages ont été soumis à l’analyse de plus de 2000 élèves de 55 classes de lycée (seconde, première, terminale et BTS). Mais seuls 12 lycéens délégués nationaux ont eu le privilège d’effectuer les délibérations finales, à huis clos.

Un livre du questionnement

Beyrouth-sur-Seine est un roman du questionnement. Questionnement sur les origines du narrateur, qui vit avec ses parents à Paris après avoir fui la guerre civile dans leur pays, le Liban, dans les années 70. Questionnement sur les raisons de ce conflit politique, qui continue de gangréner cet Etat du Proche-Orient. En outre, le livre offre une réflexion sur la famille, l’identité et l’immigration.

Le Prix Goncourt des Lycéens a été remis par le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, et le Directeur général du groupe Fnac Darty, Enrique Martinez. Les deux dirigeants ont félicité chaleureusement le lauréat Sabyl Ghoussoub, ainsi que tous les autres concurrents. Ils ont également remercié les lycéens qui ont participé avec enthousiasme à la lecture des ouvrages ainsi qu’aux débats d’experts.

Une initiative de la Fnac

Pour rappel, le Prix Goncourt des Lycéens a été créé à Rennes en 1988, à l’initiative de la Fnac et du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Véritable vecteur culturel en France, ce concours littéraire engage chaque année plus de 2000 lycéens et leurs équipes pédagogiques dans une aventure exceptionnelle.

Ces critiques littéraires lisent, étudient et défendent avec ferveur leurs œuvres préférées. Et cela en classe avec leurs professeurs et avec les auteurs de la sélection Goncourt dans le cadre de rencontres régionales organisées par la Fnac et le ministère en charge de l’Education nationale.

Acteur majeur de la distribution de livres

Le Prix Goncourt des Lycéens n’est pas le seul évènement littéraire soutenu par la Fnac, enseigne du groupe Fnac Darty, leader de la distribution en France de biens culturels, de produits électroniques et d’électroménagers. Tout au long de l’année, l’enseigne soutient la création et l’activité littéraire via différentes manifestations et rencontres dans ses magasins.

Premier libraire de France, Fnac propose une riche bibliothèque avec tous les genres, notamment le roman, la poésie, le théâtre et la science-fiction. Mais également des BD, mangas, comics et livres de jeunesse. Enseigne engagée, Fnac propose des livres de seconde vie en plus du neuf. Essentiellement via sa Marketplace Fnac et Label Emmaüs, premier site de e-commerce multi-vendeurs français créé par le mouvement solidaire Emmaüs. Elle en fait également don à des associations.

Les administrateurs de Tesla sous les projecteurs depuis le rachat de Twitter par Musk

Elon Musk met le Conseil d’administration de Tesla dans l’embarras depuis sa prise de contrôle de Twitter auquel il semble désormais consacrer toute son énergie.

Elon Musk est un homme aux multiples casquettes. À ses titres de PDG de Tesla, de SpaceX et de Neuralink s’ajoute désormais celui de CEO de Twitter, plateforme de microblogging rachetée fin octobre pour la coquette somme de 44 milliards de dollars. Une responsabilité d’autant plus accrue que le multi-entrepreneur a limogé une grande partie des cadres supérieures de la boîte dès sa prise de fonction.

Depuis, Musk engagé dans un croisade pour dit-il, « sauver Twitter de la faillite », y presque toute son énergie, délaissant notamment Tesla, la firme de véhicules électriques pourtant à l’origine de sa fortune estimée à 189 milliards de dollars, selon Bloomberg.

Tesla en petite forme

C’est en tout cas ce que révèlent les premières semaines du chef d’entreprise à la tête du réseau social à l’oiseau bleu. Elon Musk a en effet fait venir des ingénieurs de Tesla pour travailler au sein de Twitter, dans le cadre de ses nombreuses réformes destinées à rentabiliser son investissement dans la plateforme, soutenue en partie qui plus est, par la dette.

Mais le plus notable reste ses prises de position sur le réseau social désormais exclusivement consacrées à ce dernier. Ainsi, pas un jour ne passe sans que Musk ne parle de Twitter à ses 120 millions d’abonnés. Tantôt pour vanter la flambée des activités sur la plateforme, tantôt pour tancer ses détracteurs accusés d’être réfractaires à la liberté d’expression.

Un contraste saisissant d’avec la situation quelques mois plus tôt, où les tweets du milliardaire concernaient presqu’exclusivement son entreprise constructrice de véhicules électriques.

Sujet de préoccupations

Cette inclinaison de Musk vers Twitter interroge de fait de nombreux observateurs. D’autant que Tesla voit le cours de ses actions chuter dans un contexte d’augmentation de l’inde boursier S&P 500. L’investissement d’Elon Musk ne le distrait-il pas de ses responsabilités au sein de Tesla ? Le cas échéant, pourquoi les administrateurs n’agissent-ils pas pour préserver l’intérêt de la firme ?

Cela semble peu probable à en croire le New York Times (NYT) qui décrit le Conseil d’administration de Tesla comme un club d’affidés de Musk. Le journal new-yorkais relève notamment que de nombreux membres sont soit amis avec le PDG, soit trop proches de sa famille pour l’interpeller.

Elon Musk en roue libre ?

Renault et Airbus préparent la batterie électrique de demain

Une voiture électrique dans une station de recharge.

 

Renault et Airbus viennent de signer un accord pour le développement d’une batterie électrique, qui pourra doubler la densité d’énergie stockée. Ce composant nouvelle génération servira aux voitures électriques et à de futurs avions hybrides.

Lever le problème du stockage de l’énergie

Après TotalEnergies et PSA (Stellantis) en 2020, c’est au tour de Renault et Airbus de se lancer dans la conception d’une batterie électrique innovante. En effet, les deux groupes viennent de signer un accord de recherche et développement afin d’accélérer la fabrication d’un tel composant. Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’électrification des deux entreprises, en quête d’une amélioration de leur gamme respective de produits.

Ce partenariat inédit entre un acteur de l’automobile et un autre de l’aéronautique consistera en la collaboration des ingénieurs. Les spécialistes d’Airbus et de Renault partageront leurs connaissances sur l’électrification et le stockage de l’énergie, qui reste l’un des freins majeurs du développement des véhicules électriques à grande autonomie. Ils devront concrètement mettre au point une batterie solide, afin de remplacer les batteries lithium-ion actuelles.

Jusqu’à 40% de gain en capacité énergétique

Pour y parvenir, les ingénieurs s’attaqueront en priorité au problème de l’électrolyte. Cette substance conductrice fait la liaison entre le pôle moins et le pôle plus de la batterie électrique. Mais, elle entraîne un risque de combustion. C’est pourquoi, il faudra déployer des contremesures efficaces et sûres. Renault construit déjà des sortes de « sarcophages » autour des batteries. Cela permet de limiter le risque de combustion en cas d’accident et de choc. Cependant, cette précaution augmente de jusqu’à 20% le coût de la batterie.

Avec sa suppression, Renault pourrait accélérer la fabrication de ses voitures électriques. Le prix de ces véhicules baisserait à terme et ils gagneraient en autonomie. Du côté d’Airbus, on pourrait désormais utiliser l’électricité des batteries pour autre chose que le cockpit et les cabines durant le vol. Selon Sabine Klauke, directrice de l’ingénierie du constructeur européen, la batterie nouvelle génération pourra délivrer plus de 1.000 watts par litre contre environ 700 actuellement. Ce qui représente un gain de 30 à 40% en capacité énergétique.

Réduire à zéro son empreinte carbone

La responsable évoque la possibilité de réaliser un décollage 100 % électrique et de recharger les batteries pendant le vol. Elle entrevoit également la conception de futurs avions hybrides, capables de traverser la France sans escale, donc sans avoir besoin de recharger. Pour aller plus loin, son groupe souhaite prendre en compte le cycle de vie complet des futures batteries, de la production à la recyclabilité.

Avec ce projet, Airbus et Renault rêvent de réduire leurs émissions nettes de carbone à zéro d’ici 2050. Cet objectif fait partie des priorités du constructeur européen d’autant que le secteur aérien fait face au mouvement de « flight shaming ». On l’accuse en particulier de faire du greenwashing et de polluer. Airbus et Renault espèrent produit une première batterie d’ici 2030-2035. Mais ils n’ont pas encore décidé d’un partenariat industriel.

L’avenir incertain de Salto

La plateforme de streaming française en difficulté, voit ses principaux actionnaires la lâcher. La fin d’un modèle voulu innovant, mais qui n’a pas survécu à la réalité.

Deux ans et puis s’en va ? L’audiovisuel français pourrait déjà dire adieu à un de ses acteurs récents. Salto, service de vidéo à la demande fondée en 2020 par France Télévisions, TF1 et M6, semble désormais vivre ces derniers jours. En tout cas sous sa forme actuelle, à en croire la presse tricolore.

La Lettre A indique notamment que TF1 et M6 ont décidé de se désengager. Une décision communiquée lors du Conseil de surveillance du groupe, organisé le 17 novembre dernier. Officiellement, aucun motif n’a été fourni pour expliquer ce double-futur retrait. Mais la raison de cette décision n’est pas un mystère pour tous ceux qui sont au fait de l’actualité autour de Salto.

Promesse non tenue

La plateforme de streaming est en effet une déception, marquée par des finances erratiques. Sa dirigeante Delphine Ernotte déclarait ainsi le mois dernier à l’Assemblée nationale, attendre toujours 45 millions d’euros dans le cadre du prochain budget de l’entreprise.

Parallèlement, la cote du groupe n’est pas haute auprès du public malgré sa mission de mettre en avant des contenus français. À preuve, le nombre d’abonnés se situerait encore à 800 000 environ, selon le Figaro et les Échos. Soit loin du million attendu depuis l’année écoulée.

Dans ces conditions, son lâchage annoncé par deux de ses trois principaux investisseurs n’est pas une surprise. D’autant que le secteur de la vidéo à la demande n’est pas dans un contexte favorable. En témoignent les déboires financiers du leader mondial Netflix, même si ces derniers résultats incitent à l’optimisme.

Cession ou liquidation

TF1 et M6 souhaitent limiter la casse, quid de France Télévisions ? Sa décision n’est pas encore connue, selon diverses sources. Mais la chaîne de l’audiovisuel public ne souhaite certainement pas continuer à financer le groupe à perte. Ce qui pose la question de son avenir.

Des sources interrogées par Le Monde et Libération à ce sujet font état de deux scénarios possibles : la cession de Salto à un prochain acheteur ou pire, sa liquidation pure et simple. Cette fin serait triste à n’en point douter pour le tant vanté « Netflix à la française » qui dispose tout de même d’un beau catalogue de contenus.

Reste à trouver à un repreneur suffisamment intéressé.

De Beers : Antoine Borde, nouveau PDG de Lightbox

Antoine Borde, PDG de Lightbox

 

De Beers, le leader mondial des diamants, vient de nommer Antoine Borde au poste de PDG de sa marque de bijoux fantaisie Lightbox. Le dirigeant remplace Steve Coe, qui a quitté l’entreprise en juillet dernier. Il doit contribuer à développer le plein potentiel de la filiale et à stimuler sa croissance à long terme.

Le groupe De Beers a nommé, début novembre, Antoine Borde comme le nouveau PDG de sa marque de bijoux fantaisie Lightbox. Le dirigeant français remplace à ce poste le britannique Steve Coe, qui a quitté l’entreprise en juillet dernier.

Un passage chez L’Oréal et Coty

Spécialiste des biens de consommation et de la beauté, M. Borde était jusqu’alors vice-président mondial du commerce électronique au sein du groupe Danone, le géant tricolore des produits alimentaires. Auparavant, il a occupé le poste de vice-président senior pour l’e-commerce et la transformation numérique de la division luxe de Coty, une multinationale américaine de produits de beauté et de soin fondée en 1904 à Paris par François Coty.

Avant cela, il a travaillé chez le géant cosmétique français L’Oréal pendant 12 ans notamment en tant que directeur du commerce électronique et du marketing. Antoine Borde a débuté sa carrière chez Procter & Gamble France. Il a ensuite crée Arithmedia en 2000, puis Business Top Models deux ans plus tard avant d’intégrer L’Oréal. Titulaire d’un MBA de la Kellogg School of Management de la Northwestern University dans l’Illinois, il s’est spécialisé dans le développement des produits et le marketing. Mais avec un fort accent sur le commerce numérique et la satisfaction clientèle.

Un homme d’expérience dans la gestion d’environnements de marques

Le nouveau PDG de De Beers prendra ses fonctions à Londres et rendra compte de sa gouvernance à Marc Jacheet, directeur général des marques De Beers. Ce dernier se dit extrêmement « heureux d’accueillir Antoine en tant que nouveau PDG de Lightbox ». Il estime que « son palmarès de réalisations et son expérience dans la gestion d’environnements de marques mondiales font de lui la personne idéale pour faire progresser la stratégie Lightbox et renforcer sa position de marque prééminente de diamants synthétiques ».

De Beers, leader de l’innovation et de la transparence 

Marc Jacheet considère aussi le responsable français comme « un innovateur et un expert de la transformation du commerce numérique ». Il espère particulièrement que M. Borde « pourra continuer à développer le plein potentiel de la marque et à stimuler sa croissance à long terme ». Pour sa part, le nouveau président de Lightbox exprime sa joie « de rejoindre une équipe dynamique et de faire partie de la catégorie en évolution rapide des diamants de laboratoire ».

Antoine Borde mesure le « privilège de travailler avec un leader de l’industrie qui a façonné l’espace grâce à l’innovation et à la transparence ». Il pense notamment aux initiatives comme TRACR, une technologie de blockchain mise en place par De Beers pour le traçage de diamants de la mine au consommateur final. Rappelons que Lightbox Jewelry a été créé en 2018 pour commercialiser une nouvelle marque de bijoux en diamants de laboratoire. La marque produit plus de 200 000 pierres en laboratoire par an.

Twitter : 8 dollars par mois pour faire certifier son compte

Le réseau social fait désormais facturer ce service censé prouver l’authenticité d’un abonné. C’est la première grande mesure post-rachat de la plateforme désormais détenue par le milliardaire américain Elon Musk.

De la parole aux actes. Twitter a lancé samedi 5 novembre, la facturation du service d’authentification des comptes dénommé « Blue Check ». Les utilisateurs basés au Canada, aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Australie et en Nouvelle-Zélande peuvent déjà y souscrire contre le paiement de 7,99 dollars par mois.

L’annonce a été faite en marge d’une nouvelle mise à jour de l’application sur App Store, le magasin dédié d’Apple. « Le pouvoir au peuple. « Votre compte recevra une coche bleue, au même titre que les célébrités, les entreprises et les politiciens que vous suivez déjà », pouvait-on lire à propos de cette démocratisation de l’authentification des comptes désormais incluse dans l’offre « Twitter Blue ».

D’autres nouveautés attendues

Il s’agit d’une version premium de Twitter permettant contre 4,99 dollars à ses abonnés d’accéder à des fonctionnalités indisponibles sur le Twitter classique, dont une barre de navigation personnalisable, la possibilité d’annuler l’envoi d’un tweet, un fil d’actualité épuré des annonces publicitaires entre autres.

Twitter indique à cet effet que les annonces publicitaires devront être prochainement réduites de moitié et leur qualité affinée pour les abonnés du nouveau Twitter Blue. La possibilité de publier de plus longue vidéo, une mise en avant des contenus des abonnés dans les discussions, les recherches, etc. sont également évoquées.

Objectif déclaré du réseau social ? Lutter contre les arnaques, les spams et autres bots sur la plateforme aux 237 millions d’utilisateurs actifs, à en croire remontant à fin avril.

Quel accueil de la part des abonnés ?

Mais le but feint de ce Twitter Blue nouvelle version permet à travers la certification des comptes à titre payant, à l’entreprise d’augmenter ses revenus. Une condition indispensable à la prospérité du groupe californien sous la gestion d’Elon Musk.

L’entrepreneur à succès est en effet engagé, depuis son rachat du réseau social contre 44 milliards de dollars, dans une quête effrénée de revenus. Car la société, huit fois déficitaire au cours des dix dernières années, doit désormais 13 milliards de dollars à des investisseurs au titre de son acquisition par Musk.

Il reste à voir quel accueil le public va réserver à cette authentification payante des comptes. Le service lancé en 2019 pour contrer le phénomène de l’usurpation d’identité sur le réseau social compterait à ce jour, environ 424 000 de comptes, selon le site spécialisé Statista.

Crise malienne : la solution autant économique que politique

Politique au Mali

Depuis plus de dix ans, le Mali est confronté à une crise multidimensionnelle à laquelle les gouvernements successifs apportent une réponse politique. Pourtant, la solution se trouve aussi ailleurs, au niveau économique car la pauvreté et le chômage sont source d’instabilité. Aliou Diallo, président d’ADP-Maliba interpelle justement sur ce point.

La République du Mali fait face à une crise multiforme depuis plus de dix ans, sans parvenir à trouver une solution durable. Actuellement dirigée par un régime d’exception, elle mise énormément sur la victoire militaire pour renaître de ses cendres. Pourtant le mal est plus profond, selon certains politiques, à l’image d’Aliou Diallo. Le président d’ADP-Maliba a fait une analyse pertinente de la situation de son pays dans une déclaration publiée lors de la célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance du pays, le 22 septembre 2022.

Le développement économique durable, priorité du Mali

Dans son discours, le député de Kayes a rendu hommage à tous les illustres devanciers qui ont donné leur vie pour la liberté du peuple malien. Il a également eu une pensée pieuse pour tous les compatriotes « victimes de tueries, de pillages, d’exactions, de déplacements de populations et d’exil ». Aliou Diallo prie pour le repos de leur âme et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Mais l’homme d’affaires a surtout disséqué le malaise du Mali et présenté les enjeux actuels. « Nous sommes à un moment d’interrogation face à la multiplicité et à la complexité des défis à relever sur le plan sécuritaire, social, sanitaire et du développement économique durable », a-t-il souligné.

Le secteur privé, pilier d’une économie moderne

Pour le milliardaire malien, le salut de son pays viendra surtout de son développement économique, en plus d’une paix durable. Ce progrès économique dépend, selon lui, de la promotion du secteur privé. « Tous les grands pays développés ont réussi à créer de l’abondance et une ère de prospérité économique grâce à leur secteur privé. L’Etat ne doit pas se substituer au secteur privé, mais plutôt le promouvoir et l’accompagner », a interpellé Aliou Diallo. Homme pragmatique, le président et fondateur d’ADP-Maliba a préparé un plan Marshall pour le Mali doté potentiellement de 15 000 milliards de Francs CFA. Ce programme ambitieux vise notamment le financement massif de l’entrepreneuriat. Objectif : créer des dizaines de milliers d’emplois.

Une lutte sans pitié contre la mauvaise gestion

Le fondateur d’Hydroma est convaincu que c’est en résolvant le problème du chômage et donc de la pauvreté que le Mali pourra se sortir de cette crise. Car celle-ci sera d’abord la conséquence de la misère et de la frustration des populations. S’il veut porter le secteur privé à son sommet, Aliou Diallo ne compte surtout pas dilapider l’argent public et privé. Comme ce fut le cas à une certaine époque avec la SONAREM (Société Nationale de Recherche Minière) et la SOCIMA (Société des Cimenteries du Mali), qui ont mis la clef sous la porte. Pour éviter de nouvelles failles, il se montrera extrêmement intransigeant une fois aux affaires en février 2024. Le futur candidat à la présidentielle entend mener une lutte impitoyable contre la corruption et la mauvaise gestion.

Blocage des raffineries : la tension toujours vive

Un pompiste mettant de l'essence dans un véhicule.

 

Débutées fin septembre, les grèves dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies se poursuivent ce lundi en France. Elles ont fait monter drastiquement les prix à la pompe et paralysé les transports. A la veille d’une importante mobilisation interprofessionnelle, la situation devient plus que compliquée pour le gouvernement.

Après un weekend mouvementé, les grèves dans les raffineries et dépôts français de TotalEnergies se poursuivent ce lundi. Emmenées par la CGT, elles paralysent désormais les sites de Normandie, Donges, La Mède, Flandres et Feyzin. Pour les automobilistes, trouver du carburant devient ainsi de plus en plus compliqué. Dimanche soir, au moins 30,1 % des stations-services faisaient face à des difficultés d’approvisionnement sur au moins un carburant, contre 27,3 % la veille.

L’attitude de la CGT jugée « inacceptable » et « illégitime »

La situation est particulièrement grave en Centre-Val-de-Loire (42,8 %), en Ile-de-France (41,6 %), en Bourgogne-Franche-Comté (39,4 %) et en Auvergne-Rhône-Alpes (37,9 %). En cause, des livraisons moins nombreuses ce week-end malgré l’autorisation des camions-citernes à rouler. Pour atténuer la grève, le gouvernement avait pourtant réquisitionné des dépôts de carburant, dont ceux de Feyzin (Rhône) et de Mardyck (Flandres). L’objectif était d’alimenter les stations-service des Hauts-de-France, d’Auvergne-Rhône-Alpes et de Bourgogne-Franche-Comté.

L’Etat a également annoncé la prolongation de la ristourne de 30 centimes pour faire face à la hausse des prix à la pompe. Il a assuré, dans le même temps, que TotalEnergies allait prolonger sa remise de 20 centimes. Mais, agacé par le bras de fer, l’Etat français a haussé le ton dimanche. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire a jugé « inacceptable » et « illégitime » l’attitude de la CGT qui continue de bloquer les sites malgré l’accord salarial signé avec la direction de Total. Cet accord prévoit une hausse de 7% et une prime de de 3.000 à 6.000 euros, contre une augmentation de 10% réclamée au départ.

Vers un mouvement social d’ampleur ?

La Première ministre, Elisabeth Borne, a poussé le bouchon plus loin, en menaçant les grévistes de nouvelles réquisitions. Quant à Bruno Le Maire, il a même laissé entrouverte la porte de la force pour libérer les raffineries et dépôts de carburant. Sur BFMTV, il appelé à la « fermeté » et à plus d’« autorité » face aux syndicats. Cela d’autant plus que ce serait la minorité qui impose son diktat à la majorité. Le secrétaire général de la CGT, lui, a une autre analyse de la situation.

D’après Philippe Martinez, si la grève continue chez TotalEnergies malgré la signature d’un accord avec les parties prenantes, c’est parce qu’ « une majorité de salariés n’est pas contente » des propositions du groupe pétrolier et gazier. Pour lui, « la délégation de pouvoir a ses limites ». Ainsi, il estime que la grève interprofessionnelle de mardi s’impose. Philippe Martinez a expliqué qu’il s’agissait de « mettre en avant tous les oubliés » de France. Notamment ceux du Ségur de la Santé, les Smicards, les agents de centrales nucléaires, des transports, et autres. Un appel clair à la grève général qui fait craindre un « Gilets jaunes 2 ».

KFC dans l’embarras face au cas Mbappé

La célèbre chaîne de restauration est tiraillée face au refus de l’attaquant des Bleus de s’associer à certaines marques en partenariat avec la Fédération française de football.

Il n’est pas clair à ce stade si KFC compte parmi les sponsors de la Fédération française de football (FFF) que Kylian Mbappé réprouve. Mais une chose est sûre : le sujet ne laisse guère indifférente la chaîne de restauration rapide.

Interrogé sur la question mardi 20 septembre 2022, le vice-président de l’antenne française du groupe Alain Beral et par ailleurs patron de la Ligue nationale de basket (LNB) a condamné l’attitude de l’attaquant du PSG.

Celui-ci est en effet engagé depuis de nombreux mois dans un bras de fer avec la FFF à propos de la gestion de ses droits à l’image par l’équipe de France. Il souhaite notamment faire renégocier les termes de la convention pour disposer d’un droit de regard sur la question.

« Caprice de jeunesse »

Mais la Fédération rechigne à accéder à sa demande, du moins pour l’instant. Le président Noël Le Graët évoquant l’imminence de la Coupe du monde pour justifier sa réticence. De quoi agacer Mbappé qui, après avoir boycotté une opération commerciale avec Coca-Cola entre autres en mars dernier, a récidivé en début de semaine.

Il a en effet refusé le lundi 19 septembre de prendre part à une séance photo prévue le lendemain. Une position ferme qui a semble-t-il, finalement fait plier la FFF. « La Fédération française de football s’engage à réviser, dans les plus brefs délais, la convention inhérente aux droits à l’image qui la lie à ses joueurs en sélection », pouvait-on dans un communiqué publié dans la soirée par Noël Le Graët et les siens.

KFC temporise

Cette saga ne semble pas être du goût d’Alain Beral. Le responsable de KFC France a ainsi regretté mardi l’attitude de Mbappé qualifiée de « caprice » en pleine « crise de jeunesse ». Il a ensuite menacé le joueur du PSG de poursuite si nécessaire afin de faire valoir les droits de son entreprise.

Reste que cette position ne fait apparemment pas l’unanimité au sein de KFC. Le groupe a donc remis en cause les propos de son vice-président ce mercredi via Reuters. « Ce sont des opinions personnelles, mais elles ne reflètent en aucun cas la position de l’entreprise », a-t-il indiqué, réaffirmant sa fierté à collaborer avec la FFF et ses joueurs, dont Kylian Mbappé.

Nosopharm s’arme pour poursuivre le développement de son antibiotique NOSO-502

Des pipettes violets dans un laboratoire.

 

L’entreprise de biotechnologie Nosopharm a récemment remanié son conseil de surveillance, avec notamment la nomination de Jacques Dumas à la présidence de l’organe, en remplacement de Jacques Biton. La nouvelle équipe a reçu pour mission principale de poursuivre le développement de l’antibiotique first-in-class NOSO-502 jusqu’à la phase 1 des essais cliniques.

Nosopharm passe à la vitesse supérieure. L’entreprise de biotechnologie dédiée à la recherche et au développement de médicaments anti-infectieux, a annoncé, il y a quelques semaines, le remaniement de son conseil de surveillance. L’organe non-exécutif accueille à sa tête Jacques Dumas en remplacement de Jacques Biton. Docteur en chimie organique de l’Université Paris VI, le nouveau président a une expérience de 30 ans en R&D. Il a occupé de hauts postes dans des groupes pharmaceutiques importants comme AstraZeneca et Bayer Healthcare. Il a aussi et surtout co-inventé deux médicaments commercialisés, le Nexavar® et le Stivarga®.

Frédéric Hammel reste au sein du conseil

Nosopharm a également annoncé les entrées de Laurent Fraisse au conseil de surveillance en tant que membre indépendant, à la place de Marie-Paule Richard, et de Sandra Dubos comme représentant de l’investisseur Kreaxi, à la suite de de Gwenaël Hamon. M. Fraisse est un expert en biotechnologie et pharmaceutie passé par Evotec ainsi que Sanofi. Quant Mme Dubos, elle est une spécialiste en conseil et accompagnement d’entreprises innovantes en sciences de la vie. Par ailleurs, le conseil de surveillance accueille Martin Lauriot Prevost, co-fondateur d’Ozyme. Il rejoint l’organe au titre d’investisseur historique. Enfin, Frédéric Hammel, representant de Elaia Partners, ne bouge pas.

Enrayer la montée de l’antibiorésistance

Philippe Villain-Guillot, co-fondateur et président du directoire de Nosopharm, dit être ravi d’accueillir cette nouvelle équipe qui doit « faciliter les collaborations avec des partenaires industriels et universitaires de premier plan » afin de développer le « pipeline » du groupe. Il espère aussi qu’elle « fera avancer [les] programmes prometteurs de découverte de médicaments contre les maladies infectieuses, en particulier dans le contexte de la montée de l’antibiorésistance. ». Pour sa part, Jacques Dumas a dit miser sur la « plateforme unique de découverte de médicaments de Nosopharm, basée sur Photorhabdus et Xenorhabdus» pour relever le challenge. Il souhaite « découvrir des anti-infectieux first-in-class et aider à lutter contre l’antibiorésistance. ».

Un médicament attendu par l’OMS

Fin juin dernier, Nosopharm a publié les résultats toxicologiques positifs pour son antibiotique first-in-class NOSO-502 sur lequel compté énormément l’OMS. En effet, aucune nouvelle classe d’antibiotiques efficaces n’a fait l’objet d’une introduction en clinique depuis plus de 40 ans. Or les maladies infectieuses constituent une cause majeure de mortalité au niveau mondial. Sans oublier qu’elles deviennent beaucoup plus difficiles à traiter avec l’augmentation de l’antibiorésistance.

Développé aux côtés de GNA NOW, un consortium d’experts représentant toutes les compétences, le NOSO-502 doit permettre de traiter les infections nosocomiales multirésistantes. Les premiers résultats aideront à poursuivre le développement du programme jusqu’à la phase 1 des essais cliniques. Bien sûr il faudra obtenir des fonds pour continuer la recherche. Et c’est l’une des missions du nouveau commando emmené par Jacques Dumas.

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