Le taux d’inflation français proche des 7 % d’ici fin 2022

L’Insee a révélé dans sa note de conjoncture du 24 juin, une augmentation de l’inflation en France dans les mois à venir. D’après les nouvelles prévisions de l’institut des statiques, elle va continuer de grimper pour atteindre un pic à la fin de l’été. Sur l’année en cours, l’Insee annonce une hausse des prix avoisinant en moyenne, les 5,5%, alors que ce taux était de 1,6% pour 2021. Du jamais-vu depuis les années 1980.

4,8% en avril et 5,2% en mai 2022. Le taux d’inflation en France continue sa croissance et affiche des chiffres records. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, l’inflation va atteindre un taux de 5,9% en juin. Puis, près de 7% en septembre avant de se stabiliser entre 6,5 et 7% dans les prochains mois.

Des répercussions sur le train de vie des Français

Avec l’augmentation des coûts de production, la hausse des prix des produits alimentaires va connaître une accélération. Les études de l’Insee démontrent qu’elles vont atteindre les 8,2% en décembre sur un an ; soit +5,4% en moyenne en 2022. L’inflation énergétique devrait atteindre les 31,3% en juin avant de diminuer progressivement. Elle restera cependant très élevée (+25,7% en moyenne sur l’année). Par rapport au reste de la population française, les agriculteurs et les populations rurales seront les plus touchés. Car cette frange de la population, qui fait un usage très important des véhicules, est plus exposée à la hausse des coûts de l’énergie, l’une des principales causes de l’inflation. En fin de compte, le pouvoir d’achat des ménages va diminuer en moyenne de 1 % sur l’année. En plus des mesures de soutien (budget des ménages), l’augmentation des salaires va permettre de réduire le poids des dépenses.

Les facteurs de l’inflation

Taux de chômage à 7% d’ici fin 2022 

Si 855.000 ont été créés en 2021, l’emploi salarié va connaître une perturbation en 2022. De façon générale, l’emploi salarié en 2022 sera bien au-dessus du niveau de 2019, avec une hausse de 717 000 emplois, soit +2,8 %.

Soutien public et augmentation du smic

Face à ces prévisions, il y a des mesures de soutien du pouvoir d’achat déjà prises ou en vue. Il s’agit notamment de la revalorisation des retraites, des minimas sociaux et du traitement des fonctionnaires, du bouclier tarifaire sur l’énergie, de la prime de pouvoir d’achat, de la suppression de la redevance et bien d’autres. Selon l’Insee, ces actions « contribueraient à rehausser le revenu disponible brut des ménages d’environ 1 point de pourcentage en 2022 », sans totalement annuler l’impact de l’inflation. Quant au SMIC, il connaîtra sa quatrième hausse en moins de 1 an. En raison de l’inflation, le SMIC, qui a connu une augmentation de 2,65 % en mai, devrait être de nouveau revalorisé automatiquement en août ou en septembre.

 

Tesla fait encore grimper les prix de ses voitures

A l'intérieur d'une voiture Tesla Model 3

 

Tesla a encore augmenté les prix de tous ses modèles de voitures aux États-Unis, cette fois de 5%. Ce qui fait passer par exemple le modèle Y longue portée à 65 990 dollars contre 62 990 dollars auparavant. Si le constructeur américain n’a pas donné les raisons de cette hausse, les analystes supposent que celle-ci est due notamment à la hausse des coûts des matières premières et des transports.

Tesla a annoncé, le jeudi 16 juin 2022, une nouvelle augmentation des prix de ses voitures électriques. Cette hausse s’élève à 5%, faisant passer le prix du Modèle 3, qui connait la plus petite augmentation (+2 500 dollars), de 54 490 dollars à 57 990 dollars. Les deux SUV du Tesla Modèle Y, le plus populaire de la marque, enregistrent un bon de 3000 dollars. Ainsi, le modèle Y Long Range vaut désormais 65 990 dollars, contre 62 990 dollars auparavant. Tandis que le modèle Y standard s’achète dorénavant à 69 990 dollars contre 67 990 dollars jusqu’ici.

Elon Musk a eu un super mauvais pressentiment 

On peut également noter la progression considérable du tarif du Modèle S Dual Motor All-Wheel Drive Long Range qui s’affiche maintenant à 104 990 dollars, alors qu’il valait 99 990 dollars. Quant au Modèle X Dual Motor All-Wheel Drive Long Range, il s’offre à présent à 120 990 dollars, soit 6000 dollars de plus. Notons en revanche que le prix du Modèle X Plaid reste intact pour l’heure, à 138 990 dollars.

Les analystes s’attendaient largement à cette hausse des coûts des véhicules électriques de Tesla. Il y a quelques semaines, le PDG du groupe, Elon Musk, avait déjà mis en garde contre le risque de récession. Il avait prétendu avoir eu un « super mauvais pressentiment » à propos de l’économie américaine. Le dirigeant a annoncé au passage la suppression de 10 % des emplois dans l’entreprise.

Explosion des coûts des matières premières

Si Tesla n’a pas clairement donné les raisons de la hausse des prix de ses véhicules aux Etats Unis, les experts supposent que celle-ci provient de l’explosion des coûts des matières premières (par exemple l’aluminium et le lithium). Mais également des difficultés d’approvisionnement en puces et autres fournitures à cause d’une pénurie à l’échelle du secteur.

Ils pensent aussi que Tesla pourrait simplement chercher à augmenter ses marges brutes face à des difficultés propres. Cela est d’autant crucial que l’important carnet de commandes du groupe court de 6 à 12 mois. Par conséquent, le constructeur doit essayer de prévoir les augmentations de coûts à peu près au moment où il produira ses véhicules dans la période indiquée.

Une tendance haussière depuis plus d’un an

Notons que cette hausse des prix des véhicules électriques Tesla sur le marché américain n’est pas la première. Depuis plus d’un an, le constructeur a habitué le marché à augmenter ses tarifs. En 2021, il a fait progresser rapidement ses coûts presque tous les mois. Avant de ralentir au début de 2022, puis de reprendre l’ascenseur les mois suivants. La dernière augmentation majeure a eu lieu en mars 2022, suivie d’une plus petite sur les véhicules à longue portée en avril.

McDonald’s dit adieu à la Russie

La chaîne américaine de restauration rapide a annoncé la cession prochaine de toutes ses activités russes à un repreneur local. La conséquence du climat défavorable né de l’invasion de l’Ukraine par le Kremlin.

McDonald’s aura tenu un peu plus de trois mois en Russie depuis le déclenchement de la guerre contre l’Ukraine. Mais l’heure ne semble plus propice aux demi-mesures au regard de la dégradation de la situation sur place. La célèbre chaîne de restauration a donc décidé de trancher dans le vif en quittant définitivement le territoire russe.

C’est l’annonce faite par ses responsables dans un communiqué du 16 mai dernier. « Il s’agit d’un problème compliqué sans précédent et aux conséquences profondes« , peut-on lire dans un document interne adressé par le patron du groupe Chris Kempczinski, aux employés, fournisseurs et autres collaborateurs, cité par le New York Times (NYT).

Suspension

Cette décision pour le moins radicale intervient dans un contexte de pression continue exercée sur les entreprises étrangères ayant des intérêts en Russie depuis le début de l’offensive meurtrière de Vladimir Poutine sur son voisin ukrainien. Au grand dam des Américains et des Européens principalement, décidés à isoler le plus possible Moscou.

Tous les groupes internationaux ou presque présents sur place ont donc réduit leur intervention dans le pays. C’est dans ce cadre que McDonald’s a décidé début mars, d’une suspension de ses activités. Au même titre que d’autres sociétés américaines du même secteur, dont Starbucks et PepsiCo, entre autres.

Cession d’actifs

Mais la situation sur place apparaissait chaque jour un peu plus intenable pour l’entreprise américaine pressée par l’opinion nationale et internationale. D’où ce départ qui sonne comme un retour aux premières heures de la guerre froide. Et pour cause, l’installation de McDonald’s au début des années 1990 symbolise la fin de cette période sombre de l’histoire de l’humanité marquée par des tensions entre les deux blocs historiques.

De la célèbre place Pouchkine, la société aux Arches dorées s’est ensuite étendue dans le pays pour compter 850 restaurants et 62 000 salariés environ aujourd’hui. Autant de personnes auxquelles le groupe a promis de continuer à assurer les salaires le temps de la cession de tous ces actifs à un repreneur local. Ce dernier devra ensuite s’engager à les employer.

Inimaginable il y a encore six mois, le départ de McDonald’s de la Russie est donc désormais effectif. « Une décision difficile et pas simple à mettre en œuvre », à en croire Chris Kempczinski.

Disney souffle dans la nuque de Netflix

Logo de Disney.

 

Disney a annoncé cette semaine un chiffre d’affaires en hausse de près de 19% sur un an, à 19,25 milliards de dollars. Le géant du divertissement fait également part d’un bond de 33 % du nobre d’abonnés à sa plateforme de streaming. Cette croissance contraste avec la chute libre de Netflix.

Disney a publié cette semaine les résultats financiers de son exercice fiscal décalé (octobre-mars). Elle a annoncé un chiffre d’affaires en hausse de près de 19% sur un à 19,25 milliards de dollars (5,61 milliards de dollars début 2021). Son bénéfice nette sur un trimestre s’élève, lui, à 470 millions de dollars. Le géant du divertissement a en outre enregistré une progression de 33 % sur un an du nombre de ses abonnés sur Disney+ passant à 137,7 millions. En ajoutant les clients des autres plateformes que sont ESPN + et Hulu, il comptait plus de 205 millions d’abonnements début avril.

Le rival Netflix continuera de dégringoler

Cette croissance contraste avec la chute du principal concurrent Netflix, qui a perdu 200.000 comptes sur la même période. Un recul d’autant important que la plateforme n’avait plus cédé d’abonnés depuis plus de dix ans. Fort de cet essor de son groupe, le directeur général de Disney, Bob Chapek, a indiqué qu’il visait désormais une fourchette de 230 à 260 millions d’abonnés à Disney+ d’ici l’année fiscale 2024. Si la plateforme atteint ce chiffre, elle passerait devant Netflix, qui compte actuellement 221 millions de comptes et qui pourrait perdre deux autres millions lors du trimestre en cours.

Un grand nombre de nouveaux contenus annoncés

Disney croit atteindre ses ambitions grâce à ses formules d’abonnements moins chères. Selon Bob Chapek, il y aura aussi le lancement du service de streaming dans 53 nouveaux marchés. Et cette conquête va s’accompagner de l’arrivée de nouveaux contenus (films et séries). Ceux-ci devraient stimuler l’intérêt du public et susciter des abonnements en masse. Chez Netflix, l’heure est plutôt à la révision. Le leader a choisi de stopper la production de certaines fictions comme « Drôle », la série humoristique et attachante de Fanny Herrero. Toujours plus offensif, Disney prévoit en outre le lancement d’une offre avec publicité aux Etats-Unis d’ici la fin de l’année (en 2023 à l’international). Ainsi que d’une version streaming d’ESPN avec plus de contenus. Ce dernier projet interviendra un peu plus tard quand la transition se fera totalement avec ESPN+.

Le pôle des parcs d’attraction a performé

Outre ses médias, Netflix a performé dans ses autres activités. Il s’agit notamment des parcs. Dans cet autre grand pôle, le géant du divertissement a plus que doublé son chiffre d’affaires sur un an (+109%) grâce à la fréquentation de Disneyland Paris. Il a ainsi pu compenser la baisse des revenus des parcs de Hong Kong et de Shanghai, pénalisés par des restrictions liées au coronavirus. Un potentiel retour des visiteurs avec la levée des mesures sanitaires devraient à nouveau doper les revenus en 2022. Pour l’instant, la firme de Burbank (Californie) subit les aléas de la conjoncture. Elle est exposée au risque de récession mondiale et à l’érosion du pouvoir d’achat des consommateurs. Cependant, son ascension insolente pourrait la faire monter bientôt sur le trône devant Netflix.

Etats Unis : la Cour suprême s’attaque au droit à l’avortement

Le siège de la Cour Suprême des Etats Unis.

 

Selon un document que s’est procuré le site Politico, la Cour suprême voudrait restreindre le droit à l’avortement en revenant sur la jurisprudence « Roe versus Wade ». Cette information provoque une série de réactions et de manifestations des pro IVG aux Etats Unis depuis mardi.

Une question morale profonde pour le juge

Le lundi 2 mai, le site Politico a provoqué une onde de choc aux Etats Unis en révélant que la Cour suprême américaine se prépare à réviser le droit à l’avortement. Cette information explosive s’appuie sur la fuite d’un document inédit, daté de février. La très respectable institution du pays de l’Oncle voudrait ainsi revenir sur l’arrêt « Roe versus Wade ». Adoptée en 1973, cette loi protège le droit des Américaines à interrompre leur grossesse.

L’auteur de l’avant-projet, le juge conservateur Samuel Alito, considérerait cette jurisprudence comme totalement infondée dès le début. Selon lui, la Constitution autorise les citoyens de chaque Etat à réglementer ou à interdire eux-mêmes l’avortement. Elle n’imposerait donc pas une règle générale. Pourquoi? Parce qu’il s’agirait d’une « question morale profonde », hors de portée « de l’histoire et des traditions de la nation ». Le magistrat balaie donc du revers de la main les progrès sociaux réalisés depuis plusieurs années.

Des manifestations pro et anti IVG

S’il était adopté prochainement, le texte de la Cour suprême permettrait à chaque Etat d’autoriser ou non les avortements. Ce que demandent justement les républicains. Une grande majorité de leurs gouverneurs ont déjà mis en place des restrictions qui rendent l’interruption volontaire de grossesse (IVG) difficile, voire impossible. Les élus conservateurs bloquent d’ailleurs une proposition de loi en faveur de la généralisation formelle de cette pratique aux Etats Unis.

Quelques-uns de leurs partisans ont manifesté leur joie devant le siège de la Cour Suprême le mardi dernier. Tout comme les défenseurs du droit à l’avortement, qui se trouvaient de l’autre côté du bâtiment situé à Washington. Ces pro IVG sont également descendus dans les rues de Manhattan (New York) avec le drapeau vert, cette couleur symbolique de l’avortement. D’autres marches de protestation ont eu lieu dans diverses villes des Etats Unis.

Joe Biden prend position

Largement favorables au droit à l’avortement, les élus démocrates ont fustigé l’intention de la Cour Suprême. En premier, Joe Biden, un fervent catholique qui entretenait jusqu’alors une position ambigue sur l’IVG. Ayant enfin pris partie pour cette pratique à l’aube de son accession à la Maison Blanche, le président américain a qualifié mardi l’accès à l’avortement de droit « fondamental ». Il a appelé les Américains à défendre ce droit en votant massivement aux élections législatives de novembre prochain.

Pour sa part, la vice-présidente américaine Kamala Harris a déclaré l’état d’urgence pour préserver les droits des femmes en Amérique. Elle a dénoncé un projet de loi qui annulerait près de 50 ans d’acquis. En outre, la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, et le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer, ont tous les deux indiqué dans un communiqué que la décision constituerait « une abomination ». Ils la considèrent comme l’une des « pires » et « dommageables de l’histoire moderne ».

Groupe TDF : les clés d’une croissance soutenue

Pylone intervention

 

Le groupe TDF a annoncé fin mars des résultats annuels 2021 en hausse de 6,4% à 731,7 millions d’euros. Porté essentiellement par ses divisions télécoms et fibre, qui pèsent pour 60% des recettes, l’opérateur récolte les fruits de sa stratégie d’investissement dans les infrastructures fixe et mobile.

Seul l’audiovisuel a déçu

Le groupe TDF, opérateur français de réseaux hertziens et d’infrastructures mutualisés, a publié ses résultats annuels 2021, le 25 mars dernier. Dans son communiqué de presse, il fait part d’un chiffre d’affaires en hausse de 6,4 % à 731,7 millions d’euros. Ce montant provient en grande partie de ses divisions télécoms mobiles et fibre, qui représentent 443,8 millions d’euros (60,65%). La branche télécoms seule a généré 407,5 millions d’euros en 2021 (55,7% du chiffre d’affaires global), dont 362,6 millions d’euros (50% du CA total) pour le déploiement des infrastructures télécoms mobiles (+9,5 % sur un an).

Pour ce qui concerne les autres services télécom, le chiffre d’affaires s’élève à 44,9 millions, en progression de 13,8 %. L’autre pilier du groupe TDF est le segment fibre. Celui-ci a engrangé 36,3 millions d’euros (4,96% du CA global), en croissance de 80%. La seule déception en 2021 vient de l’audiovisuel qui a déclaré des revenus en retrait de 1,8 % par rapport à 2020. TDF explique ce repli par l’évolution contextuelle de ce secteur.

Le renforcement de la capacité industrielle

Selon Olivier Huart, président-directeur général du groupe, la performance générale repose sur la mise en œuvre en 2015 d’un programme d’investissement ambitieux dans les infrastructures de Très Haut Débit fixe et mobile. L’année dernière, l’entreprise a investi 418,4 millions d’euros, soit 57,2 % du chiffre d’affaires (en augmentation de +18,6 % par rapport à 2020). Une importante partie de cet investissement opérationnel (339,1 millions) d’euros a été consacrée au déploiement des infrastructures télécoms et fibre.

Résultat, TDF a renforcé sa capacité industrielle par la construction et le déploiement massif des infrastructures pylônes et fibre pour le compte de ses clients. En 2021, l’opérateur a ajouté 800 points de présence grâce notamment à l’arrivée de la 5G sur le territoire. Il compte désormais 20 381 points de présence sur ses pylônes et toits terrasses, dont le nombre s’élève maintenant à 1130 (+240 en 2021). Dans la fibre, il a construit 180 000 prises l’année dernière. Il comptabilise dorénavant 410 500 prises commercialisables sur les 750 000 remportées.

Des investissements massifs dans les télécoms et fibre

TDF note par ailleurs une multiplication par deux du volume de commercialisation sur tous les territoires. Le nombre de prises connectées est passé de 63 300 à fin 2020 à 155 500 à fin 2021. Avec toutes ces installations, TDF conforte à la fois sa position d’acteur majeur dans l’aménagement numérique du territoire et sa place en tant qu’expert national de réseaux FttH.

Le recentrage des activités et la stratégie d’investissements, combinés à une maîtrise des charges a permis en outre de générer un résultat d’exploitation en croissance (EBITDAaL) de +5,8 % à 412,2 millions d’euros. Fort de ces résultats, l’entreprise compte poursuivre ses investissements en 2022. « Le Groupe TDF dispose de tous les atouts pour réussir ces nouveaux défis et répondre aux évolutions technologiques du secteur. », a déclaré Olivier Huart, son Président-Directeur Général.

TikTok explose les compteurs des revenus publicitaires

Le réseau social de partage de courtes vidéos a atteint une telle notoriété que les utilisateurs semblent y dépenser sans compter. En témoignent les derniers chiffres relatifs à ses recettes publicitaires.

TikTok est la nouvelle coqueluche des adeptes des réseaux sociaux. Non seulement les utilisateurs se ruent là-dessus, mais ils n’hésitent pas à y dépenser leur argent. C’est en tout cas ce que révèle, lundi 11 avril mars, un rapport du cabinet d’études AppAnnie concernant les chiffres trimestriels de la firme technologique.

Il indique notamment que l’application a généré entre début janvier et fin mars, 840 millions de dollars de revenus publicitaires. Soit une hausse de 40% par rapport au dernier trimestre coïncidant avec fin 2021. Cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle dépasse celles des franchises de jeu vidéo habituées à truster le haut du classement en termes de recettes via la publicité.

Business model rôdé

Aux sources de cette manne de TikTok, les Coins, terme désignant la monnaie numérique créée par le réseau social. Vendue par la plateforme aux utilisateurs, elle sert à acheter des cadeaux virtuels symbolisés par de nombreuses images avec chacune une valeur donnée. L’acquisition d’un cadeau sous forme de panda coûte ainsi cinq Coins ; celle représentée par une Dráma Queen revient à 5 000 Coins, et ainsi de suite.

Autant de cadeaux qui permettent aux « TikTokeur » – nom donné aux utilisateurs – de récompenser le talent ou la créativité d’autres utilisateurs, généralement des créateurs de contenus sur la plateforme. Lesquels cadeaux virtuels sont échangeables contre de l’argent – dans toutes les devises possibles – à la condition de verser 50% de commissions à TikTok. Autant dire un business model rôdé de la part de la firme détenue par le Chinois ByteDance.

Combinaison de recettes

C’est une des nombreuses recettes du succès fulgurant de l’application spécialisée dans le partage de courtes vidéos. Lancée en 2014 seulement, elle a dépassé le milliard d’utilisateurs actifs l’année dernière, fort d’un algorithme ultra efficace. À tel point qu’il suffit de quelques minutes sur le réseau social pour que les préférences de l’utilisateur soient détectées.

Signe de l’expansion de TikTok dans le rang des internautes, ses recettes publicitaires pour l’ensemble de l’année en cours devraient atteindre 11 milliards de dollars, à en croire le cabinet Insider Intelligence cité par Reuters. Soit davantage que Twitter et Snapchat combinés, respectivement crédités de 5,58 et 4,86 ​​milliards de dollars sur la même période, selon la même source.

France : les taxis réclament des mesures d’urgence face à la flambée des prix des carburants

Enseigne de taxi.

 

Des taxis ont manifesté dans plusieurs villes de France le mercredi pour demander des mesures d’urgence face à l’explosion des prix des carburants. Ils  souhaitent notamment le retour de la TVA à 5,5 %, l’instauration d’une TICPE et la mise en place de meilleures aides à la transition vers des véhicules électriques.

Un sit-in devant le ministère de l’Economie et des Finances à Paris

Les taxis ont manifesté dans plusieurs villes de France, le mercredi 30 mars 2022, pour exiger des mesures d’urgence face à la flambée des prix du carburant. Plusieurs centaines d’entre eux se sont rassemblés devant le ministère de l’Economie et des Finances à Paris à l’appel de la fédération nationale du taxi (FNDT) et des Locataires unis du taxi (LUT). Pourtant, Bruno Le Maire avait fait valoir, un peu plus tôt, l’application d’une remise de 15 centimes d’euros (hors taxe) sur le litre du carburant et la revalorisation des tarifs.

Les dépenses en carburant de plus en plus importantes 

Mais les fédérations nationales considèrent ces décisions comme des mesurettes. Pour plus d’impact, elles souhaitent un retour de la TVA à 5,5%, contre 10% actuellement. Elles voudraient aussi la mise en place d’aides à la transition vers des véhicules électriques et l’instauration d’une taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques flottante (TICPE), anciennement TIPP (taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers). Sur ce dernier point, les taxis dénoncent une hausse des prix de l’essence et du diesel de plus de 50%. Cette augmentation significative rend les dépenses en carburant très salées à la fin du mois.

Un carburant professionnel avec des tarifs préférentiels

Pour compenser la hausse des coûts du carburant, la FNDT et les LUT ont récemment relevé leur tarif réglementé de 3,5%. Mais la profession estime que les consommateurs n’ont pas à payer les pots cassés. C’est pourquoi, elle demande l’instauration de certaines mesures. Par exemple la mise en place d’un carburant pour les taxis avec des tarifs préférentiels.

Mais ce n’est pas tout. Le secteur déplore aussi le peu d’efficacité des aides à la transition vers des véhicules électriques. La FNDT pointe notamment le manque d’autonomie des batteries qui fait que les véhicules ne sont pas adaptés à la profession. De plus, dans certaines régions comme en Ile-de-France, l’aide de 6.000 euros à l’achat d’une voiture électrique ne concerne pas tous les véhicules.

Des manifestations à Nantes et Bordeaux

Outre Paris, des rassemblements ont également eu lieu dans d’autres villes de France comme Nantes. Dans cette commune, 70 taxis ont mené une opération escargot sur la rocade en direction de l’aéroport. Cette action a provoqué de gros embouteillages et une paralysie momentanée du trafic sur certaines voies.

A Bordeaux, il y a également eu un énorme bouchon. Une centaine de taxis a manifesté sur diverses voies, accompagnés d’auto-écoles et de camions poids-lourds. Les conducteurs ont défilé lentement, pare-chocs contre pare-chocs.

Guerre en Ukraine : le G7 plaide pour la continuité des exportations de denrées alimentaires

Un champ de blé

 

Face au risque de pénurie en raison de la crise ukrainienne, les pays du G7 ont exhorté ce vendredi tous les Etats à ne pas suspendre les exportations de denrées alimentaires. La communauté internationale a déjà verrouillé de nombreux marchés en guise de sanctions contre ka Russie. Ce qui provoque des difficultés d’approvisionnements et la hausse des prix en Europe.

Eviter les mesures restrictives injustifiées à l’exportation 

Lors d’une réunion virtuelle organisée ce vendredi sous la présidence de l’Allemagne, les pays du G7 (États-Unis, Grande-Bretagne, France, Italie, Japon, Canada et Allemagne) ont appelé la communauté internationale à ne pas suspendre les exportations de denrées alimentaires pour ne pas provoquer une hausse insupportable des prix et une pénurie. Le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Özdemir, a déclaré que ce n’est pas le moment de penser uniquement à soi, mais aux autres aussi. Il a invité tout le monde à une étroite collaboration pour éviter une crise alimentaire.

Dans son pays, l’inflation a atteint 3,3% en février, hors énergie. Les prix des denrées alimentaires ont ainsi augmenté de 5,3% contre 5,0% en janvier. En France, ces tarifs devraient augmenter de 2 à 3% après les négociations annuelles terminées le mercredi 2 mars dernier. Malgré tout, « l’Allemagne et l’Union européenne ne sont pas menacées de pénurie alimentaire », rassure Cem Özdemir.

Risque d’une famine en Afrique 

Des pénuries plus importantes sont plutôt attendues dans certains pays en dehors de l’UE. En particulier dans les régions où la sécurité alimentaire est déjà problématique à cause de préoccupations telles que la sécheresse. Le président français Emmanuel Macron pense principalement aux pays d’Afrique, qui pourraient vivre la famine dans la période de 12 à 18 mois à venir.

Mais l’Europe également devrait s’attendre à une déstabilisation de ses circuits de production et de distribution, si la guerre en Ukraine s’éternise. « Il nous faut réévaluer nos stratégies de production pour défendre notre souveraineté alimentaire et protéinique, en Européens, mais aussi réévaluer une stratégie à l’égard de l’Afrique », a dit le chef de l’Etat à l’issue du sommet européen de Versailles, le vendredi 11 mars 2022.

Reconsidérer les objectifs écologiques dans le secteur alimentaire ?

Malgré les risques, les Européens seraient prêts à prendre davantage de sanctions contre la Russie si la guerre en Ukraine continuait, a prévenu Macron. Il n’écarte pas la prise de sanctions massives et plus sévères au cas où la Russie persistait dans son projet d’occupation du territoire ukrainien.

Consciente des conséquences d’une telle posture politique et des mesures de rétorsion de Moscou, l’UE étudie en ce moment les moyens de stabiliser les marchés alimentaires. Certains membres proposent de reconsidérer les engagements écologiques pour atteindre cet objectif dans le contexte actuel. Mais le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Özdemir, pense que les 27 ne devraient pas revoir à la baisse leurs efforts pour la planète.

Nintendo : la sortie d’Advance Wars encore retardée

L’éditeur japonais fait retarder pour la deuxième fois en quelques mois le lancement d’un de ses célèbres jeux vidéo de guerre. Un couac vraisemblablement dû cette fois, au conflit russo-ukrainien.

Les fans d’Advance Wars vont devoir patienter pour avoir l’occasion de jouer à la version 1+2 : Re-Boot Camp de leur jeu. L’éditeur, Nintendo ayant décidé mercredi 9 mars, d’en repousser la sortie sans précision de la prochaine date de lancement. Le tweet annonciateur de la décision a tout simplement convié le public à rester à l’écoute des prochaines mises à jour sur la question.

Pas de précision non plus quant à la raison qui a motivé ce report de la part Nintendo. La multinationale japonaise a simplement évoqué les « événements mondiaux récents ». Mais le lien avec la guerre déclenchée en Ukraine par la Russie depuis le 24 février ne fait aucun doute, étant donné la nature du jeu vidéo dont la sortie était attendue pour le 8 avril sur Nintendo Switch, la dernière console de l’entreprise nipponne.

Contexte non favorable

De la série Nintendo Wars, Advance Wars 1+2 : Re-Boot Camp, comme son nom l’indique, est un jeu vidéo de tactique militaire qui met à l’épreuve la stratégie des joueurs. Ces derniers sont en effet appelés à commander une armée dans le but de vaincre le camp ennemi. Cela peut se traduire par la capture des bastions adverses ou la liquidation des belligérants. Autant dire un scénario assez similaire aux événements opposant actuellement l’Ukraine et la Russie.

Mais cette similitude ne serait que théorique, si l’on en croit Nintendo qui n’a pas ménagé ses efforts pour écarter de son produit toute considération réaliste. Il a en effet indiqué que les caractéristiques du jeu étaient avant tout caricaturales. Ce que tendent à confirmer les observations de l’Entertainment Software Rating Board. L’instance de régulation des jeux vidéo a notamment estimé qu’Advance Wars 1+2 : Re-Boot Camp pouvait être accessible aux enfants de 10 ans, car présentant seulement une violence légère.

Attente prolongée

Quoi qu’il en soit, ce report, le deuxième après celui de la fin de l’année dernière, devrait décevoir beaucoup de gamers. Le premier étant dû selon Nintendo à la nécessité de peaufiner le jeu.

Le groupe dont la boutique en ligne est en maintenance depuis la semaine écoulée suite à la suspension des transactions en rouble, la monnaie russe, va également suspendre l’expédition de tous ses produits vers Moscou jusqu’à nouvel ordre.

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